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Formation, recherche, carrières : les propositions de la CPU et des conférences de doyens pour le "Ségur de la santé"

La CPU et les conférences de doyens des UFR de santé publient, mercredi 24 juin 2020, quatre propositions dans le cadre du "Ségur de la santé" (1), lancé par Édouard Philippe et Olivier Véran le 25 mai 2020 (lire ici et ici). Elles plaident ainsi pour un "grand plan universitaire de formation" ; pour une recherche universitaire "plus ambitieuse et plus transversale" ; pour le développement au sein des universités "de pôles de santé publique pluridisciplinaires spécifiques" ; et pour "un plan pluriannuel de création d’emplois hospitalo-universitaires" et une "adaptation des statuts".


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"La crise de la Covid semble agir comme un électrochoc pour notre système de santé dont elle a pu révéler les forces et les faiblesses. Les acteurs universitaires ont pris une part importante dans sa gestion, dans les soins organisés et délivrés à cette occasion ou dans des actions de recherche visant encore aujourd’hui à contribuer à résoudre cette pandémie", estiment la CPU et les conférences de doyens des UFR de santé, qui publient conjointement, le 24 juin, quatre propositions dans le cadre du "Ségur de la santé". Pour rappel, "le Ségur de la santé" a pour vocation à "tirer collectivement les leçons de l’épreuve traversée" liée au Covid-19 afin de "bâtir les fondations" d’un nouveau système de santé, a expliqué le ministère de la Santé dans un communiqué de presse.

La CPU et les conférences ajoutent que les acteurs universitaires "ont aussi constaté les carences auxquelles l’État devrait s’attaquer dans cette démarche du 'Ségur de la santé' :

  • Le sous-encadrement hospitalo-universitaire ;
  • La mauvaise organisation de la recherche dite "clinique" conduisant à une efficacité médiocre ;
  • Le déficit structurel de formation et de recherche en santé publique."

Voici les quatre propositions formulées dans ce contexte par la CPU et les conférences de doyens des UFR de santé :

1/ "un grand plan universitaire de formation"

Dans leur première proposition, la CPU et les conférences suggèrent que cette réforme du système de santé s’accompagne d’un "grand plan universitaire de formation". Ce plan doit être basé "sur les connaissances les plus récentes issues de la recherche et sur l’excellence du soin, qu’il soit exercé en milieu hospitalier ou en milieu extra-hospitalier, notamment dans l’environnement du soin primaire. Il doit pouvoir se nourrir de la recherche multidisciplinaire menée dans les universités en association avec les organismes de recherche et explorant toutes les dimensions de la santé".

Redéfinir l’encadrement hospitalier et universitaire des apprenants. "Les formations en santé doivent pouvoir s’adosser aux différentes composantes du système et non pas uniquement au système hospitalier. Elles doivent permettre d’acquérir les compétences des différents types d’exercice, public, libéral ou encore mixte", poursuivent-elles. Ce plan doit donc redéfinir l’encadrement hospitalier et universitaire des apprenants, et s’assurer :

  • de l’accompagnement des étudiants dans leur apprentissage qui ne peut se limiter à leur attribuer une tâche de soin,
  • des conditions d’exercice et d’encadrement des internes dans le cadre de leurs maquettes et objectifs pédagogiques,
  • de l’apprentissage par simulation chaque fois que cela est possible avant d’être confronté à la prise en charge du patient,
  • de l’identification et la reconnaissance du personnel non universitaire participant à cet encadrement.

Une vague pluriannuelle de création d’emplois hospitalo-universitaires. Ce plan suppose ainsi "d’initier dès à présent une vague pluriannuelle de création d’emplois hospitalo-universitaires dans les composantes de santé, comprenant un volet spécifiquement destiné à renforcer et à structurer la dimension universitaire du soin primaire sur l’ensemble du territoire, selon une approche commune aux différentes professions de santé", ajoutent les auteurs de la proposition.

Le développement professionnel continu en santé. Autre point : "Le développement professionnel continu en santé doit être conduit sous l’égide de l’université qui favorise le continuum indispensable entre formation initiale et formation tout au long de la vie, et favorise les échanges entre secteur hospitalo-universitaire et monde libéral".

2/ "une recherche pluridisciplinaire plus ambitieuse et plus transversale"

Une recherche plus transversale et résolument pluridisciplinaire. "Les progrès attendus en matière de soin et de prévention pour la population dépendent d’une recherche plus transversale et résolument pluridisciplinaire", poursuivent la CPU et les conférences de doyens des UFR de santé dans leur 2e proposition.

D’une part, "la recherche médicale moderne ne peut plus se résumer aujourd’hui à une recherche dite 'clinique' qui serait conduite au lit du patient, en milieu hospitalier, indépendamment des autres disciplines. Elle a progressivement laissé la place à une recherche en biologie-santé qui s’appuie sur des compétences, des laboratoires et des infrastructures qui ne sont pas dans les centres hospitaliers, fussent-ils universitaires, et qu’il faut pouvoir impliquer plus largement qu’on ne le fait aujourd’hui".

D’autre part, "les progrès à venir dans la recherche en santé vont beaucoup dépendre des disciplines hors santé, comme les sciences du numérique, les sciences humaines et sociales, la science politique, les sciences de l’ingénieur, l’économie, le droit et la gestion…", analysent les auteurs de la proposition. "Cette recherche menée à l’université en association avec les organismes nationaux (Inserm, CNRS, Inria, Inrae, CEA…) n’est actuellement impliquée que de façon marginale alors qu’elle devrait pouvoir servir les intérêts de la santé", ajoutent-ils.

Refonte du financement de la recherche en santé. C’est pourquoi, "la refonte de l’hôpital et du système de santé imaginée dans le cadre du Ségur doit s’accompagner d’une refonte du financement de la recherche en santé, en décrochage aujourd’hui par rapport aux autres pays technologiquement avancés".

Différentes actions doivent être proposées en sens, comme :

  • Rehausser le financement de la recherche en biologie santé pour atteindre 40 % environ du budget recherche à l’image des pays européens leaders dans le domaine.
  • Mettre fin au système de calcul des surcoûts qui sert de base au financement des MERRI en provenance de l’assurance maladie et sanctuariser cette ressource en articulation avec la Mires ;
  • Confier à l’ANR la mission d’organiser et de coordonner le financement de la recherche en santé en incluant la gestion des PHRC ; publier des appels d’offres spécifiques afin de développer la recherche dans les domaines du soin primaire, des soins infirmiers, de la prévention et la santé publique.

Coordination territoriale de la recherche confiée aux universités. En outre, "au niveau de chaque territoire, la coordination de la recherche en santé dans toutes ses dimensions doit être confiée aux universités qui seules sont en mesure d’impliquer l’ensemble des acteurs du système de soin en concertation avec l’Inserm et les organismes nationaux de recherche", soulignent-ils.

À cet égard, les conférences rappellent que l’article 23 de l’avant-projet de LPPR, portant sur la création de comités territoriaux de la recherche en santé, "doit être amendé dans ce sens". "Cette déclinaison territoriale pourrait se faire en lien avec les orientations nationales proposées par l’alliance Aviesan qui regroupe tous les acteurs de la recherche en santé."

3/ "Développer au sein des universités des pôles de santé publique pluridisciplinaires spécifiques"

"La filière universitaire en santé publique reste aujourd’hui un parent pauvre des spécialités médicales et doit être renforcée et soutenue au regard des défis que souhaite relever le pays. Cet effort doit permettre de mettre en place à court et moyen terme un maillage national de la discipline capable de former de futurs praticiens de santé publique et de développer la recherche et l’innovation dans le domaine", constatent ensuite les conférences.

Appel d’offres. "Un appel d’offres pourrait être organisé afin de créer une dizaine d’instituts ou écoles universitaires de santé publique, composantes internes des universités, en s’inspirant des modèles étrangers, et en les construisant en réseau avec d’autres écoles de santé publique européennes, en articulation avec l’EHESP", ajoutent-elles.

Des recherches plus transversales. Par ailleurs, il est important d’initier, en dehors des recherches disciplinaires bien présentes en France, et en lien avec les organismes nationaux, "des recherches plus transversales et participatives, notamment dans des secteurs actuellement négligés : recherche interventionnelle en promotion de la santé, recherche sur les services et le management en santé, recherche sur l’anticipation et la gestion des situations de crise sanitaire…".

Ces compétences nouvelles permettraient notamment de :

  • Participer à la transformation des organisations en santé, en permettant une meilleure intégration des différents niveaux (promotion de la santé, soins primaires, soins spécialisés en particulier hospitaliers, services aux personnes vulnérables), et en participant à l’évaluation des résultats et impacts de ces organisations.
  • Promouvoir des analyses comparatives internationales dans le champ de la santé publique.

4/ "un plan pluriannuel de création d’emplois hospitalo-universitaires et adapter leur statut"

D’après la CPU et les conférences, il est en outre "primordial de sécuriser l’encadrement actuel et futur des disciplines de santé par la création d’emplois hospitalo-universitaires, sur la base des besoins territoriaux en matière de spécialités".

Un plan pour l’attractivité des carrières HU. Ces créations d’emploi doivent être accompagnées d’un plan national afin de redonner une attractivité forte aux carrières hospitalo-universitaires, notamment par :

  • l’accompagnement des plus jeunes dans un double cursus de santé et de sciences en généralisant les parcours MD-PhD à l’ensemble des filières de santé, en assurant leur financement et la dimension universitaire de leur post-internat ;
  • l’adaptation des chaires juniors envisagées dans l’avant-projet de LPPR aux hospitalo-universitaires ;
  • l’organisation séquentielle dans le temps des différentes missions de soin enseignement et recherche, et la reconnaissance de l’ensemble des activités des hospitalo-universitaires dans l’avancement de leur carrière ;
  • La création de conditions d’un exercice professionnel efficient et attractif à l’hôpital ;
  • la reconnaissance de l’exercice hospitalier dans le calcul de la retraite.

Les 4 piliers du "Ségur de la Santé" articulés avec les 4 propositions

La CPU et les conférences de doyens des UFR de santé rappellent enfin que la démarche du "Ségur de la santé" est structurée en quatre piliers :

  • Pilier n° 1 : Transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent ;
  • Pilier n° 2 : Définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins ;
  • Pilier n° 3 : Simplifier radicalement les organisations et le quotidien des équipes ;
  • Pilier n° 4 : Fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers."

Dans ce tableau, la CPU et les conférences analysent les impacts de leurs propositions sur les 4 piliers du "Ségur de la santé" :

(1) La présente contribution est le fruit d’une concertation entre la CPU, la Conférence des doyens des facultés de médecine, la Conférence des doyens des facultés de pharmacie, la Conférence des doyens des facultés d’odontologie et la Conférence nationale des enseignants en maïeutique. Leurs travaux ont également impliqué les présidents de toutes les universités par lesquelles sont créés les CHU. Après avoir participé aux différents groupes de travail du "Ségur de la santé", les conférences présentent ici un socle commun universitaire de propositions qui pourra être complété de propositions spécifiques à chacune des conférences de santé, également soutenues par la CPU.

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Juliette Plouseau, journaliste