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Au ministère de la Transition écologique et solidaire, la priorité des prochains jours est désormais à la coordination avec l’ensemble des ministères de la gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus, ainsi qu’au maintien des "services vitaux" (transports, énergie, eau, déchets). L’agenda d’Élisabeth Borne est ainsi très allégé et concentré sur ce suivi, rapporte à AEF info un porte-parole du ministère, lundi 16 mars 2020. L’activité réglementaire se poursuit mais de manière restreinte.
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Élisabeth Borne recevait les acteurs de l'énergie le 13 mars 2020 MTES
L’une des priorités du ministère de la Transition écologique et solidaire est pour les prochains jours à la coordination avec l’ensemble des ministères. "L’important est que l’on s’exprime d’une même voix au sein du gouvernement et que l’on ne diffuse pas d’informations contradictoires. Il nous faut faire passer les messages décidés en plus haut lieu, comme l’application du télétravail", relate un porte-parole du ministère interrogé par AEF info, lundi 16 mars 2020 au matin.
relais en télétravail
Au sein même du ministère, ces mesures se déclinent par le recours massif au télétravail, à l’exception des "fonctions essentielles". Les conseillers des cabinets du ministère et des secrétariats d’État se relaient en télétravail, tandis que les directeurs de cabinet assurent une présence au ministère à Paris. Pour la ministre Élisabeth Borne, "l’agenda de la semaine est très allégé" et les modalités pratiques des interventions dans les médias sont en train d’être examinées.
Une exception cependant pour l’entourage de la secrétaire d'État Brune Poirson, testée positive au Covid-19 le 14 mars. L’ensemble des "membres contacts" ayant approché récemment la secrétaire d'État doivent observer une "quatorzaine".
coordination des services vitaux par le CMVOA
L’activité du ministère est quant à elle coordonnée par le centre interne de crise, baptisé CMVOA (centre ministériel de veille opérationnel et d’alerte), mené par la secrétaire générale Émilie Piette, également haute fonctionnaire de défense et de sécurité de l’institution. C’est elle qui assure la répercussion des mesures décidées par l’exécutif.
C’est à son niveau que se fait également le suivi "en flux continu" de l’ensemble des opérateurs dépendant du ministère de la Transition écologique et des "services vitaux" que sont la fourniture d’énergie, d’eau, les transports ou encore le traitement des déchets. "Nous avons un point quotidien avec nos opérateurs", assure le ministère. Élisabeth Borne a reçu vendredi 13 mars les acteurs de l’énergie pour s’assurer du plan de continuité de l’activité des producteurs, distributeurs et gestionnaires de réseaux. "Nous souhaitons nous assurer que les centrales nucléaires et thermiques puissent tourner malgré un fort absentéisme et tout en protégeant le personnel", indique le ministère.
Les autorités se sont aussi assuré que le report de deux mois de la trêve hivernale, annoncé par Emmanuel Macron jeudi 12 mars, soit appliqué par les énergéticiens. Aucune coupure de courant ou de gaz ne pourra avoir lieu chez les particuliers d’ici au 31 mai et une "souplesse" a été demandée en faveur des entreprises.
Dimanche, la ministre et le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari ont également reçu les acteurs du transport, autour de deux consignes : le maintien d’un service public essentiel au sein des agglomérations mais une réduction du plan de transport entre agglomérations afin de freiner l’expansion du virus.
l’activité réglementaire se poursuit
Quant à l’activité réglementaire du ministère, elle n’est pas stoppée pour l’instant, "à condition qu’elle ne requière pas la réunion de personnes dans une même pièce". Aucune décision n’est tranchée à ce stade quant à la publication des décrets sur la programmation pluriannuelle de l’énergie et sur la stratégie nationale bas carbone, qui était attendue courant mars.
"Mais mécaniquement, de gros dossiers sont en suspens", prévient le ministère. À commencer par le sort de la session finale de la convention citoyenne sur le climat, qui aurait dû réunir les 150 citoyens membres (sans compter le comité de gouvernance, l’équipe logistique, les chercheurs ou encore les journalistes) du 2 au 5 avril. La réunion devrait très vraisemblablement être annulée, mais aucune information n’a encore filtré sur l’alternative privilégiée. Une réunion du comité de gouvernance s’est tenue ce matin.
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Aline Brachet,
journaliste