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Cinq mois après l’annonce de la mission confiée par le MENJS et le MESRI à Mark Sherringham, l’IGÉSR présente à AEF les contours des futurs parcours préparatoires au professorat des écoles. Ces formations, qui ouvriront à la rentrée 2021, font l’objet d’un cahier des charges spécifique et un AMI sera lancé. "Ces parcours s’inscrivent dans une démarche de volonté d’expérimenter d’autres modalités de formations", souligne Anne-Sophie Barthez, Dgesip. "Ces formations viennent diversifier les voies d’accès aux masters Meef avec un objectif d’égalité des chances", précise Édouard Geffray, Dgesco.
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"L’objectif est d’ouvrir, pour la rentrée 2021, au moins un parcours préparatoire au professorat des écoles (PPPE) dans chaque région académique et au maximum un par académie", indique Mark Sherringham, IGÉSR chargé de mission auprès du MENJ et du MESRI, à AEF info le 7 octobre 2020. Ces parcours étaient inscrits dans sa lettre de mission de mai 2020 qui avait été signée conjointement par les deux ministères (lire sur AEF ici et ici). Mission à laquelle participent la Dgesip et la Dgesco.
"La réussite de ce projet suppose de faire travailler tous les acteurs concernés ensemble. Pour cela, un groupe de travail a été monté, avec les 3 directions générales (Dgesip, Dgesco et DGRH), l’inspection générale, les recteurs, la CPU et le réseau des Inspé", raconte-t-il.
"Ces parcours s’inscrivent dans une démarche de volonté d’expérimenter d’autres modalités de formations", souligne Anne-Sophie Barthez, Dgesip. "Le groupe de travail continuera après le lancement de ces parcours afin de les évaluer et de les améliorer dans le temps." Édouard Geffray, Dgesco, précise que "ces formations viennent diversifier les voies d’accès aux masters Meef avec un objectif d’égalité des chances".
Un AMI lancé en octobre 2020
Un travail "consensuel" entre les acteurs a abouti à un projet de cahier des charges qui sera présenté à la concertation des organisations syndicales le 8 octobre et au Cneser 5 jours plus tard. Un appel à manifestation d’intérêt, qui sera lancé en octobre 2020, permettra "d’identifier des binômes université-lycée capables de développer un parcours de licence PPPE co-construit, dans une stratégie de site cohérente".
Dans un premier temps, les binômes enverront une lettre d’intention à la commission ad hoc, accompagnée d’un avis du recteur de région académique, qui sera examinée par la commission pour une labellisation des PPPE sélectionnés et une mise en ligne sur Parcoursup. "Dans un second temps, les PPPE sélectionnés enverront leurs projets détaillés en respectant le cahier des charges. Les équipes pédagogiques mixtes (lycée et université) veilleront à la co-construction des enseignements afin de pouvoir les afficher en UE et en blocs de connaissances et de compétences", précise le cahier des charges.
Concernant le coût de ces PPPE, "le système de prise en charge est encore en discussion" répond Édouard Geffray. Toutefois, "il y aura un accompagnement financier des universités qui ouvriront ces parcours", affirme Anne-Sophie Barthez.
Une universitarisation progressive
En termes de contenu, le projet de cahier des charges précise que l’on peut envisager pour ces PPPE "une architecture de type CPGE couplée avec une formation en université conduite simultanément". Ces formations seront hybrides avec à la fois des enseignements de lycée et des enseignements universitaires qui seront égaux en volume et crédits ECTS sur les 3 années", explique Mark Sherringham. Ainsi, en L1, il y aura 75 % d’enseignement type CPGE pour 25 % d’enseignement universitaire, 50 % de chaque en L2 puis, en dernière année, 75 % d’enseignement universitaire. Ces parcours, prévus pour accueillir entre 30 et 40 élèves par promotion, vont être "progressivement universitarisés". Les étudiants seront donc sur deux sites : un lycée et un campus universitaire.
Par ailleurs, si les enseignements universitaires dépendent en grande partie de la licence à laquelle sera adossé le parcours dans l’université, "toutes les disciplines présentes à l’école primaire feront l’objet d’un renforcement", précise Mark Sherringham, interrogé sur la place des enseignements de mathématiques. Le projet de cahier des charges indique que ce parcours, adossé "prioritairement" à une licence de mathématiques ou de lettres, "comprendra un socle d’enseignements fondamentaux (avec un cadrage national pour une partie du parcours notamment en lettres et mathématiques, garanti par la labellisation)". Le texte précise aussi le volume des enseignements pour la partie lycée : outre les mathématiques et le français, les étudiants suivront des enseignements d’EPS, histoire-géographie…
Enfin, divers stages sont prévus tout au long du parcours afin que les étudiants se familiarisent progressivement avec l’environnement professionnel de l’éducation nationale. En première année, les étudiants auront une période de 3 semaines d’observation au sein d’un établissement. Un autre stage de pratique accompagnée est prévu en 2e année avec un rapport de stage au semestre 4 ainsi qu’un stage de 4 semaines en mobilité à l’étranger en 3e année.
Des parcours diplômants
Si ces formations ont pour débouché naturel le master Meef 1er degré, ce n’est pas le seul, déclare Mark Sherringham. "Le parcours, diplômant, valide 180 crédits ECTS, de même que la licence. Les étudiants pourront ainsi candidater à d’autres masters proposés par l’université." De même que des passerelles sont possibles à chaque année du parcours : "l’adossement de ces parcours à une licence universitaire permet cette flexibilité", explicite Anne-Sophie Barthez, Dgesip.
Concernant le recrutement des étudiants, qui se fera via la procédure Parcoursup 2021, "il faudra que les commissions chargées d’examiner les dossiers fassent attention à la diversité sociale des étudiants. Le groupe de travail va continuer de se pencher dessus afin de donner des consignes claires", indique Mark Sherringham. Il précise que le lycée choisi pour cette formation doit avoir un internat "afin d’accueillir des publics autres que celui de proximité de l’établissement". Par ailleurs, "le fait d’ouvrir ces formations dans chaque académie témoigne d’une volonté de diversité territoriale", souligne Édouard Geffray, Dgesco.
Si le groupe de travail va continuer de plancher sur l’élaboration de ces parcours, notamment en regardant le rôle que pourront jouer les Inspé dans l’appui du dispositif, "ces parcours se placent en amont des masters Meef et n’entrent pas en concurrence avec les Inspé", précisent Édouard Geffray, Anne-Sophie Barthez et Mark Sherringham. "Les PPPE sont un canal d’alimentation des masters Meef parmi d’autres. Ils ne se substituent pas aux autres voies d’accès possibles à ces masters, ils s’y ajoutent dans un objectif de diversification."
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Malika Butzbach,
journaliste