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Coronavirus : "Le capitaine a quitté le navire !" (Aurélie Laroussie, Femmes des forces de l’ordre en colère)

"Les informations [sur la pandémie de coronavirus en France] nous parviennent au compte-gouttes, on navigue à vue. On a l’impression que le capitaine a quitté le navire !", déplore Aurélie Laroussie, présidente de l’association Femmes des forces de l’ordre en colère. Interrogée par AEF info, vendredi 20 mars 2020, elle fait part de "l’inquiétude" des familles des agents sur le terrain, alors que ceux-ci travaillent "sans masques, sans gants et sans gel hydroalcoolique". "C’est inhumain", lâche-t-elle, pointant le risque d’une contamination des forces de l’ordre et de leurs proches. Outre des équipements de protection, elle demande que les déplacements des agents dans toute la France soient limités. "Qui va maintenir l’ordre dans le pays dans trois semaines lorsque nos conjoints et conjointes seront tous malades ?", s’interroge Aurélie Laroussie, prévoyant que "le pire est à venir".

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Aurélie Laroussie, présidente de l'association "Femmes des forces de l'ordre en colère". Droits réservés - DR

AEF info : Votre association "Femmes des forces de l’ordre en colère" a été créée en 2017 pour dénoncer les conditions de travail des forces de l’ordre, des militaires et des pompiers. Quel constat faites-vous aujourd’hui quant aux conditions de travail des agents face à l’épidémie de Covid-19 ?

Aurélie Laroussie : Nos conjoints et conjointes sont au contact de la population pour contrôler le respect des règles du confinement sans masques, sans gants et sans gel hydroalcoolique. Nous sommes assez inquiets. On ne comprend pas pourquoi le ministère de l'Intérieur s’oppose à ce que nos maris et femmes se protègent, en avançant que cela ferait peur à la population s’ils portaient leurs masques (lire sur AEF info). Bien sûr, le corps médical est en première ligne face au coronavirus et ils doivent avoir un accès prioritaire aux masques de protection. Mais alors qu’il y a une pénurie de masques, nos maris, eux, en ont dans leur véhicule et on leur dit de ne pas les utiliser. On marche sur la tête !

On n’envoie pas des militaires en opération extérieure sans cartouches. Aujourd’hui on envoie nos forces de l’ordre sur le terrain sans protection, sans rien. C’est inhumain. Les forces de l’ordre sont là pour faire appliquer les règles, sans pouvoir les respecter eux-mêmes. Sur le terrain, ils n’ont pas toujours accès à un point d’eau. Comment peuvent-ils appliquer les gestes barrières et se laver les mains s’ils n’ont même pas de gel hydroalcoolique ? On compte de plus en plus d’agents ayant des symptômes et testés positif au coronavirus. Quand ils rentrent de mission, ils peuvent contaminer à leur tour leur famille.

AEF info : En l’absence de matériel de protection, des syndicats de gardiens de la paix menacent de faire valoir leur droit de retrait (lire sur AEF info). Que pensez-vous d’une telle initiative ?

Aurélie Laroussie : Il me paraît délicat d’actionner le droit de retrait. Beaucoup entrent dans ce métier par vocation. Ils savent qu’ils s’exposent à des risques. Je ne me vois pas demander à mon mari d’exercer son droit de retrait. Mais j’aimerais que "le patron" fasse le nécessaire pour qu’ils travaillent en sécurité. On ne demande pas grand-chose : des masques et du gel. Nous soutenons le communiqué de l’intersyndicale de la police nationale qui fait la même demande (lire sur AEF info). Il serait également souhaitable que chaque région garde ses forces sur son territoire. La CRS de mon mari vient de finir sa garde statique dans le Grand-Est et revient dans le Sud-Ouest. Encore une fois, on n’applique pas aux forces de l’ordre les règles que l’on impose à l’ensemble de la population. Si mon mari rentre contaminé combien sera-t-on à être malade ? Je savais que le gouvernement avait peu de considération pour ses forces de l’ordre. Je me rends compte qu’il en a encore moins pour leurs familles.

AEF info : Quelle est votre opinion sur la gestion de la crise par le gouvernement ?

Aurélie Laroussie : Les informations nous parviennent au compte-gouttes, on navigue à vue. On a l’impression que le capitaine a quitté le navire ! Pourquoi Christophe Castaner ne réfléchit-il pas plus loin ? Qui va maintenir l’ordre dans le pays dans trois semaines lorsque nos conjoints et conjointes seront tous malades ? Au bout de quatre jours de confinement on observe déjà des bagarres, des pillages… Le pire est à venir. Le gouvernement n’a pas assez anticipé. Certes l’erreur est humaine, mais maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Il est demandé aux forces de l’ordre de durcir les contrôles des personnes dans la rue : le gouvernement se cache derrière nos hommes sans prendre ses responsabilités, par exemple en imposant un couvre-feu. Le président de la République a dit que nous étions en guerre. Pourtant, nous ne sommes pas dans une stratégie digne d’un état de guerre.

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