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"Nous devons faire évoluer nos modèles de formation et innover", affirme Valérie Le Boulanger, directrice exécutive des RH d’Orange lors de la présentation à la presse du nouveau plan de développement des compétences du groupe, le 6 février 2020. Orange vient de définir son plan stratégique "Engage 2025". Celui-ci comprend "un volet majeur sur les RH et plus spécifiquement le défi des compétences". Pour répondre à ses ambitions, le groupe va ouvrir son école de formation des managers, Orange Campus, à tous ses salariés, déployer la Fest à grande échelle et créer un CFA à la rentrée 2020.
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Pour répondre au défi des compétences, le centre de formation des managers Orange Campus va évoluer et s'ouvrir aux 148 000 salariés d'Orange Orange
"Comment préparer au mieux nos salariés aux bouleversements technologiques ? De quelles compétences aurons-nous besoin d'ici 2025 ?" Pour répondre à ces questions, Orange renouvelle l’ensemble de ses modèles de formation. En effet, "85 % des emplois de 2030 n’existent pas aujourd’hui. Les deux tiers des salariés estiment que l’impact technologique changera leur métier a minima tous les cinq ans. D'ici 2025, la physionomie de notre groupe sera différente de celle d’aujourd’hui : plus internationale, plus orientée B2B, plus jeune, tout en restant multigénérationnelle et à la pointe des nouvelles technologies", prédit Valérie Le Boulanger, directrice exécutive des RH d’Orange, lors d’une conférence de presse, le 6 février 2020.
Un budget de plus de 1,5 milliard d’euros
Orange a présenté en décembre 2019 un nouveau plan stratégique à cinq ans, qui vise notamment à "construire ensemble l’entreprise de demain", en "relevant le défi des compétences" (lire sur AEF info). "Pour construire ensemble l’entreprise de demain, nous devons renforcer et adapter les compétences d’aujourd’hui", résume la DRH. Le groupe annonce qu’il va investir plus de 1,5 milliard d’euros dans un programme de développement des compétences et de reconversion professionnelle dans le monde.
Il s’agit non seulement de "renforcer, adapter ou renouveler les compétences" des 148 000 salariés, mais aussi de s’adresser "à de nouveaux publics externes afin de contribuer à la construction des viviers d’emploi de demain".
Trois priorités
Pour cela, Orange a défini trois grandes priorités :
"Pour répondre à ces priorités, et comme nous pensons qu’en matière d’apprentissage, chacun a ses préférences, nous voulons créer un parcours constitué d’expériences diverses et personnalisées. En 2015, la quasi-totalité des formations (97 %) étaient en présentiels. Nous pensons que le mix formation va évoluer, le présentiel s’enrichissant de nouvelles approches plus immersives. Cela permettra à chacun de travailler le développement de ses compétences. Nous devons donc faire évoluer nos modèles de formation et innover", décrit la DRH.
La refonte d’Orange Campus
Le premier levier identifié pour innover est Orange Campus. Créé en 2010 et initialement dédié à la formation des managers (lire sur AEF info), le centre de formation évolue et s’ouvre à l’ensemble des salariés de l’entreprise autour de quatre domaines prioritaires : data/IA, cybersécurité, management et compétences pour tous (soft skills). "Depuis l’ouverture du campus, il y a eu 150 000 participations à des parcours de formation. Nous voulons capitaliser sur cette réussite." Orange Campus va devenir une "école en réseau plus ouverte et inclusive". Elle s’appuiera "sur ses experts métiers, ses plateformes digitales, des partenaires de référence tels que le Cnam et l’UIMM (lire sur AEF info), et des lieux dédiés en France, en Europe et en Afrique".
Par ailleurs, les formations proposées seront "personnalisées, alliant des dispositifs courts de sensibilisation voire d’approfondissement, à des cycles longs d’expertise ou de reconversion professionnelle, certifiants ou diplômants". Il est prévu de mettre en place des formations "plus immersives", à l’aide de "dispositifs innovants (réalité virtuelle, mobile learning, 'hacking rooms')". Enfin, face à la pénurie de compétences dans le secteur du numérique, Orange Campus s’associe à des initiatives destinées à former des publics externes, par le biais de partenariats noués avec Simplon et la Grande école du numérique.
Le déploiement de la formation en situation de travail
Le deuxième levier mobilisé par Orange est le déploiement à grande échelle, d'ici 2025, de la Fest (formation en situation de travail), comme le prévoit la loi. C’est une "nouvelle façon d’apprendre, plus personnalisée, plus souple, plus adaptable et qui prend en compte la réalité des métiers". Les salariés apprennent et progressent en situation réelle, avec le soutien d’un accompagnateur dédié et sur la base d’objectifs définis avec leur manager.
En 2019, plus de 500 salariés ont bénéficié de cette démarche en France et en Tunisie. Le groupe se fixe pour objectif de l’étendre auprès de 4 000 salariés dès 2020.
L’ouverture d’un CFA en septembre
Enfin, dès la rentrée de septembre, Orange va lancer son centre de formation d’apprentis "pour accompagner sa croissance et partager son savoir-faire dans les métiers du numérique". L’entreprise a compté 3 500 apprentis en France en 2019 et collaboré avec plus de 300 centres de formation. Le CFA offrira à cinq promotions de futurs diplômés la possibilité de devenir technicien service client, ingénieur cloud, ingénieur et technicien en cybersécurité, ou data analyst. Il sera ouvert aux jeunes en formation initiale et aux personnes en réorientation et permettra d’attirer de nouveaux talents aux profils diversifiés sur des métiers prioritaires.
Pour tout cela, il nous faut "accompagner nos collaborateurs et le corps social", pense Valérie Le Boulanger. "Nous sommes convaincus que la performance de ces transformations se mesurera à notre capacité à associer nos salariés comme acteurs de ces changements. Nous devons les aider, car nous avons conscience que cela peut générer des inquiétudes", ajoute-t-elle. Orange prévoit d’échanger avec le corps social et les partenaires sociaux sur ces sujets, tout en leur donnant du sens et de la visibilité. D’ici le mois de mars, la DRH va ouvrir une nouvelle négociation sur la GPEC, alors que le précédent projet d’accord, en 2019, n’avait pas recueilli suffisamment de signatures.
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Sixtine de Villeblanche,
journaliste