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L’annonce d’un retour des étudiants dans leur établissement, "dans la limite de 20 % de leur capacité d’accueil globale", est "un réel soulagement", pour Virginie Dupont, présidente de l’université Bretagne-Sud et vice-présidente de la CPU. "Les étudiants comme les personnels n’en peuvent plus ; ils n’ont qu’une envie, c’est de revenir", estime-t-elle. Dans un entretien à AEF info, le 28 janvier 2021, elle explique "laisser la main aux composantes pour adopter la meilleure organisation possible, dans le respect des consignes sanitaires", avec l’objectif de "faire revenir le maximum d’étudiants". Virginie Dupont revient aussi sur l’affaire de l’enseignante qui a organisé un cours "sauvage" à l’UBS le 19 janvier dernier : "Je comprends, mais je ne peux que réprouver ce type d’initiative", explique-t-elle.
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Virginie Dupont, présidente de l'UBS, vice-présidente de la CPU.
AEF info : Après les annonces d'Emmanuel Macron, le 21 janvier dernier, et la circulaire du 22 janvier, qui prévoit que "tous les établissements accueilleront des étudiants en présentiel dans la limite de 20 % de leur capacité d'accueil globale et dans le respect des consignes sanitaires en vigueur", au plus tard le 8 février, comment vous organisez-vous pour cette reprise ?
Virginie Dupont : J'ai rencontré les responsables des composantes de l’UBS mardi, pour échanger sur la nouvelle circulaire et faire le point avec eux. C’est unanime : c’est un réel soulagement de pouvoir faire revenir les étudiants. Nous nous étions déjà organisés pour une reprise avec des travaux pratiques, des groupes de 10 étudiants, et des premières années, à compter du 25 janvier. La difficulté est la suivante : avec cette organisation, on arrive déjà, dans certains cas, à 20 % de la capacité d’accueil. En fait, nous allons privilégier une vision globale, comme nous le conseille le ministère, et ne pas réduire à une vision par bâtiment. Par ailleurs, l’accueil à 20 % de nos capacités doit être considéré non pas sur une journée, mais sur une semaine entière, du lundi 8 heures au vendredi 18 heures. L’objectif est de faire revenir le plus grand nombre d’étudiants possible, en utilisant au maximum nos capacités.
AEF info : Avez-vous donné des consignes aux composantes sur l’organisation : accueillir les étudiants sur une journée entière, sur deux demi-journées… ?
Virginie Dupont : Nous leur laissons la main, pour qu’elles adoptent l’organisation qui leur corresponde le mieux, dans ce cadre de capacité d’accueil à 20 %, avec toujours la jauge de 50 % par salle… Cela demande beaucoup de travail, pour organiser l’occupation des locaux, revoir les emplois du temps. C’est compliqué, mais le jeu en vaut la chandelle, car les étudiants, comme les personnels n’en peuvent plus ; ils n’ont qu’une envie, c’est de revenir.
Je pense quand même qu’une organisation en demi-journées est préférable, car se pose toujours le problème de la restauration. Les restaurants du Crous restent fermés, et seule la vente à emporter est possible. Nous autoriserons les étudiants à déjeuner à leur place, dans leur salle de cours, dans le respect des règles sanitaires en vigueur, s’ils font une journée entière. Nous l’avons déjà fait lors d’examens en présentiel, les semaines passées.
AEF info : Un certain nombre d’étudiants ont quitté leur logement ; ce sera difficile pour eux de revenir…
Virginie Dupont : Effectivement, certains ne pourront pas revenir. Il nous faudra trouver la meilleure organisation possible, avec l’organisation d’enseignements hybrides, le maintien de l’enseignement à distance ou la mise en place de certains TD à distance. L’objectif est de ne pas créer d’inégalités entre les étudiants.
AEF info : Un accueil à 20 % des capacités de l’établissement, c’est suffisant ?
Virginie Dupont : C’est un bon début. Il faut se saisir de cette possibilité pour commencer à faire revenir les étudiants. Quand les conditions sanitaires s’amélioreront, on peut espérer qu’un retour progressif à 50 % soit possible.
AEF info : Vous avez reçu lundi l’enseignante qui a organisé le 19 janvier un cours "sauvage" à Lorient, dans les locaux de l’UBS, avec une trentaine d’étudiants de L3. Quelle est votre position sur cette initiative ?
Virginie Dupont : Je comprends son initiative. Enseignants et étudiants veulent revenir. Les inégalités de traitement entre l’université et les lycées, les BTS et les classes préparatoires, sont ressenties comme une injustice. Mais nous sommes un établissement opérateur de l’État. Nous devons suivre des règles. Je ne peux que réprouver ce type d’action individuelle.
AEF info : D’autres actions de ce type se sont-elles reproduites ?
Virginie Dupont : Pas à ma connaissance. En revanche, j’ai rappelé aux composantes qu’elles avaient la possibilité de faire revenir quelques groupes d’étudiants, par exemple dans le cadre de TD requalifiés en activités pratiques ou méthodologiques dès début janvier, et certaines s’en sont saisies.
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Diane Scherer,
journaliste