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Après l’organisation d’ateliers dans 19 académies, en décembre dernier, des députés LREM ont remis à Jean-Michel Blanquer, le 19 janvier 2021, 122 propositions s’inscrivant dans le cadre du Grenelle de l’éducation. Ces "Grenelles locaux" se sont penchés sur 4 thématiques : "reconnaissance", "coopération", "ouverture" et "protection". Plusieurs idées ont émergé de ces travaux : revalorisation du point d’indice, suppression du jour de carence, l’amélioration de la formation des enseignants, la création d’un statut de directeur d’école, l’augmentation de l’autonomie des établissements…
Les députés LREM Gaël Le Bohec (Ille-et-Vilaine) et Cécile Rilhac (Val-d’Oise) Droits réservés - DR
Alors que les synthèses des dix ateliers du Grenelle de l’éducation ont été publiées, des députés LREM ont remis les propositions issues des "Grenelles en région", à Jean-Michel Blanquer le 19 janvier 2021. Le ministre de l’Éducation nationale doit rendre ses conclusions courant février - initialement prévue le 3, cette communication est repoussée en raison du contexte sanitaire.
Ces ateliers de travail locaux, animés par 38 élus de la majorité, se sont tenus en décembre dans des circonscriptions de 19 académies. Coordonnés par Gaël Le Bohec, député d’Ille-et-Vilaine, et Cécile Rilhac, députée du Val-d’Oise, leur objectif était "d’alimenter le ministère de l’Éducation nationale en idées novatrices et véritablement ancrées dans le quotidien des personnels de l’Éducation" (lire sur AEF info).
Ainsi, après avoir "rencontré 631 acteurs de terrain", 122 propositions autour des thématiques "reconnaissance", "coopération", "ouverture" et "protection" ont émergé.
La Reconnaissance via une meilleure formation et une revalorisation
La reconnaissance des personnels recouvre ici plusieurs items. Parmi eux, la formation : il ressort des auditions menées par les députés le "constat de l’insuffisance de formation des enseignants" et son "insuffisante valorisation". Par conséquent, il s’agit de "renforcer" à la fois "la formation" mais aussi "le choix des enseignants" dans ce domaine.
En outre, les participants estiment que le "niveau de rémunération des enseignants est insuffisant et n’est en phase ni avec leur niveau de responsabilité ni avec leur implication". Plusieurs propositions en découlent :
Une meilleure reconnaissance des compétences et l’attribution de primes spécifiques sont également évoquées.
une GRH "insuffisante"
Améliorer la gestion des ressources humaines participerait également, selon ces "Grenelles locaux", à mieux reconnaître les enseignants. Celle-ci, et plus largement "l’accompagnement des agents de l’Éducation nationale", sont "insuffisants", concluent les participants.
Parmi les propositions élaborées dans cette partie se trouvent alors le "renforcement de l’accompagnement RH des professeurs pour les aider à faire face aux situations difficiles (notamment avec les parents d’élèves, concernant la prise en charge du handicap, etc.)", ainsi que mieux "assurer le remplacement des enseignants absents".
Davantage d’accompagnement psychologique, de suivi de santé et de temps d’échanges entre pairs est aussi recommandé. Il est aussi proposé d’améliorer les conditions matérielles d’exercice des enseignants, notamment en "investissant dans du mobilier adapté" et en établissant "un état des lieux du bâti scolaire".
Pour un statut de directeur d’école
En outre, quelques métiers et fonctions spécifiques font l’objet de recommandations précises. Il en est ainsi des directeurs d’école pour qui il est proposé d’augmenter le temps de décharge, de créer un statut et de renforcer le pouvoir de décision.
Aussi, les "métiers connexes" aux enseignants seraient trop peu valorisés et trop peu nombreux. Il s’agit alors de recruter davantage de PsyEN, d’AED, d’infirmières et d’AESH.
Renforcer la Coopération et l’esprit d’équipe
Concernant le domaine de la "coopération", il est proposé notamment de "renforcer l’esprit d’équipe, la collégialité et la solidarité entre les différentes parties prenantes de la communauté éducative".
Pour cela, il s’agit d'"affirmer l’autonomie des chefs d’établissements dans leurs rôles décisionnaires et permettre de déléguer le statut de leader en fonction des projets pédagogiques". "Clarifier la gouvernance des écoles et la repenser autour de la notion de "territoire éducatif" et faire en sorte d’impliquer "chaque membre de la communauté éducative dans les projets de l’établissement" est aussi recommandé.
Il ressort également qu’améliorer la coopération entre acteurs nécessite de "faciliter la mobilité des enseignants" (à l’intérieur et hors éducation nationale), de "mettre en place davantage d’équipes pluri-éducatives" ainsi que de "sanctuariser dans la semaine un temps de concertation pour l’ensemble du personnel".
ouverture aux entreprises, aux lieux de culture…
Selon les auteurs, le système éducatif est marqué par "un fort cloisonnement qui ne permet pas un apport d’expertises externes". Il est recommandé d’ouvrir davantage l’école aux autres établissements scolaires ou d’enseignement supérieur, aux entreprises, aux lieux de culture…
Améliorer l’accès au numérique, dans les établissements et chez les familles, serait également un levier pour ouvrir davantage l’école.
Il est ainsi proposé, par exemple, de "créer un GIP regroupant l’État, les collectivités territoriales, les opérateurs et entreprise privées qui travailleraient sur des infrastructures, équipements et sur les achats de matériels et la formation". Un meilleur accompagnement des enseignants est aussi préconisé.
Davantage d’autonomie
Au sein du domaine "ouverture" se trouvent également des recommandations en faveur d’une autonomie accrue des établissements. Plusieurs idées sont présentées :
Pour Une meilleure Protection des enseignants
Les enseignants sont "en première ligne des atteintes à la République, du manque de citoyenneté, des mauvais comportements, des manquements flagrants des parents". Ainsi, les ateliers locaux ont conclu qu’il y avait un "besoin impérieux de soutien de la part des autorités". Là aussi, plusieurs propositions ont émergé :
Un renforcement de la "formation initiale et continue sur la conduite d’une classe et sur les représentations sociales des enfants issus des milieux les moins favorisés" pourrait en outre permettre de lutter contre "la grande solitude" dont sont victimes des enseignants "lorsqu’ils sont témoins, ou victimes, d’atteinte aux valeurs républicaines".
Plusieurs propositions rejoignent celles des ateliers du Grenelle "national" telles qu’une revalorisation générale des enseignants (lire sur AEF info), la création d’un statut pour les directeurs d’école (lire sur AEF info) ou encore la volonté de donner de plus grandes marges d’autonomie pour les EPLE (lire sur AEF info).
Le groupe "En commun !", auquel appartiennent une soixantaine de députés LREM (comme Cécile Rilhac, Jacques Maire, Mireille Clapot, Stella Dupont ou Bénédicte Petelle), a également rendu des propositions pour le Grenelle. En voici quelques-unes :
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Erwin Canard,
journaliste