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Depuis 1994, six des 17 bureaux de France Universités (ex-CPU) qui se sont succédé ont compté une femme et seulement trois n’ont compté aucun représentant francilien ; 33 universités différentes y ont été représentées ; et pour 11 des 17 scrutins, une seule liste s’est présentée. À l’occasion de l’élection du dernier bureau en date emmené par Guillaume Gellé le 15 décembre 2022 (lire sur AEF info), AEF info analyse la composition des 17 équipes qui ont dirigé de la conférence depuis 1994, et les conditions de leur élection.
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Cette dépêche, publiée une première fois le 17 décembre 2020 après l’élection du bureau de Manuel Tunon de Lara, a été actualisée le 29 décembre 2022, après l’élection du nouveau bureau de France Universités (ex- CPU) présidé par Guillaume Gellé (lire sur AEF info).
Notre analyse porte sur les 17 bureaux de France Universités (ex-CPU) qui se sont succédé depuis 1994, à chaque fois composés de trois membres, soit au total 51 mandats. Il est à noter que 10 présidents d’université ont été membres de plusieurs bureaux (deux en général, trois concernant Khaled Bouabdallah) : ainsi, l’analyse des profils porte sur 40 personnes physiques différentes.
Les informations sur les conditions d’élection et la composition des bureaux sont tirées des dépêches d’AEF info, complétées, pour le début des années 1990, des informations transmises par Étienne Bordes, doctorant à l’université Toulouse-II Jean-Jaurès, auteur d’une thèse d’histoire sur la CPU.
À lire également sur les bureaux de France Universités :
Une organisation dont la gouvernance a évolué en 28 ans
Alors qu’elle a fêté ses 50 ans en 2021 (lire sur AEF info ici et ici), la CPU, créée par un décret le 24 février 1971, et qui a pris le nom de France Universités en janvier 2022 (lire sur AEF info), rassemble les dirigeants des universités, de certaines grandes écoles et grands établissements publics afin de "porter la voix et les valeurs des universités dans le débat public". Plusieurs changements de statuts de la CPU ont eu lieu entre 1994 et 2022, ayant un impact sur les modalités d’élection du bureau ou sur sa composition :
La durée de mandat d’un bureau est de deux ans, renouvelable une fois. Toutefois, au début de la période étudiée, des renouvellements d’équipes en cours de mandature ont eu lieu car certains mandats ont été écourtés pour différentes raisons, par exemple du fait du départ du président Bernard Dizamboug en novembre 1995, remplacé, pour une transition de trois mois, par Bernard Alluin jusqu’en janvier 1996. Le mandat de Jean-Marc Monteil (janvier 1996-juillet 1997) s’est également déroulé sur un an et demi.
C’est à partir de 1998 et l’élection d’André Legrand comme 1er VP que les bureaux sont élus tous les deux ans à la fin du mois de décembre (retrouvez le détail de la composition de tous les bureaux à la fin de cette dépêche).
6 bureaux sur 17 ont compté une femme
Depuis 1994, 5 femmes ont été membres du bureau de France Universités - dont Virginie Dupont deux fois. Ainsi, au fil des 28 ans, 6 des 17 bureaux successifs ont compté une femme : cela représente 11 % des 51 mandats exercés par les membres du bureau.
L’obligation de compter au moins une femme (ou au moins un homme) au bureau date de la réforme des statuts de l’association adoptée en décembre 2015, et a été appliquée à compter de l’élection de décembre 2016 (lire sur AEF info).
Ainsi, depuis cette date, deux femmes ont été membres des deux bureaux présidés par Gilles Roussel : Fabienne Blaise (Lille-III) en 2016-2018 et Christine Gangloff ( UHA) en 2018-2020.
Les trois autres représentantes de la gente féminine sont : Anne Fraïsse (Montpellier-III) en 2010-2012, Simone Bonnafous (Upec) en 2008-2010, toutes deux élues avant que l’obligation de diversité de genre ne soit mise en place, et Virginie Dupont ( UBS) sur deux mandatures (2020-2022 et 2022-2024), qui est donc la 5e femme en 28 ans à siéger au bureau.
33 universités représentées au bureau lors des mandatures successives
En 28 ans, 33 universités ont été représentées par leur président au bureau, parfois par le même individu. Lille-III et Toulouse-I ont ainsi été représentées lors de trois mandatures mais deux fois par le même président d’établissement :
Quatorze universités sont présentes lors de deux mandatures, dont six incarnées par deux présidents différents :
Tandis que huit universités sont représentées lors de deux mandatures, mais par le même président :
Il est à noter qu’en 2020, chacune des universités respectivement présidées par Manuel Tunon de Lara (Bordeaux), Guillaume Gellé (Reims) et Virginie Dupont (UBS) fait son entrée au bureau pour la première fois. Aucune université bordelaise n’avait d’ailleurs vu son président ou sa présidente devenir membre du bureau.
En 2022, ce sont les mêmes universités qui sont représentées au bureau (Reims, UBS et Bordeaux) : on reste donc sur un total de 33 universités représentées au bureau depuis 1994, comme en 2020.
Tous les bureaux comptent un président francilien, sauf trois
Depuis 1994, tous les bureaux, à l’exception trois – celui qui a fait la transition entre novembre 1995 et janvier 1996 entre Bernard Dizambourg et Jean-Marc Monteil, le bureau présidé par Manuel Tunon de Lara et le nouveau bureau présidé par Guillaume Gellé – ont compté au moins un président d’une université francilienne. C’était une obligation, prévue dans les statuts jusqu’en 2016.
Par ailleurs, seul le bureau présidé par Bernard Belloc, en 2000-2002, est composé de deux Franciliens : Xavier Chapuisat (Paris-XI) et Georges Molinié (Paris-IV).
Parmi les universités franciliennes, ce sont celles de l’académie de Créteil qui sont le plus souvent présentes au bureau (six fois) : Paris-XIII deux fois via Jean-Loup Salzmann ; l’Upec deux fois via Bernard Dizambourg et Simone Bonnafous ; l’Upem deux fois via Gilles Roussel.
Suivent les universités de Paris intra-muros (représentées cinq fois) : Paris-I via Michel Kaplan, Paris-II via Louis Vogel, Paris-III via Bernard Bosredon, Paris-IV via Georges Molinié et Paris-VII (Diderot) via Jean-Pierre Dedonder.
Enfin, les universités de l’académie de Versailles sont représentées quatre fois au bureau : Cergy deux fois via Bernard Raoult et Thierry Coulhon, Nanterre via André Legrand et Paris-XI via Xavier Chapuisat.
Peu de concurrence lors de l’élection du bureau
Sur 17 dernières élections au bureau, 11 se sont déroulées avec une seule liste ou un seul candidat (selon l’époque) et, pour six scrutins, les membres de la CPU avaient le choix entre deux listes ou deux candidats (voir le détail à la fin de la dépêche).
La dernière élection avec deux listes date de 2014, sachant que les deux précédentes (2012 et 2010) avaient également vu s’affronter deux "tickets". Entre 1995 et 2002, toutes les élections se sont faites sur une seule liste.
Une particularité est à noter : en 2000, le ticket présenté initialement par Bernard Belloc comprenait, pour le poste de 3e VP, Marie-Jeanne Philippe, mais c’est Georges Molinié qui a finalement été élu, après le retrait de la candidature de la présidente de l’université de Metz (lire sur AEF info)
Peu de bureaux entièrement réélus
Le premier – et le seul – bureau qui a été entièrement réélu est celui présidé par Jean-Loup Salzmann (Paris-XIII), aux côtés de Khaled Bouabdallah (Comue université de Lyon) et Gérard Blanchard (La Rochelle), qui ont donc exercé durant quatre ans successifs entre 2012 et 2016. Dans la foulée, Gilles Roussel (Upem) a occupé deux mandats de président, mais avec deux équipes de VP différentes. Enfin, deux des trois membres du nouveau bureau actuel (Guillaume Gellé et Virginie Dupont) entament leur deuxième mandat.
Le fait que le bureau soit renouvelable a toujours été possible mais difficile à mettre en œuvre avant la loi LRU, car la durée des mandats de président d’établissement était de 5 ans non renouvelables, et il est rare de se faire élire au bureau de la conférence juste après avoir été élu à la tête de son université. Depuis 2007, les présidents peuvent enchaîner deux mandats de quatre ans dans leur établissement, ce qui rend plus facile l’exercice de deux mandats au bureau de France Universités, après une période d’installation dans leurs fonctions de chef d’établissement.
Toutefois, ces derniers temps, des présidents fraîchement élus à la tête de leur université ont été élus assez vite au bureau : c’est le cas de Virginie Dupont élue présidente de l’UBS en juin 2020 et VP de France Universités en décembre de la même année, et de Dean Lewis, président de l’université de Bordeaux depuis janvier 2022 et élu VP de France Universités en décembre dernier.
Le détail de la composition des 17 bureaux depuis 1994
Lorsqu’une substance toxique est utilisée illégalement par un employeur, les salariés qui y ont été exposés peuvent obtenir une indemnisation réparant l’atteinte à leur dignité, distincte de celle qui répare leur préjudice d’anxiété. C’est ce que retient la Cour de cassation dans un arrêt du 8 février 2023 qui figurera au rapport annuel. L’affaire concerne un site de Rhône Poulenc chimie, devenu Rhodia opérations, qui avait continué à utiliser de l’amiante illégalement entre 2002 et 2005.
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Anaïs Gérard,
journaliste