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Il y aura une "réouverture très progressive des maternelles et des écoles élémentaires à partir du 11 mai, partout sur le territoire et sur la base de volontariat", a déclaré le Premier ministre, Édouard Philippe, à l’Assemblée nationale, le 28 avril 2020. À partir du 18 mai, "seulement dans les départements où la circulation du virus est très faible, nous pourrons envisager d’ouvrir les collèges, en commençant par les 6e et 5e". Concernant les lycées, le gouvernement "décidera fin mai" s’ils pourront ouvrir début juin. Édouard Philippe a indiqué que tous les personnels recevront des masques.
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Édouard Philippe annonce le plan pour le déconfinement devant l'Assemblée nationale, le 28 avril 2020. Droits réservés - DR
Les écoles maternelles et élémentaires rouvriront bien le 11 mai, a annoncé Édouard Philippe, devant l'Assemblée nationale, le 28 avril 2020, lors de sa "déclaration relative à la stratégie nationale du plan de déconfinement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19". Le Premier ministre a également évoqué les questions de santé, de travail, des commerces, des transports et des rassemblements.
Ainsi, "la stratégie nationale", a-t-il expliqué, se basera, à partir du 11 mai, date du déconfinement, sur trois principes : "vivre avec le virus ; la progressivité ; adapter localement", ainsi que sur le triptyque "protéger, tester, isoler". Et de préciser que si les "indicateurs épidémiques ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai ou nous le ferons plus strictement".
Réouverture des écoles "partout sur le territoire"
Concernant les écoles et établissements scolaires, Édouard Philippe estime que "le retour à l’école est un impératif pédagogique et de justice sociale, que nous voulons concilier avec nos objectifs de santé publique". Ainsi, le gouvernement a opté pour une "réouverture très progressive des maternelles et des écoles élémentaires à partir du 11 mai, partout sur le territoire et sur la base de volontariat".
La semaine suivante, à partir du 18 mai, "et seulement dans les départements où la circulation du virus est très faible" (le ministère de la Santé présentera à partir de jeudi une carte de ces départements mise à jour quotidiennement), "nous pourrons envisager d’ouvrir les collèges, en commençant par les classes de 6e et 5e".
Concernant les lycées, le gouvernement "décidera fin mai" s’ils pourront ouvrir début juin, "en commençant par les lycées professionnels", a précisé Édouard Philippe.
Quand ils auront repris, les élèves auront quatre possibilités pour suivre leurs enseignements : "soit à l’école, soit chez eux, soit en études - si les locaux le permettent -, soit dans des locaux périscolaires mis à disposition par les collectivités si elles le souhaitent", afin notamment de vaquer à des activités sportives et culturelles.
Pas plus de 15 élèves par classe
Ce plan connaît quelques différences avec celui présenté par Jean-Michel Blanquer le 21 avril (lire sur AEF info). Le ministre de l’Éducation nationale évoquait une reprise des cours à partir du 11 mai pour les élèves de grande section, CP et de CM2 ; à partir du 18 mai pour ceux de 6e, 3e, 1re et terminale le 18 mai ; et partir du 25 mai pour les autres.
Édouard Philippe a en outre souligné que ces réouvertures se dérouleraient dans des "conditions sanitaires strictes : pas plus de 15 élèves par classe ; une vie scolaire organisée autour des gestes barrières, des mesures d’hygiène strictes et de distribution de gel hydroalcoolique".
"Tous les personnels recevront des masques"
"Tous les enseignants et personnels encadrant recevront des masques qu’ils devront porter quand ils ne pourront respecter les règles de distanciation". Pour les élèves, la situation diffère selon les cas.
Le port du masque est, affirme Édouard Philippe, "prohibé pour les enfants de maternelle". Pour ceux de l’élémentaire, il n’est "pas recommandé, compte tenu des risques de mauvais usages". En revanche, les écoles disposeront de masques pédiatriques "pour les cas particuliers, par exemple si un enfant développe des symptômes au cours de la journée, le temps que ses parents viennent le récupérer", souligne le Premier ministre.
Les collégiens se verront fournir des masques "s’ils n’ont pas pu s’en procurer", le port étant obligatoire pour eux.
Les bus scolaires pourront circuler, mais un siège sur deux devra être condamné et le port du masque sera obligatoire pour les collégiens et les chauffeurs.
Selon des études récentes, les jeunes enfants seraient peu contagieux (lire sur AEF info), alors que le virus semble davantage se diffuser au lycée, selon une étude menée à Crépy-en-Valois (Oise) (lire sur AEF info). En outre, la situation sanitaire de nombreuses écoles serait problématique en termes d’équipements pour respecter les mesures d’hygiène (lire sur AEF info).
"Un maximum de souplesse au terrain"
Pour mettre en place ce déconfinement dans les écoles, Édouard Philippe a insisté sur la nécessité d’un "intense travail de préparation qui devra avoir lieu dans chaque académie". "Je veux laisser un maximum de souplesse au terrain : c’est ainsi que les personnels, parents et collectivités trouveront la meilleure solution", a-t-il assuré.
Le Premier ministre a affirmé avoir "admiré, pendant le confinement, la mobilisation des personnels de l’Éducation nationale, l’ingéniosité de tous ceux qui se sont réinventés pour assurer l’enseignement à distance". Et d’expliquer que la décision de rouvrir les écoles et établissements scolaires "n’a pas été prise à la légère : nous avons consulté, nous avons pesé le pour et le contre, nous avons étudié ce que font les autres pays (lire sur AEF info)".
Les personnels (lire sur AEF info), les maires (lire sur AEF info) et le Sénat (lire sur AEF info) ont en effet publié leurs recommandations, ainsi que le Conseil scientifique du Covid-19 (lire sur AEF info), bien qu’il préconisait de n’ouvrir les écoles qu’en septembre. Les syndicats de l’EN déplorent d’ailleurs que cet avis n’ait pas été suivi (lire sur AEF info).
Édouard Philippe a indiqué qu’il allait "proposer au Parlement de voter une loi pour proroger l’état d’urgence sanitaire et autoriser les mesures nécessaires au déconfinement". Le texte sera présenté au Conseil des ministres samedi 2 mai, et à l’Assemblée nationale et au Sénat la semaine prochaine.
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Erwin Canard,
journaliste