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Plus d’un an après la dissolution de l’association Euro App', une nouvelle association, Euro App Mobility, vient d’être créée pour déployer l’expérimentation de mobilité longue des alternants en Europe, mise en œuvre dans le cadre de la première association. Cette nouvelle structure vient de signer une convention financière avec le ministère du Travail, le 19 juin 2020. Présidée par l’ancien député européen Jean Arthuis, Euro App Mobility vise notamment à poursuivre le travail déjà commencé pour lever les freins à la mobilité internationale des alternants.
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L'association Euro App Mobility, présidée par Jean Arthuis (à gauche), a signé une convention de concours financier avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud (à droite), le 19 juin 2020. Droits réservés - DR
"Euro App' était une association qui pilotait le consortium européen constitué pour gérer un projet pilote de mobilité longue des apprentis. Elle s'est éteinte. Depuis, nous avons créé une nouvelle association, Euro App Mobility, pour déployer ce projet pilote", explique à AEF info Jean Arthuis, élu président de cette nouvelle association, ancien ministre et ancien député européen, promoteur du projet pilote "Long term mobility for apprentices" [mobilité longue pour les apprentis], mis en œuvre par la Commission européenne sous l'appellation Erasmus Pro.
des fondateurs français
Euro App Mobility a été créée le 19 mai 2020. Alors que l'association qui lui précédait était un consortium d’acteurs européens, cette nouvelle structure est le travail de fondateurs exclusivement Français, à savoir Jean Arthuis, Anne Vitrey, ancienne fonctionnaire du Parlement européen, Laurence Farreng, députée européenne, l’Association ouvrière des Compagnons du devoir et du Tour de France, le Conservatoire national des arts et métiers, la CCI Paris Île-de-France, CMA France, le GAN France, l’Association gestionnaire des établissements de formation d’Égletons, l’Ifpass et le Cneap.
Si tous les fondateurs de l’association sont Français, Euro App Mobility travaille en relation avec les autorités des différents États membres de l’Union européenne et avec la Commission européenne. "L’objectif est d’ouvrir à l’automne une antenne à Bruxelles sous forme d’association à but non lucratif, ajoute Jean Arthuis. Nous avons en outre gardé contact avec les partenaires européens de la première association."
400 000 euros sur trois ans
Le 19 juin, un mois après sa création, Euro App Mobility a conclu une convention de concours financier avec le ministère du Travail. "Nous obtenons une aide pendant trois ans qui représente environ les deux tiers du budget, soit 400 000 euros, détaille Jean Arthuis. Il s’agit d’un fonds d’amorçage, l’objectif étant d’obtenir des fonds de partenaires le plus vite possible."
Le but de l’association est d’accroître le nombre d’alternants qui bénéficient d’une mobilité longue pendant leur cursus. "Environ 300 apprentis ont bénéficié d’une mobilité dans le cadre du projet pilote, rappelle Jean Arthuis. Il faut démocratiser Erasmus. Or cet objectif n’aurait pas été atteint sans mettre en place un instrument pour déployer ce qu’on avait expérimenté."
plusieurs missions
Pour parvenir à cet objectif, la nouvelle association s’est fixé plusieurs missions, à commencer par celle de lever les obstacles à la mobilité, que ces freins soient juridiques, académiques, financiers - y compris la protection sociale -, ou psychologiques. Un travail commencé du temps de la précédente association. "Il reste des freins à lever en matière de délivrance des diplômes et de reconnaissance des acquis de la mobilité, relève Jean Arthuis. Il faut un travail des autorités académiques pour les niveaux bac et infra-bac pour lesquels des textes sont parus mais il n’y a toujours pas de fluidité. En matière de protection sociale, il reste à trouver des moyens dans certains pays." La totalité de ces freins a été recensée dans un rapport remis par Jean Arthuis à la ministre du Travail en janvier 2018 (lire sur AEF info).
Parmi ses autres missions, l’association vise à assister les centres de formation pour élaborer et financer leurs projets de mobilité et modifier leur pédagogie en introduisant notamment des enseignements en anglais. "Nous travaillons avec les régions afin de favoriser l’orientation des fonds de développement régionaux vers le financement de la mobilité, ajoute Jean Arthuis. Nous allons également à la rencontre des Opco qui participent au financement des centres de formation d’apprentis."
Euro App Mobility cherche en outre à mener des actions de sensibilisation des entreprises et des institutions accueillant les apprentis, ainsi que des centres de formation à propos des conditions d’hébergement des jeunes pendant leur mobilité. Au niveau européen, l’association ambitionne enfin de coordonner la réciprocité des échanges en établissant un réseau de centres de formation et d’entreprises.
Le ou la délégué(e) général(e) d’Euro App Mobility sera élu(e) lors du prochain conseil d’administration qui se tient le 23 juin.
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Astrid Gruyelle,
journaliste