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Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné le 9 octobre 2020 la suspension de l’opération de rachat par Veolia de la part des actions de Suez détenues par Engie et d’OPA de Veolia sur Suez, tant que les CSE de Suez n’auront pas été informés et consultés sur ces projets. À cet égard, les sociétés Veolia et Engie devront transmettre aux sociétés du groupe Suez les informations nécessaires pour l’information-consultation des instances représentatives du personnel sur les opérations annoncées publiquement par voie de presse.
Une cour d’appel qui constate que les demandes d’un CE tendent à obtenir la suspension de la fermeture de magasins et de la mise en œuvre d’un projet de restructuration avant la fin de la consultation des IRP sur ce projet et sur un projet de PSE en a exactement déduit que ces demandes ne relèvent pas de la compétence du juge judiciaire. C’est ce que juge la Cour de cassation le 30 septembre 2020. Le législateur a prévu que tous les litiges relatifs au contenu du PSE, aux décisions de l’administration et à la régularité de la procédure relèvent de la compétence du tribunal administratif.
La chambre criminelle de la Cour de cassation juge le 9 septembre 2020 que l’action civile du comité d’entreprise ne peut être exercée par un élu mandaté à cet effet mais qui a perdu son mandat au cours de la procédure. Le mandataire doit être membre du CE lors de l’audience. Cette obligation avait disparu du code du travail à la faveur de sa recodification en 2007. Les hauts magistrats rappellent que la recodification étant intervenue à droit constant, la représentation par un membre mandaté est toujours obligatoire. Cette solution s’applique selon nous au CSE.
"Les expertises seront régulées, sans porter atteinte au droit à expertise" : l’objectif était clairement affiché dans le rapport au président de la République relatif à l’ordonnance du 22 septembre 2017 sur la nouvelle organisation du dialogue social, qui a créé le comité social et économique. Sans modifier les cas de recours, un décret a déjà encadré les modalités de désignation, de financement et de contestation (lire sur AEF info). Un arrêté du 7 août 2020 apporte des précisions sur les expertises relatives à un risque grave, à un projet modifiant les conditions de travail ou à l’égalité.