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Un nouveau rapport de l’Igas, publié le 15 septembre, émet une série de recommandations pour restructurer la filière visuelle et améliorer l’accès aux soins. Le rapport pointe les problèmes structurels de cette filière, entraînant d’importants et persistants délais d’attente. Pour résoudre ces problèmes, le rapport propose de renforcer la démographie des ophtalmologistes, mais aussi d’accélérer le transfert de taches vers les opticiens et orthoptistes. Les inspecteurs suggèrent même de laisser les opticiens prescrire eux-mêmes des lunettes à certains patients.
Le Syndicat national des ophtalmologistes français (Snof) a présenté ce mardi 10 septembre 2019 les conclusions d’un sondage réalisé auprès de 2 761 patients interrogés au sein de cabinets d’ophtalmologistes. Selon ce sondage, malgré la délégation de tâche permettant de renouveler un équipement directement chez l’opticien, près de 71 % des patients préféreraient opérer le renouvellement d’ordonnance à occasion d’un passage chez leur ophtalmologiste. Ce résultat s’inscrit dans un contexte où le délai moyen de renouvellement des équipements est passé entre 2007 et 2018 de 4 ans à 2,7 ans, et alors que de récentes études ont par ailleurs mis en avant la difficulté d’accès à un ophtalmologiste (sur AEF info). Le Snof rappelle aussi qu’une précédente étude avait montré que 81 % des spécialistes étaient favorables à cette délégation de tâche, qui leur permet de se recentrer sur du temps médical.
S’appuyant sur un sondage auprès de 700 ophtalmologistes, le Snof, dans un communiqué daté du 17 mai 2019, dénonce le "manque de coordination" des opticiens dans le cadre de la délégation de tâche leur permettant de renouveler automatiquement une ordonnance initiale pour la délivrance de verres correcteurs. Alors que 81 % des ophtalmos seraient favorables à cette délégation, le sondage conclut aussi que près de 8 opticiens sur dix ne rempliraient pas l’obligation d’information du prescripteur lors de ce renouvellement. "Il ne faudrait pas que la délivrance de matériel optique entraîne une démédicalisation au détriment de la santé du patient. C’est pourquoi des efforts doivent être faits pour renforcer l’information vers les ophtalmologistes, garants de la filière visuelle", prévient Thierry Bour, président du Snof, demandant aux opticiens de "prendre leurs responsabilités".