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La Fehap, Nexem et la Croix-Rouge organisaient ce 8 février 2021 une conférence de presse pour "alerter" sur la situation de blocage dans les négociations menées dans le cadre de la mission Laforcade, chargée d’établir un plan de revalorisation des métiers du secteur social et médico-social. Alors que les pouvoirs publics tentent une revalorisation segmentée par métiers, les organisations d’employeurs revendiquent une extension des mesures de revalorisation salariale du Ségur de la santé à tous les professionnels du social et médico-social non lucratif. Le coût annuel est estimé à 1,9 Md€.
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Les organisations d'employeurs non-lucratifs revendiquent notamment une revalorisation pour l'ensemble des professionels travaillant dans les établissements dédiés aux personnes handicapées. Pexels - Photo de Marcus Aurelius provenant de Pexels
En introduction de la prise de parole organisée ce 8 février 2021, Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap, souligne que cette conférence de presse fait directement suite à la troisième réunion de la mission Laforcade, tenue jeudi dernier.
Pour rappel cette mission lancée à l’automne 2020 et confiée à l’ancien directeur général de l’ARS d’Aquitaine, Michel Laforcade, vise à établir un nouveau plan de revalorisation des métiers du soutien à l’autonomie, dans la continuité des travaux menés en 2019 avec la mission El Khomri (lire sur AEF info). Lors de la précédente réunion, fin janvier, la Fehap, Nexem et la Croix-Rouge avaient déjà alerté sur le cadre trop restreint, selon eux, de la marge de négociation accordée à la mission Laforcade (sur AEF info).
À l’issue de cette dernière réunion du 3 février, les fédérations d’employeurs du secteur non-lucratif réitèrent donc leurs critiques, et s’adressent désormais plus directement au gouvernement pour "alerter" sur la situation de certains secteurs, notamment dans le domaine du handicap. Pour Marie-Sophie Desaulle, l’objectif de cette nouvelle conférence de presse consiste donc bien à interpeller le gouvernement pour "vraiment donner des marges d’arbitrage à la mission Laforcade, de sorte qu’il y ait vraiment quelque chose à négocier".
600 000 salariés nécessitant une revalorisation
Selon les fédérations employeurs, à ce stade, les membres de la mission, en lien avec la DGCS, n’auraient proposé qu’une revalorisation salariale sur un nombre limité de métiers du secteur social et médico-social - dont les métiers de soignants dans les établissements dédiés aux personnes handicapées, qui étaient jusqu’ici exclus des mesures du Ségur de la santé. Selon les fédérations d’employeurs, seulement 57 000 emplois seraient concernés par ces propositions.
Or la Fehap, Nexem et la Croix-Rouge réfutent l’idée d’une négociation cloisonnée métiers par métiers. Ces organisations estiment plutôt que ce sont tous les métiers des secteurs du handicap, de la petite enfance et de l’inclusion sociale qui devraient aussi bénéficier de la mesure phare du dernier Ségur de la Santé - à savoir une revalorisation salariale équivalente à 183 € mensuels. Au total, sur le seul secteur non-lucratif, ce sont ainsi près de 600 000 salariés qui nécessiteraient une revalorisation salariale. Selon les estimations des trois organisations, le coût annuel de cette mesure s’élèverait à 1,9 Md€, à répartir entre les différents financeurs intervenant sur ces champs d’activité.
"Tous ces professionnels contribuent à la cohésion sociale, qui est plus que jamais nécessaire en cette période de crise sanitaire et peut être bientôt sociale", plaide ainsi le président de Nexem, Alain Raoul, en dénonçant dans le même temps une "discrimination par rapport au secteur sanitaire.
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Grégoire Faney,
journaliste