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Home| Social / RH| Ressources humaines| Dépêche n°627000

"Rien ne s'opère sans passer par la fonction RH en ce moment" (Patrick Bonneau, GRDF)

En temps de crise, la fonction RH est un acteur clé de l’entreprise. La pandémie de coronavirus ne fait pas exception, et impose une prise de décision rapide pour permettre le déploiement accéléré du télétravail, assurer la protection de la santé des salariés sur le terrain, ou encore placer certains collaborateurs en activité partielle. AEF info a demandé à des DRH de détailler leur plan d’actions et de livrer leur analyse de cette situation inédite. Patrick Bonneau, directeur des ressources humaines et de la transformation de GRDF, observe avec satisfaction "la grande capacité de réaction de l’organisation", qui a su "basculer en quelques jours" vers un mode de production totalement différent. "Rien ne s’opère sans passer par la fonction RH en ce moment", relève-t-il. "L’interaction est totale avec les autres fonctions de l’entreprise et les autres entités du groupe Engie."

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Patrick Bonneau, directeur des ressources humaines et de la transformation de GRDF GRDF

AEF info : Quelle est la situation aujourd'hui dans le groupe GRDF ? Quelles mesures avez-vous prises pour faire face à l’épidémie ?

Patrick Bonneau : Depuis que le gouvernement a déclaré le stade 3 de l’épidémie, nous avons recentré notre activité sur ce que l’on appelle le degré zéro, qui consiste à assurer la continuité de la fourniture de gaz à nos clients, dans les conditions de sécurité optimales, tout en étant attentifs à la santé de nos collaborateurs. Concrètement, environ 1 000 à 1 100 personnes sont mobilisées quotidiennement pour effectuer ces activités, qu’il s’agisse de mises en service, ou d’interventions pour des dépannages ou sur des incidents.

Par ailleurs, une grande partie de l’entreprise est en travail à distance : c’est le cas de plus de 6 000 de nos 11 500 collaborateurs. Avant la crise, un millier de salariés environ avaient une convention de télétravail à hauteur d’un jour par semaine. On a donc multiplié par six le nombre de personnes concernées, et par cinq le nombre de jours ! Il a fallu équiper en matériel portable tous ceux qui n’en avaient pas, c’est un beau tour de force qu’a réalisé la direction des services informatiques. Il a aussi fallu accompagner les équipes et les managers dans la mise en œuvre d’un télétravail subi, pas forcément préparé, dans un environnement personnel qui n’est pas toujours adapté.

Les autres salariés sont soit placés en réserve, c’est-à-dire qu’ils sont chez eux, mais peuvent être mobilisés si besoin pour suppléer ceux qui sont sur le terrain, soit en repos, sous une forme ou une autre.

AEF info : Avez-vous recours à l’activité partielle ? Et quelle est la proportion de vos salariés en arrêt de travail dérogatoire pour garde d’enfant ou de précaution ?

Patrick Bonneau : Nous n’avons pas déclenché l’activité partielle, mais nous avons fortement incité nos salariés à poser cinq jours de repos en avril. Nous n’avons pas conclu d’accord sur le sujet, mais utilisé la possibilité offerte par l’ordonnance d’imposer des jours… Dans l’ensemble, les salariés ont compris la démarche, et aucun manager n’a eu à imposer formellement la pose de jours de repos.

À cela s’ajoutent environ 850 personnes en arrêt dérogatoire pour garde d’enfants avec maintien de salaire.

AEF info : Comment appréhendez-vous votre fonction de DRH dans cette période si particulière ?

Patrick Bonneau : C’est une situation inédite pour tout le monde, et qui le reste. J’ai l’impression que rien ne s’opère sans passer par la fonction RH en ce moment, que ce soit la mise en place du plan de continuité de l’activité, la définition des activités qui doivent continuer, le dialogue social… Cet aspect de la fonction mobilise d’ailleurs beaucoup de temps et d’énergie, car il y a une accentuation des échanges avec les représentants du personnel. Je dirais que je consacre au moins 50 % de mon temps à des sujets essentiellement liés au Covid-19, ce qui implique que certaines de nos activités habituelles ne peuvent pas être faites.

AEF info : En pratique, en quoi consiste votre action pendant cette période ?

Patrick Bonneau : Plusieurs actions m’ont fortement mobilisé. D’une part, tout le travail d’accompagnement des équipes et des managers en situation de télétravail, que nous avons mené avec notre équipe interne de consultants GRDF. Nous avons monté de petits modules de formation, créé des groupes de codéveloppement pour favoriser les échanges pendant le confinement.

D’autre part, il a fallu repenser toute l’organisation de la formation à distance. Nous avons une plateforme sur laquelle nous avions commencé à héberger notre offre. Dès le début de la crise, nous avons enrichi les contenus et travaillé avec les managers pour qu’ils proposent à leurs équipes de s’investir dans un parcours de formation. À ce jour, 4 000 personnes ont commencé ou achevé un parcours, qu’il s’agisse de formations techniques ou de modules plus généraux. La semaine prochaine, nous allons réaliser une opération de phoning auprès de tous les managers pour travailler avec eux et adapter cette offre digitale.

En tant que directeur de la DRH, je m’attache aussi à être présent quotidiennement auprès de mes équipes, à maintenir les liens du collectif de travail que nous formons.

Enfin, je suis membre du Comex, et cela implique d’être en interaction totale avec les autres fonctions de l’entreprise et avec mes collègues des industries électriques et gazières. J’ai aussi intégré différents cercles de DRH pour échanger avec eux sur la manière dont nous vivons la crise.

AEF info : Comment avez-vous procédé pour protéger la santé et la sécurité de vos salariés, qu’ils soient sur le terrain ou en télétravail ?

Patrick Bonneau : Dès le début, nous nous sommes attachés à élaborer des fiches réflexes détaillant les modes opératoires à suivre pour ceux qui sont exposés sur le terrain, en particulier lorsqu’il y a des interactions avec les clients ou prestataires. Nous en avons 18 à ce jour, qui rappellent les gestes barrières, les situations dans lesquelles il est nécessaire de porter un masque ou des gants, le nettoyage des véhicules, l’entretien des vêtements de travail… Ce sont des outils que nous avons largement partagés avec les représentants du personnel. Nous avons aussi coopéré sur cette base avec les autres opérateurs électriques et gaziers pour réaliser un guide sanitaire. Il est en cours de validation par le ministère du Travail, et définit les postures de référence à adopter par l’ensemble des intervenants des industries électriques et gazières.

Nous veillons également à préserver les salariés en télétravail, comme tous les autres, des risques psychosociaux. Les managers, le service de santé au travail, les assistantes sociales sont disponibles pour répondre à leurs demandes. Nous disposons aussi d’un numéro vert d’assistance psychologique, qui existait déjà avant la crise. Une vingtaine d’appels ont été passés depuis mars, contre 6 seulement de janvier à mars 2020.

AEF info : Comment préparez-vous la prochaine étape, à savoir le déconfinement progressif ?

Patrick Bonneau : Nous avons commencé à préparer depuis quelques jours le plan en vue de la reprise d’activité, qui sera progressive à partir du 11 mai. Nous préparons un document que nous allons partager avec les organisations syndicales et avec les instances représentatives du personnel. Nous devons accompagner l’ensemble des équipes sur le terrain, pour que chacun se l’approprie et le décline en fonction des circonstances.

En pratique, il s’agit d’organiser progressivement la reprise du travail physique sur nos sites, notamment au siège, même si nous maintenons le principe du travail à distance, qui doit rester la référence en matière d’organisation du travail.

AEF info : Quels enseignements tirez-vous de la crise que nous traversons ?

Patrick Bonneau : Ce n’est pas une surprise, mais tout de même un constat que l’on fait avec un certain plaisir : celui de la grande capacité de réaction de notre organisation, de sa manœuvrabilité. Nous avons su basculer en quelques jours vers l’activité "degré zéro", tout en maintenant un fort engagement des salariés.

En matière de travail à distance, j’observe que la crise nous a permis de progresser. Il ne s’agit pas seulement de travailler de chez soi, mais d’exercer ses fonctions différemment, avec des régulations différentes entre collaborateurs, et avec les managers. On parle là de responsabilité et de confiance : c’est un formidable vecteur d’accélération de la transformation managériale que nous menons.

La situation actuelle nous a aussi donné l’opportunité d’étendre le télétravail à des activités qui jusqu’alors en étaient exclues. Elle a révélé que c’était possible, puisqu’on l’a fait. Cela questionne sur la suite : il y a peut-être des choses qui pourront se poursuivre en télétravail, même si ce n’est pas cinq jours par semaine…

Il y a aussi des enseignements qu’on devra tous tirer sur les espaces de travail : comment met-on les gens ensemble dans un espace ? Cela invite à s’interroger sur ce qu’est le siège social d’une entreprise, ou sur le sens qu’il y a à ce que tout le monde se trouve tout le temps au même endroit…

AEF info : Y a-t-il des enseignements qui concernent plus particulièrement votre fonction de DRH ?

Patrick Bonneau : Je fais la même activité, je supervise les mêmes domaines, je traite les mêmes sujets, mais ils sont adressés totalement différemment. On est ensemble, mais séparés. Cela implique de cultiver un peu plus encore les interactions entre les personnes. Par nature, je suis quelqu’un qui responsabilise et fait confiance, et je n’ai pas été déçu ! Chacun pousse des idées nouvelles, prend des initiatives, sans qu’il soit nécessaire de le demander.

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