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41% des DGS sont des femmes, qui sont particulièrement présentes dans les établissements de taille plus petite. Par ailleurs, près de 30 % des laboratoires et des écoles doctorales et un quart des composantes de formation sont dirigés par des femmes, selon une enquête de l'AFDESRI, la CPU, la CPED et l’ANVPCA menée fin 2019, auprès de 61 universités et 3 INP. Cet état des lieux de la féminisation des équipes techniques de gouvernance des universités fait suite à deux dépêches consacrées aux équipes politiques : l’une sur les femmes à la présidence des universités, l’autre parmi les VP.
Cette dépêche est en accès libre.
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Lors de l'enquête CPU, AFDESRI, CPED et ANVPCA, réalisée à l'automne 2019, les réponses de 64 établissements ont été retenues :
61 universités : Aix-Marseille, Avignon, CUFR Mayotte, INU Champollion, La Rochelle, Sorbonne Université, Bordeaux-Montaigne, Bretagne-Sud, Clermont-Auvergne, Angers, Artois, Bourgogne, Bretagne-Occidentale, Caen-Normandie, Cergy-Pontoise, Corse, Franche-Comté, Guyane, Haute-Alsace, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, La Réunion, Lille, Lorraine, Montpellier, Nantes, Nîmes, Perpignan, Picardie Jules-Verne, Reims Champagne-Ardenne, Rennes-I, Strasbourg, UT de Troyes, Toulon, Tours, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Antilles, Orléans, Littoral, Le Mans, Évry, Grenoble-Alpes, Saint-Étienne, Le Havre, Lyon-II, Paris-XIII, Paris-VIII, Dauphine, Paris-Descartes, Paris-Diderot, Nanterre, Upem, Paris-Sud, Toulouse-III, Montpellier, Montpellier-III, Valenciennes, Rennes-II, Paris-III, UT Compiègne, Toulouse-II, Upec.
3 INP : Bordeaux, Grenoble, Toulouse
Aucune réponse n’a été collectée pour les 12 universités suivantes : Bordeaux, Nice, Lyon-I, Lyon-III, Savoie, Poitiers, Toulouse-I, Paris-I, Paris-II, Pau, Rouen, Limoges.
Quel est le degré de féminisation des équipes de gouvernance des établissements d’enseignement supérieur ? L’AFDESRI (Association des femmes dirigeantes de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) a entrepris avec la CPU, la CPED et l’ANVPCA d’interroger les universités et INP à ce sujet entre le 14 novembre et le 20 décembre 2019. Nous reprenons ici leurs chiffres concernant les composantes de formation et de recherche, ainsi que les directions générales des services.
Les résultats présentés dans les visualisations sont la synthèse des réponses fournies par 64 établissements (voir méthodologie), et dont près des deux tiers renouvelleront leurs instances de gouvernance en 2020 (lire sur AEF info). Par ailleurs dans deux dépêches précédentes, nous avons fait le point sur la féminisation des équipes politiques des universités, en premier lieu parmi les VP (lire sur AEF info), puis à la présidence (lire sur AEF info).
28 % des composantes sont dirigées par des femmes
S'agissant des composantes, quelle qu'en soit la nature, les femmes les dirigent moins souvent que les hommes. Ainsi, en moyenne, au sein de leurs établissements, les femmes sont à la tête de près de 30 % des laboratoires et des écoles doctorales (en rouge dans la visualisation ci-dessous) et d’un peu plus d’un quart des composantes de formation (26,1 %, en bleu). Des instances constituant généralement une première étape menant in fine à une éventuelle présidence. "On ne devient pas candidate à la présidence d’une université directement, il y a des paliers, des expériences de responsabilité comme la direction de composantes ou de laboratoires", souligne à ce titre Sophie Béjean, présidente de l'AFDESRI, interrogée par AEF info.
Composantes de formation. Parmi les composantes de formation, la présence des femmes varie assez sensiblement selon leur nature : elles dirigent ainsi un peu plus d’un tiers des IAE et des autres composantes de formation telles que les Inspé, Ipag, Cuej ou IEP (37,5 % et 36,6 % respectivement), environ un quart des facultés ou UFR et des écoles (respectivement 26,0 % et 24,2 %), mais seulement un IUT sur six (16,8 %).
Globalement, dans un peu plus du tiers des établissements (23 sur 64), les femmes représentent moins d’un cinquième des directeurs et directrices de composantes de formation, prises dans leur ensemble. Ce n’est que dans quatre universités que leur part est supérieure à 50 %.
Laboratoires. Une fois exclus les 5 établissements dans lesquels il y a 5 laboratoires ou moins, on constate que la part des femmes dirigeant un laboratoire de recherche varie de 0 % (c’est le cas dans un établissement) à 66,7 %. Cette part dépasse les 50 % dans trois établissements.
Écoles doctorales. S’agissant des écoles doctorales, nous disposons d'un état des lieux pour deux catégories d'établissements : ceux où les écoles doctorales sont peu nombreuses, et ceux où ces structures sont plutôt nombreuses. 26 établissements se situent dans le premier cas : ils n'ont jamais plus de 3 écoles doctorales. Pour 15 de ces établissements, toutes les écoles doctorales sont dirigées par des hommes, tandis que pour 4 d’entre eux, elles sont toutes dirigées par des femmes.
Quant aux autres 38 établissements ayant 4 écoles doctorales ou davantage, se situant donc dans la deuxième catégorie aux structures doctorales nombreuses, la proportion de celles qui sont dirigées par des femmes varie de 0 % (c’est le cas dans une université ayant 9 écoles doctorales) à 86 % (dans une université ayant 7 écoles doctorales) avec une moyenne à 33,5 %. Les femmes sont à la tête de plus de la moitié des écoles doctorales dans 5 de ces établissements.
La taille de l’établissement ou bien la féminisation de sa présidence peut-elle jouer sur ces résultats ? Selon l’AFDESRI, aucune de ces proportions de femmes dirigeant une composante de formation ou de recherche n’est corrélée à la taille de l’établissement, que celle-ci soit mesurée par le nombre d’étudiants ou le nombre de personnels. Par ailleurs, l’association n’observe pas de différence significative selon que l’établissement est présidé par un homme ou par une femme, et ce, quelle que soit la nature de la composante.
41 % des directions générales des services assurées par des femmes
Par ailleurs, comme dans l’ensemble des fonctions de gouvernance des établissements de l’enseignement supérieur, les femmes sont moins bien représentées dans les fonctions de DGS que les hommes. En effet, parmi les 64 établissements retenus, elles n’en dirigent que 26 (soit 40,6 %). "Cette proportion n’est pas significativement différente, que l’établissement soit présidé par un homme ou une femme", souligne l’AFDESRI.
"En revanche, contrairement à ce que l’on a constaté pour l’ensemble des autres fonctions de direction, on observe ici une différence significative selon la taille de l’établissement", souligne l’organisation. En effet, les établissements dont la direction générale des services est assurée par une femme ont, en moyenne, près de 10 000 étudiants de moins que ceux dont le DGS est un homme (16 469, contre 26 202) et près de 1 100 personnels de moins (1 503, contre 2 594).
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Ana Lutzky,
journaliste