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Face à la baisse du nombre de détenus en emploi, le développement du travail en détention est désormais "un véritable enjeu" pour les services pénitentiaires, déclare Damien Igonenc, responsable du travail et de la formation professionnelle à la Disp de Lyon, au cours d’un entretien accordé à AEF info, vendredi 17 juillet 2020. "En Auvergne-Rhône-Alpes, environ 29 % des détenus travaillent", explique-t-il. Peu d’employeurs savent qu’ils "peuvent réaliser une partie de leur production en détention, et pour un coût du travail inférieur au droit commun", poursuit-il. Plusieurs actions sont donc menées, notamment par l’Atigip, pour leur faire connaître cette possibilité. Damien Igonenc revient aussi sur les actions de formation qui bénéficient aux personnes sous main de justice, et indique qu’une expérimentation de formation en apprentissage est à l’étude en Auvergne-Rhône-Alpes.
"Il est nécessaire à la fois d’encadrer juridiquement et de revaloriser le travail en détention", affirme le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dans un avis publié au Journal officiel jeudi 9 février 2017. L’institution dirigée par Adeline Hazan constate en effet que "tant l’encadrement juridique que les conditions matérielles du travail en détention ne sont pas respectueux des droits fondamentaux des personnes exerçant une activité professionnelle au cours de leur détention". Elle estime qu’au "regard des enjeux essentiels qu’elles représentent, notamment en termes de réinsertion, la qualité de l’offre et la diversité du travail et de la formation en détention sont largement insuffisantes".