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L’organisme européen U-Multirank a calculé, à partir de ses bases de données, que les universités australiennes et britanniques étaient les plus à risque sur le plan financier dans la crise du coronavirus : les premières pourraient perdre en moyenne 20,8 % de leurs revenus et les secondes environ 14 %, notamment à cause de la chute de fréquentation des étudiants étrangers. En Europe, où les universités sont davantage subventionnées, les pertes ne seraient que de 5,2 %, mais le risque serait décalé dans le temps, lorsque les États commenceront à baisser les budgets alloués à l’ESR.
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U-Multirank
-20,8 % de revenus dans les universités australiennes, -14 % en Grande Bretagne, -7 % pour les universités américaines et -5,2 % en Europe : ce sont les prévisions que formule l’organisme européen U-Multirank, connu pour publier un mapping des universités mondiales chaque année, en observant l’impact de la pandémie mondiale sur le profil budgétaire des établissements d’ESR par pays. Ces baisses seraient en particulier liées à la chute de fréquentation des étudiants internationaux, dont les frais de scolarité constituent une part importante des ressources financières de certaines universités.
les universités européennes plus sereines, mais pour combien de temps ?
Selon Frans van Vught, qui co-pilote cette étude pour U-Multirank, les étudiants candidats à une mobilité à l’étranger hésitent dorénavant à s’expatrier, repoussent leur décision ou choisissent un établissement plus près de chez eux, comme l’avait déjà révélé une étude publiée par QS (lire sur AEF info). L’impact négatif est donc particulièrement fort sur les pays qui avaient misé sur leur attractivité auprès des étudiants étrangers.
"Les universités européennes semblent pour l’instant plus sereines financièrement", ajoute Frank Ziegele, l’autre co-pilote de l’étude. "Elles sont souvent très subventionnées par les puissances publiques et moins dépendantes de frais de scolarité élevés payés par les étudiants étrangers, mais un problème pourrait apparaître quand les gouvernements commenceront à baisser le financement alloué aux universités en conséquence des contraintes budgétaires créées par la pandémie", souligne-t-il.
les universités de recherche plus exposées au risque international
Les experts de U-Multirank estiment aussi que ce sont les universités de recherche, très exposées à l’international notamment au niveau gradué, qui pourraient pâtir le plus de la crise sanitaire, davantage que les institutions d’enseignement pur.
Cependant, ils montrent aussi qu’un "fort focus international" n’est pas nécessairement lié à une "grande vulnérabilité financière" : ils prennent en exemple deux écoles de commerce françaises qui figurent dans leur palmarès "Ouverture internationale", Grenoble EM et Audencia. Le budget de la première repose fortement sur les contributions des étudiants étrangers (à hauteur de 30,8 %), tandis que la deuxième en dépend moins (9,4 %).
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Sarah Piovezan,
journaliste