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Les travaux de l’atelier numérique du "Grenelle de l’éducation" ont débouché sur quatre axes de propositions concernant l’équipement informatique, les compétences, le métier d’enseignant et les ressources disponibles, selon le compte rendu publié fin janvier 2021 par le MENJS. Il s’agit de mieux connaître la réalité de l’équipement notamment par un "carnet numérique" de l’élève, "mettre à niveau" les établissements, élaborer un référentiel des compétences des enseignants, établir un "réseau d’acteurs pédagogiques locaux" ou encore proposer une plate-forme nationale d’accès aux ressources.
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© Service-public.fr / Dila
L’usage du numérique dans un contexte de pandémie a mis en évidence le "sujet majeur" qu’est "la garantie de l’égalité de chaque élève à réussir" mais aussi la garantie de "bonnes conditions de travail des professeurs", selon le compte rendu de l’atelier consacré au numérique dans le "Grenelle de l’éducation"
Concernant l’équipement, "la première attente est de connaître" la réalité dans les familles ce qui pourrait passer par un sondage effectué chaque année pour renseigner un "carnet numérique unique des élèves". Cette disposition permettrait d’anticiper les besoins spécifiques "en termes d’achat ou de prêt". Pour les établissements, il s’agit de "mettre à niveau de manière pertinente et efficace l’équipement indispensable" tel que défini par le "socle numérique" (lire sur AEF info) et en tenant compte des "besoins réels des personnels", ou encore de "la maturité numérique" de l’établissement.
L’atelier préconise aussi une généralisation des ENT dans le premier degré, "si possible partagé avec les collèges", et de "co-concevoir au niveau national un référentiel de services numériques déclinable en académie et dans les établissements" pour répondre aux besoins exprimés. Une autre préconisation est de privilégier "la mise à disposition d’ordinateurs avec des systèmes d’exploitation libres et open source".
Concernant les compétences des élèves, des professeurs mais aussi des parents, le groupe de travail considère prioritaire la constitution d’un "réseau d’acteurs numériques pédagogiques locaux" pour apporter une formation de proximité. Dans le 1er degré, les eRUN (lire sur AEF info) peuvent être sollicités "à condition qu’on leur reconnaisse plus facilement un rôle pédagogique" et pour le second degré un enseignant pourrait y consacrer "tout ou partie de son service". La formation des enseignants devrait aussi se faire "plus précocement, plus fréquemment et plus aisément" grâce à un portail de "parcours d’ingénierie pédagogique à distance", car pour l’instant "cette cartographie n’existe pas".
Concernant le métier d’enseignant, cet atelier du "Grenelle" propose l’élaboration d’un "référentiel métier décrivant les compétences numériques adaptées aux évolutions induites par le numérique". Il permettrait "aux professeurs eux-mêmes de redessiner les contours de leurs missions" et de clarifier avec eux, des chercheurs et des inspecteurs "les limites et les apports". Les potentiels de l’IA ou de "l’analyse des traces d’apprentissage" devraient être présentés aux enseignants dès leur formation initiale en vue d’une "ingénierie pédagogique réfléchie" facilitant la personnalisation des parcours et l’accompagnement des "élèves à besoins particuliers ou spécifiques". Une "communauté de recherche" pourrait être constituée au travers d’appels à projets nationaux qui associeraient des établissements et des laboratoires, et des enseignants dont l’engagement "serait reconnu par l’Éducation nationale".
Concernant les outils et ressources numériques, en classe comme hors de la classe, une plate-forme nationale de type "Netflix de l’éducation" (lire sur AEF info) pourrait répondre à "une demande très forte de la part des enseignants". Le groupe de travail reconnaît que la réalisation de cette idée est "complexe puisque déjà testée et ayant conduit à un échec", mais souligne la "nécessité de privilégier l’intégration des ressources dans des parcours pédagogiques créés par les enseignants, en les valorisant et en les rémunérant". Il préconise aussi de permettre aux enseignants d’acheter eux-mêmes parmi un catalogue de "ressources et services bien identifiés".
Afin de faciliter une continuité entre les temps scolaire et extra-scolaire, une "agora éducative embarquant des outils adaptés" pourrait être imaginée, coordonnée par les personnels de direction pour assurer l’ancrage territorial. Cette agora servirait "d’accélérateur pour les devoirs, l’auto-évaluation, l’accompagnement des familles, l’ouverture sur le monde, les projets, l’enjeu de l’engagement par le mentorat des élèves plus âgés", et programmerait des rencontres avec les chercheurs et des industriels.
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