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Présidents d'université : de quel soutien disposent-ils parmi les enseignants-chercheurs de leur CA ?

Devenir président d’université sans voir sa liste en tête des collèges A (PU) et B (MCF), lors des élections renouvelant le CA ? On peut. Manquer de cette assise et devoir s’appuyer sur les Biatss, étudiants et personnalités extérieures membres du CA, n’augure toutefois pas d’une gouvernance facile de l’établissement. Dans les 51 universités de notre panel, un seul candidat l’a emporté sans être en tête des collèges A et B. Il s’agit de Jean-Marc Broto, à Toulouse-III. Une exception qui confirme la règle. Voici le détail du socle électoral des présidents, par collège et par université.

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Sources et méthodologie

Deux tiers des universités devaient renouveler leurs instances en 2020. La crise du coronavirus a amené certains établissements à reporter leurs élections, parfois en 2021 (lire sur AEF info). Nous considérons ici les résultats des scrutins d'élection du CA tenus en 2018, 2019 et 2020, pour avoir une image complète de cette "vague" d'élections universitaires, et avons pour cela récupéré auprès des établissements les données issues des procès-verbaux. Ces informations ont été recueillies par les 24 journalistes constituant la rédaction "enseignement supérieur et recherche" d'AEF info à Paris et en région.

Notre panel concerne 51 universités ou EPE. L'absence de certains établissements s'explique par la tenue d'élections trop éloignées dans le temps, en 2017 (1), par leur report tardif après le 18 janvier 2021 (date de notre extrait de données) (2), ou par des données indisponibles/incomplètes (3).

Ces données alimentent plusieurs dépêches data, la première s'est focalisée sur le taux de participation des élections au CA et la deuxième sur les facteurs de mobilisation aux urnes.

Nous nous penchons cette fois sur l'étape qui suit ces élections : la désignation du président par le CA, et le soutien dont il bénéficie, ou non, au sein des collèges A et B. Outre le score de sa liste de soutien, en pourcentage des voix, nous avons analysé si la liste était arrivée en tête dans chacun des deux collèges. En effet, le fait d’arriver en première position octroie une "prime majoritaire" de 2 sièges au CA (article L719-1 du code de l’éducation), ce qui permet en théorie de dégager une majorité plus claire et tranchée et de faciliter la conduite ultérieure de la politique de l’établissement. "Cette prime existait déjà avec la loi LRU, mais elle a été réduite par la loi Fioraso car elle conduisait à des situations ultramajoritaires ne permettant pas de faire vivre le pluralisme", explique Pierre-Emmanuel Berche, membre du bureau national du Snesup-FSU.

Lors des élections universitaires visant à renouveler le CA des universités, les collèges des enseignants-chercheurs sont ceux "où se décide l’élection ultérieure du président. Un candidat en tête dans les collèges A et B est quasiment sûr de l’emporter. En revanche, devenir président sans leur soutien est presque impossible", résume Alain Halère, secrétaire général du SNPTES. Presque, car les exceptions existent, comme le montrent les victoires finales de Georges Haddad à Paris-I en 2016 (lire sur AEF info) ou de Jean-Marc Broto à Toulouse-III en 2020 (lire sur AEF info).

Deux collèges "prédominants". Ces deux collèges pèsent pour 8 à 16 représentants parmi l’ensemble du CA qui compte 24 à 36 membres, précise l’article L712-3 du code de l’éducation. Les représentants du collège Biatss et du collège étudiant sont plus limités (4 à 6 représentants chacun), les personnalités extérieures occupant invariablement 8 sièges.

"Si la situation est trop serrée chez les EC, on se tourne vers les collèges Biatss et étudiants, voire les personnalités extérieures", poursuit Alain Halère. Ces "personnalités extérieures" ne sont pas désignées par le même canal : elles sont proposées et choisies par les élus du nouveau CA, avant la désignation du président. Dans les configurations les plus étriquées ou bloquées, après plusieurs tours de vote au CA, elles ont la capacité de faire basculer la majorité dans un sens ou un autre. Ce qui n’augure pas d’une gestion apaisée de l’établissement par la suite.

Le collège des professeurs soutient l’élu final dans 3 cas sur 4

Quelle est la situation dans les 51 universités parmi les 71 françaises dont les élections se sont tenues depuis 2018 et dont nous avons analysé les résultats ?

Dans plus de la moitié des cas, il n’a pas été nécessaire d’attendre le vote des personnalités extérieures. La liste soutenant le président élu est arrivée en tête dans les deux collèges d’enseignants-chercheurs, dans 57 % des établissements du panel, augurant d’une gouvernance relativement sereine. Il y a bien sûr les universités où la liste unique ne laissait que peu de suspens (Paris-II, Nîmes) et les établissements où l’opposition entre deux listes rend l’enjeu aisément lisible (Cergy-Pontoise, Montpellier ou Chambéry par exemple). Une logique binaire qui alimente une forte participation, comme nous l’avons montré dans une précédente dépêche (lire sur AEF info).

Ainsi, à Caen, les collèges A et B (ainsi que le collège Biatss) ont clairement tranché en faveur des listes de Lamri Adoui, opposé à la "fusion sans projet véritable" entre cette université et sa voisine normande de Rouen. Fusion soutenue par le président sortant, Pierre Denise, écarté d’un second mandat (lire sur AEF info). Le sujet, ainsi que le projet d’idex, s’est aussi trouvé au cœur des élections universitaires à Lyon-III. La sentence fut identique : les enseignants-chercheurs ont soutenu les listes d’Éric Carpano, qui s’était positionné contre le projet de fusion des établissements lyonnais et stéphanois (lire sur AEF info).

Dans quelques universités, la liste qui soutient le président élu arrive aussi en tête dans les deux collèges face à une concurrence plus éparpillée. Ainsi, à Gustave Eiffel, celle du président sortant de l’ex-Upem Gilles Roussel en a devancé trois autres, obtenant même plus de 50 % des voix dans les collèges A et B, en dépit de cette pluralité d’options (lire sur AEF info). Une particularité locale fait qu’il a ensuite été nommé à la tête du nouvel EPE par décret, sur proposition du CA, et non pas élu par le CA (lire sur AEF info).

Retrouvez la situation dans les 51 universités de notre panel dans la visualisation ci-dessous. Cliquez sur une des 4 configurations possibles, afin de filtrer la liste des universités à droite.

La situation est plus mitigée dans l’autre moitié des établissements. Certains ont obtenu le soutien du collège A mais pas du collège B (27,5 % des cas). Si l’on ajoute cette catégorie à la précédente, cela signifie que le collège formé par les professeurs d’université soutient l’élu final dans environ 3 cas sur 4.

À Nantes, par exemple, la liste de Carine Bernault est arrivée en tête parmi les PU, tandis que les MCF ont opté pour celle de son concurrent : les deux listes se sont retrouvées au coude-à-coude au CA, avec 9 sièges chacune, alors que le collège des Biatss ne permettait pas non plus de les départager (lire sur AEF info). C’est donc, mathématiquement, au niveau des élus étudiants et des personnalités extérieures que la différence s’est faite (lire sur AEF info). La configuration s’est répétée aussi à Lyon-I, La Rochelle ou encore à Besançon.

La situation inverse avec un soutien chez les MCF uniquement est possible aussi, mais deux fois moins fréquente. Dans 13,7 % des universités du panel, la liste soutenant le président est arrivée en tête dans le collège B, mais pas dans le collège A. Cette configuration s’est présentée à Limoges, Rennes-II ou Toulouse-I par exemple. Dans cette université, la présidente sortante Corinne Mascala avait remporté le collège A alors que le collège B avait penché pour son concurrent Hugues Kenfack. Malgré une avance d’un siège au CA, elle s’est inclinée dès le premier tour, les personnalités extérieures ayant fait la différence. En Bretagne, la VP CA sortante de l’UBS Virginie Dupont est arrivée en tête chez les MCF, alors qu’elle était devancée chez les PU (lire sur AEF info), se retrouvant à égalité avec Frédéric Bedel en termes de sièges issus de ces deux collèges au CA.

Toulouse-III, l’exception de cette vague de scrutins

Dans le paysage universitaire, Toulouse-III est le seul établissement de notre panel où la liste du président élu, Jean-Marc Broto, n’a obtenu le soutien d’aucun des deux collèges d’EC. Sa liste "Horizon Réussite" est arrivée en 2e position chez les PU avec 27,9 % des votes, et en 2e position chez les MCF avec 24,7 % des voix, en décembre 2019 (lire sur AEF info). Dans les deux cas, elle a été devancée par la liste "Ensemble" qui soutenait Myriam Carcassès. Une troisième liste, "L’UPS : d’infinies possibilités" soutenant Élie Serrano est arrivée en 3e position dans les deux collèges, talonnant celle de Jean-Marc Broto et en devançant deux autres encore.

Le bonus de sièges découlant de ces scores aurait dû assurer la victoire finale de Myriam Carcassès, VP sortante de l’établissement (lire sur AEF info). Mais, au bout de trois tours de votes dans un CA morcelé (lire sur AEF info), Jean-Marc Broto est sorti vainqueur en ralliant les élus de la liste d’Élie Serrano ainsi que des voix issues des collèges Biatss et étudiants (lire sur AEF info). Des résultats serrés augurant d’une gestion complexe, dans un établissement qui restait dans une situation financière fragile, comme le souligne le HCERES (lire sur AEF info)… "Nous allons travailler collectivement sur les grands dossiers comme le budget dans l’intérêt de notre institution. Les résultats des élections nous invitent à nous rassembler", assurait Jean-Marc Broto dans une interview à AEF info en février 2020 (lire sur AEF info).

6 CA et 18 tours pour voir émerger un président à Orléans

 

L’université d’Orléans aura finalement fait le choix de la continuité, en portant le 4 février 2021 à sa tête Éric Blond, VP CA, colistier d’Ary Bruand, le président sortant, lequel a finalement retiré sa candidature avant le 4e scrutin (lire ici). Leur liste était arrivée en tête dans les collèges A et B lors de l'élection du CA (lire ici). Mais il aura fallu pas moins de six CA et 18 tours pour que le premier arrive enfin à atteindre la majorité absolue des voix (lire ici), fixée à 19 (lire ici). Après plusieurs CA infructueux pour élire un successeur à Ary Bruand, l’université avait été placée sous l’administration provisoire d’Alain Sarfati (lire sur AEF info), sur fond de "climat délétère" lié à plusieurs placements en garde à vue pour détournement présumé de fonds publics. Compte tenu du très récent épilogue, nous n'avons pu inclure cette université dans notre analyse globale.

Malgré un socle de départ, les circonstances peuvent renverser la donne lors du mandat

Obtenir une majorité nette dans les collèges A et B puis au CA n’est toutefois pas une garantie de gestion apaisée de l’établissement. À Saint-Étienne, la liste de Michèle Cottier avait obtenu la majorité des votes au collège B (face à une autre liste) et la totalité des votes au collège A (faute de concurrence) fin 2019. À l’automne 2020, la présidente, réélue notamment en faveur du projet d’idex avec Lyon, a reçu des courriers injurieux, l’accusant d’agir en "dictateure" (sic) (lire sur AEF info). "Chacun et chacune d’entre vous pourra naturellement juger du niveau de la dictature dans un établissement qui vit avec l’expression publique permanente d’une opposition au projet que je porte comme présidente réélue démocratiquement", avait-elle réagi en saisissant le procureur.

Son université a par la suite rejeté le projet de statuts de l’université-cible dans le cadre de la construction de l’idex (lire sur AEF info). Michèle Cottier a alors annoncé sa démission (lire sur AEF info). "Au sein de l’établissement, la situation est très dégradée, car les tensions internes sont importantes. Je pensais pouvoir les apaiser après le vote. Le constat n’est pas celui-là", expliquait-elle dans une interview accordée à AEF info en décembre 2020 (lire sur AEF info).

zoom sur les scores obtenus auprès des enseignants-chercheurs

Que la liste du président élu arrive en tête dans les collèges A et B, ou non, il est cependant extrêmement rare que le score de la liste soutenant ce candidat soit inférieur à 25-30 % des suffrages exprimés. Dans le cas le plus défavorable, la personne élue peut donc s’appuyer sur un tiers des enseignants-chercheurs en accord avec les idées qu’elle développera à la tête de l’établissement.

Dans le collège A des professeurs, les scores les plus bas en faveur du président élu sont observés à Tours, où la liste qui soutenait Arnaud Giacometti a obtenu 27,7 % des suffrages de PU, et à Toulouse-III, où la liste qui soutenait Jean-Marc Broto a obtenu le soutien de 27,9 % des PU qui ont voté. Dans les deux cas, ils ont été devancés dans le collège A.

Si l’on se concentre en revanche, sur les scores élevés, on retrouve trois présidents qui ont recueilli 100 % des suffrages PU, car il s’agissait de la seule liste proposée au collège A (Paris-II, Littoral, Saint-Étienne). Une liste sans liste adversaire ne garantit pas l’ensemble des voix malgré tout. Deux présidents sortants réélus se sont retrouvés dans cette situation : à Nîmes, la liste de Benoît Roig n’a obtenu que 91 % des suffrages exprimés, et à l’UPHF celle d’Abelhakim Artiba a rassemblé 77,9 % des votes.

Dans le collège B des maîtres de conférences, on retrouve de nouveau le cas de Toulouse-III (24,7 % des MCF qui se sont exprimés), mais aussi Nanterre où Philippe Gervais-Lambony n’a obtenu que 18,6 % des votes de MCF face à trois listes concurrentes, et Besançon où Macha Woronoff a été soutenue par 25,7 % du collège B, face à une liste concurrente. Dans ces deux universités, ils avaient obtenu le soutien du collège A.

Du côté des scores élevés, les listes des présidents élus de Paris-II et Nîmes ont obtenu 100 % des suffrages MCF, faute de liste concurrente (à Paris-II, toutefois, la liste unique dans les collèges enseignants est une tradition et les deux candidats concurrents ont été élus sur la même liste, lire sur AEF info). Mentionnons aussi deux scores supérieurs à 70 %, alors que deux listes s’opposaient dans chaque université. À Caen, Lamri Adoui a battu le président sortant Pierre Denise, sur fond de débat sur la fusion avec Rouen, avec le soutien de 74,3 % des MCF. Et à Montpellier, Philippe Augé a été réélu avec 71 % des voix du collège B.

Dans la visualisation ci-dessous, chaque point représente l’une des 51 universités.

  • Plus le point est haut, plus la liste du président élu a obtenu un score élevé au collège A.
  • Plus le point se trouve à droite, plus la liste du président élu a obtenu un score élevé au collège B.

La couleur du point dépend de la configuration expliquée au début de la dépêche. En bleu-vert, la liste du président élu est arrivée en tête dans les deux collèges A et B, en jaune elle n’est arrivée en tête que dans le collège A, en orange elle n’est arrivée en tête que dans le collège B, en violet, elle n’est arrivée en tête dans aucun des deux collèges.

 

(1) Antilles, Polynésie Française, Nouvelle-Calédonie, Sorbonne Université, Lille, Lorraine.

(2) Strasbourg, Le Mans, Clermont, Paris-VIII, Lyon-II, Mulhouse, Orléans.

(3) Guyane, Le Havre, Paris-Saclay (ex-Paris-Sud), PSL, CUFR Mayotte, INU Champollion, Toulouse-II, PSL, Paris-Saclay.

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Marie Simon, journaliste