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Face au Brexit, il y a des volontés de trouver des solutions "des deux côtés" (Michaël Hauchecorne, réseau des VP RI)

Alors que les négociations communes post-Brexit devraient bientôt démarrer avec les autres ministres de l’UE sur les frais d’inscription, les visas ou le revenu minium exigé pour le séjour des étudiants au Royaume-Uni (lire sur AEF info), Michaël Hauchecorne, VP formation et internationalisation de la formation à l’université Le Havre Normandie et membre du réseau des VP RI, revient sur les conséquences de cette sortie sur les mobilités françaises. Il note des volontés de trouver des solutions "des deux côtés" et des possibilités de négociations d’établissement à établissement, comme cela se fait déjà avec les États-Unis. Sur le volet de la crise sanitaire, après les situations complexes de rapatriement survenues au printemps dernier, les universités "se sont mieux organisées", estime Michaël Hauchecorne, pour éviter les ruptures de communication et mieux accompagner les étudiants partis.

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Michaël Hauchecorne, VP formation et internationalisation de la formation à l’université Le Havre Normandie et membre du bureau du réseau des VP RI. Droits réservés - DR

AEF info: Quel est l'impact du départ du Royaume-Uni du programme Erasmus+ sur les mobilités des étudiants français ?

Michaël Hauchecorne : Nous déplorons tous le départ du Royaume-Uni du programme Erasmus et nous avons du mal à nous projeter sur ce futur programme "Turing" censé le remplacer, malgré toutes les annonces de Boris Johnson. Le Royaume-Uni a toujours été une cible très intéressante pour les étudiants français, avec environ 8 000 d'entre eux qui y partaient chaque année. Il ne s'agissait pas de nos plus gros partenaires, car ils sont assez sélectifs, mais l’Écosse, qui proposait toujours des conditions très favorables à la mobilité, a beaucoup accueilli. Il est donc regrettable que l’Écosse fasse partie des nations séparées de ce programme. Le programme permettait jusqu'ici de faire bénéficier aux étudiants français des enseignements de qualité qui ont des coûts très élevés au Royaume-Uni, entre 10 et 20 000 livres depuis la réforme des frais universitaires.

Du côté de la diplomatie franco-britannique, ils envisagent d’accompagner les projets de mobilités français outre-Manche. Mais même s'ils limitent les coûts, le futur programme va sûrement rester très coûteux pour les étudiants, alors que ces derniers ne payent pas les frais de scolarité avec Erasmus. Nous savons qu'il y aura aussi la question des visas et probablement des exigences sanitaires en termes de vaccination, etc. C’est aussi la mobilité des britanniques vers l’Europe qui va en pâtir.

D’ici à ce que les solutions soient trouvées avec l’Angleterre et l’Écosse, il risque d'y avoir un fort afflux des candidatures pour l’Irlande qui reste dans le programme Erasmus. On sait déjà que les Écossais veulent basculer vers un aménagement pour garder des liens avec l’Union européenne. C’est un espoir pour nous, mais cela sera probablement pour un deuxième temps.

AEF info : Quelles solutions pourraient être trouvées ?

Michael Hauchecorne : Nous allons voir du côté des négociations bilatérales d’établissement à établissement. On a beaucoup de partenariats via différents programmes, notamment les programmes européens de recherche, et aussi par les réseaux de recherche, de formation qui vont permettre de pallier cette rupture de mobilité.

Dans leur grande majorité, les établissements veulent trouver des solutions, discuter avec les partenaires, avec l’appui de la diplomatie pour envisager une manière de poursuivre les activités communes. Il y a une volonté des deux côtés. On peut imaginer des solutions sur la partie "frais de scolarité" notamment, on a depuis longtemps des accords avec les États-Unis, qui pratiquent également des frais très élevés. On peut se permettre d’avoir des conventions qui disent : 'Vous accueillez tant d'étudiants et on en accueillera autant de l’autre côté.' Toutes les bonnes pratiques qui peuvent être trouvées seront échangées pour permettre à tous d'avancer.

AEF info : Les établissements vont-ils revoir leurs stratégies de mobilité ?

Michaël Hauchecorne : On peut imaginer que, dans les stratégies d'établissements pour l'internationalisation des formations, des programmes ciblant les étudiants du Royaume-Uni pourront émerger. Beaucoup d’universités ont voté des textes sur les frais différenciés, qui sont actuellement remis sur la table avec les nouvelles équipes. Ce serait peut-être l'occasion de les moduler pour garder une attractivité pour les Britanniques. Mais la question de l'attractivité dépasse les seuls frais de scolarité : les étudiants britanniques ne venaient déjà plus en masse en France ces dernières années alors qu'ils bénéficiaient de l'exonération des frais à travers Erasmus. Une commission parlementaire britannique a étudié les raisons de cette baisse de mobilités : le paramètre linguistique avec la diminution de l’enseignement et de l’apprentissage du français dans les établissements, et des phénomènes culturels de repli qui auraient accompagné la période du Brexit, même si ce n’est pas partagé dans les communautés universitaires, ou dans la jeunesse.

Ce qui est gênant pour certains, c'est le fait que les Britanniques poursuivent les collaborations sur la recherche : c’est comme s'ils faisaient leur marché dans ce qui les intéressent au sein de l'Union européenne. Les apports de la politique de recherche européenne sont substantiels au Royaume-Uni et c’est un peu problématique de laisser cette porte-là ouverte, mais fermer celle sur les étudiants. Nos établissements vont quand même avoir des points de veille sur cette asymétrie et du même coup, je l'espère, vont trouver des stratégies de compensation, pour les utiliser comme leviers de négociation dans nos partenariats.

Traditionnellement, lors du montage d’une convention ou d’un accord dans le cadre de programmes de recherche entre établissements ou au sein d'un consortium, on veille à ce que cela s’accompagne de mobilités doctorales et d’étudiants de master ou d'autres niveaux. On peut continuer à mettre dans la balance le financement, dans les projets de bourses de thèses, de co-tutelles, des mobilités d’étudiants en master qui vont éventuellement pouvoir continuer en PhD par la suite.

AEF info : Parlons maintenant de l'impact de la crise sanitaire. Quel bilan faites-vous des mobilités depuis la rentrée ?

Michaël Hauchecorne : On a eu une chute très importante des mobilités dans les deux sens. Il y a eu une disparité de fonctionnement d'un établissement à l'autre : certains ont préféré le report des mobilités, d’autres ont maintenu les départs a minima en Europe, voire hors Europe avec des gardes-fous, ce que nous avons fait au Havre. Nous demandions aux étudiants d'être bien informés sur la manière dont les cours allaient se passer pendant le 1er semestre (cours en visio ou en présentiel, confinement, etc). On a eu environ 60 % de désistements au final, avec quelques étudiants qui ont quand même voulu essayer parce que c’était souvent la dernière fenêtre de possibilité pour la mobilité. Pour certains, ce premier semestre s’est bien passé, notamment en Asie avec au moins une période de présentiel avérée, pour d’autres, il y a eu beaucoup de cours à distance, voire des périodes de confinement, avec souvent des modalités qui changent en cours de semestre.

La gestion des étudiants à distance et des rapatriements aux mois de mai, juin, juillet, a été tellement complexe, et jalonnée de ruptures de communication, que les universités se sont mieux organisées depuis la rentrée de septembre pour les accompagner, faire des veilles avec des envois réguliers de questionnaires.

AEF info : Comment se profile le 2nd semestre ?

Michaël Hauchecorne : On a eu quelques départs et quelques arrivées, mais c’est très mince par rapport à d’habitude. Pour ceux qui avaient encore un doute, la période qu’on vient de traverser a achevé de les convaincre de partir sur une annulation, en espérant pouvoir reporter sur l’année prochaine. On préfère s’engager sur des départs pour lesquels on ne prend pas de risques, et on aide les étudiants à se raisonner aussi, non seulement sur les risques sanitaires, mais aussi financiers. Toute question devient plus complexe dans un environnement étranger : si des étudiants doivent être dépistés, soignés à l’étranger, même avec une couverture maladie on peut avoir des dépenses imprévues difficiles à assumer pour les étudiants dont les budgets sont contraints.

Nous tentons cependant d'envisager l'année prochaine de manière plus normale. Un projet de mobilité se prépare dix mois à l'avance hors Europe et six mois en Europe. Nous avons déjà la liste des étudiants qui partent pour l’année prochaine et on les conduit à réfléchir leur mobilité de manière habituelle, pour que les choses soient prêtes et on avisera ensuite, certainement en mai, en fonction de la situation. Nous ne voulions pas qu’ils ratent la possibilité de partir, surtout sur des programmes sélectifs. Pour beaucoup d’étudiants, la place de la mobilité reste très importante et il est fondamental que l'on puisse maintenir cet espoir.

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