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LPPR : "Notre principale préoccupation est que les effets de cette loi soient très rapidement visibles sur le terrain" (CPU)

"Notre principale préoccupation est que les effets de cette loi soient très rapidement visibles sur le terrain, par n’importe quel chercheur et enseignant-chercheur, que ce soit sur sa feuille de paie bien sûr, mais aussi dans son laboratoire", déclare à AEF info le bureau de la CPU à l’occasion d’un entretien de rentrée le 9 septembre 2020. Ce qui suppose selon lui de ne pas attendre les effets de l’augmentation du préciput mais d’abonder le programme 150 dès les premières années. Si elle salue les efforts financiers portés sur la recherche, la CPU souhaiterait que le gouvernement lance également un "Descartes de l’ESR" afin que les autres missions comme l’enseignement mais aussi l’entretien du bâti universitaire ne soit pas oubliées. Interrogée sur les amphis bondés en pleine crise sanitaire, elle se veut rassurante : les universités appliquent les protocoles, "tout le monde est masqué".

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Gilles Roussel, président de la CPU, et Olivier Laboux, vice-président. CPU / AEF info - Sébastien Ferraro


AEF info : Quelles sont les principales demandes d'évolution du projet de LPPR que vous avez proposées auprès des parlementaires qui commencent l'examen des amendements en commission des affaires culturelles la semaine prochaine ?

Gilles Roussel, président de la CPU : Notre principale préoccupation est que les effets de cette loi soient très rapidement visibles sur le terrain, par n'importe quel chercheur et enseignant-chercheur, que ce soit sur sa feuille de paie bien sûr, mais aussi dans son laboratoire, dans ses conditions de travail, dans les moyens dont il dispose au quotidien, en dehors mêmes des appels à projets.

Pour cela, il faut que le programme 150 soit abondé et pas seulement le budget de l'ANR. Nous demandons donc que la durée de la programmation soit réduite de dix à sept ans et que la nouvelle répartition de l’enveloppe globale se fasse au profit des deux premières années et du programme 150. Il n’est pas acceptable que 46 % de la programmation soient concentrés sur les trois dernières années : on a besoin d’énergie pour le décollage, pas pour l’atterrissage. Non seulement ce rythme ne nous permettra pas de raccrocher des pays comme l’Allemagne, mais nous risquons de faire perdurer notre décrochage.

AEF info : Le plan de relance prévoit 400 M€ pour l’ANR dès cette année. Cela ne suffira-t-il pas à apporter des crédits dans les laboratoires, via le préciput ?

Gilles Roussel : Ces 400 M€ devraient se traduire dès le début 2021 par des taux de réussite plus importants mais aussi par une augmentation significative du préciput versé aux établissements. Cependant, qui dit appel à projets dit temps long. Il faut lancer les AAP, les expertiser, les sélectionner, les annoncer, les conventionner. Et le préciput ne tombe qu’un an après la sélection. Bref, ce ne sont pas les moyens rapides dont nous avons besoin sur le terrain.

 

"Il faut que le programme 150 soit abondé et pas seulement le budget de l’ANR."

Gilles Roussel, président de la CPU

 

AEF info : Certains députés interrogés par AEF info ne semblaient pas très convaincus par cette idée d’augmenter les premières marches de la programmation budgétaire, mettant en avant la difficulté des établissements à engager rapidement les dépenses, comme on a pu le voir pour les premières années des idex par exemple.

Olivier Laboux, vice-président de la CPU : C’est un faux procès. L’argent des idex, par exemple, a pu mettre du temps à être dépensé parce qu’il fallait lancer de nouveaux AAP en interne ! Il suffit de regarder le nombre de projets qui remontent aujourd’hui sur tous les AAP ou autres AMI qui se succèdent à un rythme effréné : nous n’avons aucun doute sur la capacité de nos établissements à engager des dépenses dans les temps impartis !

AEF info : Vous demandez aussi de retoucher l’article 11 du projet de loi. L’inscription dans la loi de cette spécificité française que sont les UMR (unités mixtes de recherche) ne vous satisfait pas ?

Gilles Roussel : L’article 11 porte une reconnaissance législative des unités mixtes de recherche au sein des universités et des organismes de recherche à laquelle nous sommes bien sûr favorables. En revanche, nous sommes plus réservés sur la possibilité ainsi donnée à d’autres types d’établissements, comme des associations ou des fondations, de créer seuls de telles unités, dans la mesure où le fait d’être reconnu comme unité de recherche emporte d’autres prérogatives, notamment en matière de politique doctorale.

AEF info : Comment accueillez-vous un 4e PIA annoncé en même temps que le plan de relance, auquel il contribue ?

Olivier Laboux : Les quatre thèmes d’intervention du PIA dans le plan de relance laissent espérer une implication forte de nos établissements, qu’il s’agisse des technologies vertes, du soutien aux marchés clés – dont la santé et le numérique –, des projets d’innovation dans les filières stratégiques et bien sûr du financement de l’écosystème de l’ESRI. D’une manière générale, et ce n’est pas nouveau, nous défendons l’idée qu’il ne faut pas toujours arroser là où l’herbe est déjà verte. Par exemple, le PIA doit pouvoir promouvoir aussi les excellences qui ne sont pas labellisées idex ou isite, dans un esprit de coopération et de consolidation plutôt que de compétition systématique entre acteurs.

Nous pensons qu’un effort de cohérence d’ensemble de tous les objets que le PIA a créés est nécessaire. Dans une logique de site, il reste encore des frictions créatives à générer entre Satt, IRT, pôles de compétitivité, etc. Cette maïeutique de cohérence autour des sites serait très pertinente.

AEF info : Vous évoquez la compétition entre acteurs. Le dialogue entre universités et organismes de recherche est-il aujourd’hui apaisé ?

Olivier Laboux : Le fait de disposer de moyens supplémentaires facilite les choses : cela permet vraiment à tout le monde d’avancer dans le même sens. Évidemment, il faudra être très vigilant à la manière dont la loi va s’appliquer concrètement. Mais globalement, universités et organismes de recherche sont aujourd’hui dans un vrai climat d’échange.

 

"Les promotions n’auront pas forcément lieu dans le même établissement que celui où la chaire est créée, ni même dans la même discipline."

Gilles Roussel

 

AEF info : Vous avez également demandé aux parlementaires de baisser de 25 à 15 % du recrutement annuel de professeurs et de directeurs de recherche le nombre de chaires de professeur junior créées chaque année ? Pour quelle raison ?

Olivier Laboux : Dans certains cas, ces chaires sont utiles et certains de nos établissements en ont déjà mis en place. Le fait de les inscrire dans la loi va sécuriser les choses pour les personnes concernées. Mais nous souhaitons montrer qu’il s’agit bien de répondre à un besoin de recrutement dans des cas très particuliers. Or 25 %, cela fait beaucoup, et peut laisser penser que ces chaires vont se substituer à terme aux modes de recrutement habituels.

AEF info : Chaque création de chaire de professeur junior s’accompagnera d’une promotion pour un MCF ou un CR. Craignez-vous que cela impacte le GVT de vos établissements ?

Gilles Roussel : Pour l’instant, tout cela reste à préciser, mais d’après ce que nous avons compris de nos premiers échanges avec le ministère, les promotions n’auront pas forcément lieu dans le même établissement que celui où la chaire est créée, ni même dans la même discipline. Heureusement d’ailleurs, car les chaires sont probablement plus adaptées à certaines disciplines qu’à d’autres. Or il nous faut répondre au besoin de repyramidage des corps de PU et de DR dans toutes les disciplines.

AEF info : Mais comment cela pourra-t-il être contrôlé, comme le prévoit la loi, dans le cadre du dialogue stratégique et de gestion mené avec le recteur ESRI, si chaires et promotions ne sont pas dans le même établissement ?

Gilles Roussel : Une fois connu le volume de chaires, la répartition du même volume de promotions sera, selon nous, régulé au niveau national afin d’atteindre les objectifs affichés.

AEF info : Êtes-vous associés, en tant qu’employeur, au protocole d’accord sur les carrières et les rémunérations ? Serez-vous invités à le signer et participerez-vous au comité de suivi ?

Gilles Roussel : Nous espérons surtout continuer à être acteurs des discussions, avec l’ensemble des parties prenantes, afin de faire remonter les réalités de terrain.

AEF info : Quel regard portez-vous sur la rentrée universitaire en pleine épidémie de Covid-19 ? Les témoignages et reportages sur des ratés se multiplient (problèmes de réseaux, plantage de serveurs, manque de matériel de nettoyage, consignes mal diffusées, des outils de visio autorisés par les uns interdits par les autres dans un même laboratoire…). Les universités vous semblent-elles prêtes face aux nombreuses contraintes liées au contexte ?

Gilles Roussel : La rentrée est certes compliquée, mais compte tenu du contexte, les équipes font tout leur possible pour qu’elle se passe au mieux. Nous notons que les étudiants sont heureux de revenir en cours, et c’est motivant pour les personnels. S’il est vrai que certains amphithéâtres sont complets les premières semaines, tout le monde est masqué, les personnels et étudiants respectent les consignes alors que les protocoles ont souvent évolué, jusqu’à la dernière minute.

Olivier Laboux : C’est en effet l’occasion de rendre hommage solennellement aux capacités d’adaptation des personnels qui sont partis épuisés en vacances, vacances qui n’ont d’ailleurs pas été toujours très reposantes justement pour préparer et anticiper la rentrée, avec plusieurs scénarios. Ils ont à cœur de conjuguer deux priorités : le service public et la santé publique. Ils ont tous la volonté de faire au mieux même si le mieux n’est pas parfait et qu’ils rencontrent des difficultés.

AEF info : Priorité au présentiel a été affichée dans les discours dès cet été. Les universités sont-elles malgré tout prêtes à passer à l’enseignement à distance ?

Gilles Roussel : Il est vrai qu’aussi bien le ministère que les universités ont privilégié le retour en cours pour rétablir les liens entre enseignants et étudiants et permettre de construire l’esprit de promotion, c’est important. Mais les équipes pédagogiques ont préparé divers scénarios d’enseignement avant les vacances.

Olivier Laboux : Le fait que 67 projets aient été déposés dans le cadre de l’AAP sur l’hybridation des formations témoigne du fait qu’elles sont prêtes et se sont pleinement saisies de la question. D’ailleurs, depuis plusieurs mois, tout le monde sait que le risque est grand d’être confronté à des clusters et de devoir repasser tout ou partie à distance.

 

À propos des créations de places prévues dans le cadre du plan de relance : "Reste à savoir de quels moyens nous disposerons les années suivantes pour gérer les flux en L2, L3 et en master…"

Gilles Roussel

 

AEF info : Le plan de relance prévoit d’ailleurs 35 M€ pour le numérique dans le supérieur (hybridation des formations et réseaux)…

Gilles Roussel : Oui la question des infrastructures et des réseaux est prioritaire. Il faut que tous les établissements puissent être connectés, même si ça peut prendre un peu de temps car cela implique parfois des travaux importants. Par ailleurs, les universités sont aussi confrontées à des problèmes de livraison : par exemple, pour équiper des salles de webcams ou de micros, les fournisseurs ont parfois des délais importants. Nous ne sommes pas les seuls sur le marché…

AEF info : Deux dernières questions concrètes sur cette "rentrée Covid" : avez-vous des alertes, comme dans l’Éducation nationale, sur des personnels qui pourraient faire valoir leur droit de retrait ? Et quels retours avez-vous sur la coopération avec les ARS et les préfectures, notamment sur les tests ?

Gilles Roussel : Sur le droit de retrait, nous n’avons pas d’alerte particulière pour l’instant. Les personnels sont plutôt soulagés de pouvoir revenir travailler, d’avoir des échanges informels et de retrouver les étudiants.

Olivier Laboux : Quant au travail avec les ARS, c’est souvent nouveau, surtout pour les universités qui n’ont pas de secteur santé, et cela commence à se mettre en place. Chacun apprend à connaître l’autre. Sur les tests plus spécifiquement, leur mise en œuvre sur les campus dépend de la volonté des acteurs et de leurs capacités : les universités peuvent solliciter les ARS ou peuvent donner leur accord pour une campagne de tests. La responsabilité de ces campagnes ne relève pas des universités et le chef d’établissement n’a pas l’autorité pour imposer des tests.

AEF info : Comment accueillez-vous les annonces du gouvernement qui veut créer 30 000 places dans le supérieur : 10 000 cette année – comment ça se passe à ce stade dans les universités ? et 20 000 en 2021. Est-ce absorbable ?

Gilles Roussel : À ce stade, nous n’avons pas de visibilité globale sur la création des 10 000 places pour cette rentrée. La "bonne nouvelle", c’est que les universités vont pouvoir travailler en amont sur la création de nouvelles places pour la rentrée 2021, et éviter, comme cela se passe cette année, de le faire dans l’urgence. Nous pourrons davantage anticiper, notamment en créant des postes dans les bonnes filières, réorganiser nos locaux, etc. Reste à savoir de quels moyens nous disposerons les années suivantes pour gérer les flux en L2, L3 et en master…

C’est la raison pour laquelle nous demandons, depuis plusieurs années, d’avoir une vision pluriannuelle et une programmation des moyens pour l’enseignement supérieur en s’appuyant sur l’évolution de la démographie étudiante, pour pouvoir se projeter, s’adapter, répartir les moyens au mieux par rapport aux besoins.

Olivier Laboux : Le diagnostic sur l’état de l’université en France est aujourd’hui largement partagé. Le gouvernement propose une réponse forte pour la recherche. C’est bien, mais cela ne suffit pas car cela ne répond qu’à une part de notre quotidien. La recherche n’est pas tout. Il y a la formation, l’accueil de nos étudiants, l’état de nos campus. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’un "Descartes de l’ESR" à l’image du "Ségur de la Santé". Pour répondre à la globalité de nos besoins, il faut que les dotations par étudiant cessent de baisser, et augmentent !

D’ailleurs, les députés avec qui nous avons discuté dans le cadre de la LPPR et à qui nous avons adressé ce message sont sensibles à ces questions de formation et d’accueil : ils entendent l’expression des familles…

LA CPU à distance et élections

 

Alors que l’université d’été de la CPU s’est tenue fin août en présentiel, la conférence a prévu désormais de tenir ses réunions uniquement en visio. "Nous organisons deux plénières par mois désormais. En temps normal, c’est une réunion mensuelle, et pendant la crise, nous étions sur un rythme hebdomadaire. C’est important pour les présidents d’échanger régulièrement", explique Olivier Laboux.

Quant au calendrier électoral, il n’est pas, à ce stade, modifié, malgré le décalage de nombreuses élections universitaires du fait du confinement : le nouveau bureau sera donc élu mi-décembre comme prévu. Après deux mandats à la présidence de la CPU, Gilles Roussel ne pourra pas se représenter.

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René-Luc Bénichou, journaliste