En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Interrogés à la veille de la mobilisation sociale du 17 décembre 2019 (la première à laquelle la CFDT appelle à participer), les Français portent un jugement plus critique sur le projet gouvernemental qu’en milieu de semaine dernière et affichent un soutien majoritaire et croissant à l’égard de la mobilisation sociale (62 %). C’est ce que révèle la cinquième vague de l’Observatoire de la mobilisation contre la réforme des retraites réalisé par Harris Interactive pour RTL et AEF info et dévoilés ce mardi
Cette dépêche est en accès libre.
Retrouvez tous nos contenus sur la même thématique.
Manifestation syndicale contre la réforme des retraites avant la presentation officielle de la mise en place de la reforme du systeme de retraite par le gouvernement, le 5 décembre 2019 JBVNews
Alors que les organisations syndicales appellent les Français à faire grève et à battre le pavé ce mardi 17 décembre et que le Premier ministre invite le lendemain les organisations syndicales et patronales représentatives pour des réunions bilatérales de travail sur la réforme des retraites (lire sur AEF info), les Français, interrogés par Harris Interactive réalisé pour RTL et AEF info, portent un jugement plus critique sur le projet gouvernemental qu’en milieu de semaine dernière et affichent un soutien et majoritaire et croissant à l’égard de la mobilisation sociale. "On se rappelle qu’à la suite des annonces d’Édouard Philippe mercredi dernier, les Français avaient infléchi leurs jugements (lire sur AEF info). Cette inflexion n’a été, semble-t-il, que provisoire", analyse Jean-Daniel Levy, directeur du département Politique & Opinion de Harris Interactive.
Des Français inquiets à 65 %
La création d’un régime universel génère l’inquiétude de 65 % des Français (+2 points depuis mercredi). Hormis une - petite - majorité d’électeurs d’Emmanuel Macron ou de François Fillon toutes les catégories de populations sont majoritairement inquiètes. "À titre illustratif, remarquons que 64 % des salariés du privé se déclarent inquiets, comme 75 % de ceux d’une entreprise publique", souligne Jean-Daniel Lévy.
Quant aux acteurs susceptibles de faire de "bonnes propositions" dans le cadre de la future réforme, on observe que les courbes de confiance s’inversent. Ainsi, ils sont désormais 47 % des Français à accorder leur confiance aux organisations syndicales (+5 points), alors que 34 % portent un regard positif sur le gouvernement (- 1), 32 % le président de la République (- 2) et 31 % les organisations patronales (+1). Jamais, depuis le début du mouvement, la confiance à l’égard des organisations syndicales n’a été aussi élevée.
Peu d’impact de la démission de Jean-Paul Delevoye
Par ailleurs, questionnés peu après la démission de Jean-Paul Delevoye (lire sur AEF info), les Français considèrent que cela ne modifie pas la manière dont ils préjugent de l’issue de la négociation : 59 % des personnes interrogées n’entrevoient pas d’effets. Les interviewés envisageant des conséquences sur les négociations les voient plutôt comme négatives (29 %) que positives (12 %).
Quant au nouveau système de retraites, il n’apparaît toujours pas juste (38 % le qualifiant de la sorte, -7 points), ni garantissant l’avenir du système de retraites (38 %, -6), ni même aisément compréhensible (33 %, - 10).
pas de phénomène de "ras-le-bol"
Indépendamment du jugement sur la réforme, comment réagissent les Français à l’égard de la mobilisation ? Le soutien repart à la hausse : 62 % des Français (+3) indiquent soutenir le mouvement social. "On ne relève pas de phénomène de 'ras-le-bol d’opinion' de la part des utilisateurs quotidiens des transports en commun : 66 % de cette frange de population affirme soutenir la mobilisation sociale", précise Harris Interactive.
Pour autant, il apparaît que les modalités du mouvement social sont discutées, puisque 69 % des Français souhaitent une "trêve de Noël". Et logiquement les utilisateurs de transports en commun la souhaitent également (à hauteur de 71 %). À noter également que même les personnes soutenant la mobilisation appellent cette pause (58 %).
Tout le monde ne prendra pas le train lors des fêtes. Reste que, parmi la moitié de Français affirmant qu’ils auraient pu le prendre au cours des jours à venir, l’inquiétude est forte : un Français sur trois se déclare en effet inquiet. C’est pourquoi peu des personne sondées souhaitent que le gouvernement conserve le projet de réforme des retraites en l’état, et nombreux sont ceux qui veulent qu’il l’aménage ou l’annule purement et simplement.
Passé le moment des annonces, "il semble que le 'bol d’air d’opinion' dont a bénéficié l’exécutif semble moindre qu’en milieu de semaine dernière. La question de l’âge pivot, que nous avions identifié comme générant des tensions, semble cristalliser les regards. Surtout, le resserrement des rangs des électeurs d’Emmanuel Macron après les annonces du milieu de semaine dernière est moins net aujourd’hui", fait remarquer Jean-Daniel Levy.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :
Vous souhaitez contacter
Isabelle Moreau,
journaliste