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Ce qu'il faut retenir du Climate finance day 2019

Le Climate finance day s’est tenu vendredi 29 novembre 2019 au palais Brongniart pour sa cinquième édition, avec pour thème "Financer une transition juste". "Le changement climatique est un défi tellement grand qu’il pourrait décourager, susciter de l’écoanxiété. Mais il faut combattre cette anxiété. Et dans ce combat, on ne peut dissocier l’environnemental, du social et de l’économique", a introduit Thierry Déau, nouveau président de Finance for tomorrow.

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Climate finance day 2019 AEF - Toinon Debenne

Voici les principales prises de parole et annonces du cinquième Climate finance day, qui s’est tenu ce vendredi. Retrouvez les annonces de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, dans une dépêche séparée.

Ouverture

"Notre but, notre 'raison d’être', est d’accélérer le mouvement et de faire de Paris, le leader mondial de la finance durable", a rappelé Augustin de Romanet, président de Paris Europlace en ouverture de l'événement. Le fil rouge était comment "financer une transition juste".

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, Anne Hidalgo, en charge du budget, a témoigné de son scepticisme initial à l’égard de la finance durable. "La mairie de Paris a été l’une des premières collectivités à mettre en place des climate bonds en 2015, puis des sustainable bonds. […] Je me demandais si ce serait plus cher, s’il y avait une appétence réelle sur ces sujets… Mais je me trompais. Nous avons reçu des propositions financières supérieures à nos besoins, avec des taux intéressants, c’est-à-dire moins onéreux pour la mairie de Paris", a-t-il expliqué. "Pour aller plus loin, nous allons lancer des social impact bonds car soutenabilité environnementale et sociale vont de pair. C’est un enjeu politique et philosophique majeur."

Thierry Déau, PDG de Méridiam, qui a pris ce vendredi la tête de Finance for tomorrow (lire sur AEF info), a abondé : "Le changement climatique est un défi tellement grand qu’il pourrait décourager, susciter de l’écoanxiété. Mais il faut combattre cette anxiété. Et dans ce combat, on ne peut dissocier l’environnemental, du social et de l’économique." En tant que président de FFT, il aura à cœur d’appliquer "trois principes simples" : "agir maintenant, en dépit du manque de standards, car les petits ruisseaux font les grandes rivières", partager et promouvoir les bonnes pratiques du secteur, et mesurer l’impact des actions.

S’inscrivant dans ce pragmatisme, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a rappelé qu’en matière de transition écologique, "les solutions sont souvent territoriales et c’est là que les investissements manquent". "Nous avons des territoires entiers qui devront muter. Le monde de la finance y a un grand rôle à jouer en termes d’investissements : il faut aller plus fort et plus vite." Ces évolutions nécessitent des "choix politiques clairs, de la créativité, du dialogue, de profonds investissements et… une prise de risque, qu’il faut accepter", a-t-il poursuivi. "L’ensemble du monde du travail est concerné car un certain nombre d’activités vont devoir évoluer mais il faut que cette prise de risque soit aussi assumée dans le monde de la finance."

Le danger, "c’est de dire qu’il y a des coupables et des vertueux", a-t-il estimé. "Nous avons tous une part de responsabilité puisque nous avons laissé perdurer un système beaucoup trop coûteux sur les questions environnementales, et parfois sur la question sociale. Et en même temps, nous prenons tous conscience que cela ne peut pas durer. Alors, va-t-on agir ensemble ou continue-t-on de s’affronter ? Pourrons-nous construire ensemble un produit financier ? Par exemple la bonne épargne pour les travailleurs, qui aurait du sens ?"

Transition juste

Un an après le début de la mobilisation en France des gilets jaunes, la question de la transition juste a été placée au cœur de l’événement. "L’exemple des gilets jaunes est éloquent car le social n’a pas été pris en compte dans la transition énergétique", a analysé Olivier Sichel, directeur général adjoint de la Caisse des dépôts.

"On ne peut pas uniquement s’occuper du E [environnemental] et du G [gouvernance]. C’est l’un de nos objectifs : s’exposer davantage au S [social]", a expliqué José Meijer, vice-président du conseil d’administration de l’ABP pension fund, la caisse de retraite des fonctionnaires et des salariés de l’éducation aux Pays-Bas. Elle a indiqué que le pays souhaitait devenir leader sur cette question de l’intégration du social. "Plus de 50 % de nos bénéficiaires veulent que nous investissions d’une manière durable. Sans accompagnement de la part du public, il n’y aura pas de social green deal", a-t-elle jugé. "On doit faire partie de cet accompagnement public. On doit s’inscrire dans ce cadre-là, pour le bien de nos bénéficiaires"

Toujours sur cette thématique de la transition juste, Carine de Boissezon, DDD d’EDF, a appelé à plus de pédagogie, au niveau des écoles, des politiques, des dirigeants, pour expliquer les réalités du changement climatique. "Dans une récente enquête, 30 % des sondés pensent que le changement climatique n’est pas dû à l’homme", a-t-elle souligné. "La pédagogie est une étape dans la lutte climatique." Concernant le business d’EDF, elle rappelle la nécessité de passer du charbon aux renouvelables. "Cela doit représenter le cœur de notre stratégie", indique-t-elle. "Nous devons nous assurer que l’électricité est décarbonée mais aussi abordable."

Yves Perrier, CEO d’Amundi, directeur général adjoint du groupe Crédit agricole, et responsable du projet sociétal, considère que la finance doit contribuer à la transition énergétique et à la cohésion sociale (finance inclusive). "Le sujet, c’est de donner à tous une énergie et une énergie propre. […] Il faut que la gestion de cette transition soit acceptable socialement et il faut que le montant et la nature des investissements soient adaptés à chaque pays." Il a rappelé que la charge des investissements doit être répartie équitablement entre les différentes couches de la société. Pour lui, "il n’y a pas de contradiction entre économie et écologie ni même en écologie et social", ajoutant que Crédit agricole CIB venait de lancer très récemment des transition bonds, souscrits par Axa, afin de financer des évolutions de mix énergétique (lire sur AEF info).

Un constat partagé ailleurs sur la planète : "Il est nécessaire de taxer le carbone mais nous devons nous assurer que la transition n’engendre pas une plus grande injustice. Il faut que ceux qui détruisent l’environnement paient. Il n’y a plus le temps de traîner. C’est une priorité", a déclaré Ted Deutch, élu démocrate de Floride à la Chambre des représentants des États-Unis depuis 2010, dans une vidéo. Il est l’un des auteurs d’une proposition de législation visant à fixer le prix du carbone et à rembourser aux familles américaines la totalité du revenu net sous forme de remise : "L’Energy Innovation and Carbon Dividend Act (EICDA)".

Taxonomie et charbon

Quant aux travaux de la Commission européenne sur la finance durable, ils devraient inclure davantage l’aspect social selon Jean-Louis Blancel, président du Crédit coopératif. "Le travail en cours sur la taxonomie n’est pas assez équilibré sur la question du social. Nous avons besoin d’un 'check et balance'. En faisant vite, on ne fera rien."

"Le plan finance durable couvre les aspects de la durabilité ; cela inclut le social. Mais nous avons défini les priorités au niveau du climat et de l’environnement", a précisé Martin Spolc, haut fonctionnaire à la Commission européenne. "Il nous faut encore beaucoup de temps pour développer d’autres taxonomies sur la biodiversité, l’économie circulaire… Oui, on va le faire sur le social mais il faut prioriser. […] La taxonomie sur la question sociale atteindra encore un petit peu", a expliqué le représentant de la DG Fisma, en rappelant que ce n’est peut-être pas l’outil approprié pour le social et que d’autres existent pour mener à bien la transition écologique et sociale.

Frédéric Oudéa, nouveau président de la Fédération bancaire française depuis septembre et DG de la Société générale, s’est exprimé au nom des banques françaises. Il est revenu sur les engagements de la place sur le charbon. "Trois des quatre plus grandes banques ont déjà une stratégie en la matière", s’est-il félicité. D’autre part, selon lui, les énergies renouvelables sont devenues viables "économiquement et techniquement". Elles représentent 40 milliards d’euros fin 2018, a-t-il chiffré. Le président de la FBF a également insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas que d’initiatives de banques mais d’initiatives de place. Il a appelé à en faire plus du côté des investisseurs retail. "Nous avons des enfants mais nous avons la conviction que nous ne pouvons pas abandonner les clients et trouver le bon rythme de transition. Nous sommes ouverts au dialogue avec toutes les parties prenantes."

Biodiversité, ODD, prix

Alors que l’IPBES (le Giec de la biodiversité) a publié cette année un rapport alarmant sur l’érosion du vivant et que la COP 15 sur la diversité biologique, qui s’annonce cruciale, se tiendra en Chine en 2020, le CFD s’est aussi intéressé à la thématique de la biodiversité en finance. "Après la taxe carbone et les green bonds, le temps est venu pour une finance du capital naturel", a jugé Gautier Queru de Mirova :


Le ministre de l’Économie et de Finances a par ailleurs signé la "charte des investisseurs publics français en faveur des ODD".

La journée a également marqué par la remise des prix de Fintech for tomorrow.


Trois étudiants signataires du Manifeste pour un réveil écologique, signé par 30 000 étudiants, ont rappelé qu’ils refusaient désormais de travailler pour des employeurs qui ne prennent pas en compte les enjeux environnement, sous une longue salve d’applaudissement de plusieurs minutes.

Des annonces et publications en marge du CFD

À la veille du CFD, le groupe CDC (CDC, Bpifrance et CNP Assurances) a annoncé sa mobilisation pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 et l’inscription de "ses financements dans des projets territoriaux et dans les entreprises françaises dans le cadre des orientations" de la future stratégie nationale bas carbone. Le groupe explique que l’ensemble de ses métiers concourront par "leurs actions et outils de financement à la limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C".

Sont annoncés la hausse de l’objectif de financement de la transition écologique et énergétique (TEE) à 20 milliards d’euros sur 2018-2020 ; le développement des méthodologies performantes et transparentes en s’appuyant notamment sur l’alliance "UN convened Net Zero Asset Owner Alliance" pilotée par UNEP-FI et les PRI ; l’arrêt du financement des entreprises dont le chiffre d’affaires est exposé à plus de 10 % au charbon thermique ou encore l’arrêt des investissements à partir de 2021 dans les sociétés qui développent de nouvelles centrales à charbon. L’assureur Axa avait également fait des annonces sur le charbon cette semaine (lire sur AEF info).

Les ONG et les institutions ont également profité du Climate finance day pour publier des rapports et faire des annonces :

Les Amis de la Terre France et Oxfam France ont publié le 28 novembre un nouveau rapport intitulé "La colossale empreinte carbone des banques : une affaire d’État". Les ONG y analysent les émissions de gaz à effet de serre issues des activités de financement et d’investissement des quatre principales banques françaises – BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE – dans le secteur des énergies fossiles en 2018. Selon elles, l’empreinte carbone des banques françaises représente au total 4,5 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière. "À elles seules, BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale émettent chacune plus que le territoire français, compromettant l’objectif de contenir le réchauffement global sous la barre de 1,5 °C."

I4CE et la Frankfurt School-UNEP Collaborating Centre ont publié une évaluation de la réglementation financière de la France au regard de l’accord de Paris. L’analyse porte sur trois dimensions : la transparence et le reporting ; la supervision et la stabilité financière ; l’environnement favorable au développement de la finance verte. Ces mêmes évaluations pour l’UE, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont également été publiées. Chaque pays s’est vu attribuer une note globale et une note pour chaque dimension. La France, avec une note globale de 5,7/10 obtient le deuxième meilleur résultat derrière l’UE (5,8) mais devant les Pays-Bas (5,4), l’Italie (4,4) et l’Allemagne (4,3).

La Fondation Jean-Jaurès a publié quant à elle une nouvelle note pour encourager le verdissement de la finance à Paris. Elle propose notamment le développement d’outils pour financer les projets verts et évaluation globale du budget au regard de l’impact carbone, l’encouragement de l’innovation financière verte et la mixité des porteurs de projets, ainsi que l’orientation des comportements privés, pour une finance dépolluée.

L’ONG Finance Watch saisit l’occasion du CFD pour rappeler les trois points qu’elle juge essentiel dans le développement de la finance durable :

  • S’assurer que la pratique reflète bien les intentions déclarées de prise en compte des critères ESG, autrement dit éviter le greenwashing, car il y va de la crédibilité de cette forme d’investissement.
  • Encourager une approche du métier d’investisseur à la fois qualitative et de long terme, seule capable d’orienter le capital vers une économie durable.
  • Mesurer son impact sur le monde réel, autrement dit sa capacité à allouer le capital à une économie durable et à le détourner des pans de l’économie qui ne le sont pas.

Elle estime que les chantiers sont encore nombreux à réaliser, notamment sur la normalisation et "la mise à disposition de données extrafinancières normalisées en provenance des entreprises" pour favoriser le travail des investisseurs. Cela passera par une révision de la directive européenne sur le reporting non financier, déjà annoncée par la Commission européenne. D’autre part, elle appelle les superviseurs et les gouverneurs de banques centrales à intégrer le risque que fait peser le changement climatique sur la stabilité financière dans leur arsenal. Enfin, elle demande une réforme de la comptabilité pour y intégrer des mesures de durabilité.

À signaler également la récente étude de HSBC menée par Kantar Media, qui indique que 96 % des entreprises au niveau mondial sentent l’impératif d’un développement plus durable de leurs activités, sous la pression des concurrents, des investisseurs, des gouvernements ou de leurs employés. "Plus du quart (27 %) se dit frustré par l’absence de critères ESG suffisamment rigoureux, ce qui signifie qu’elles ne savent pas sur quels aspects se concentrer", indique HSCB. "En effet, on observe un large écart entre les critères ESG que les entreprises considèrent comme importants, et leur capacité à les mesurer en interne, ce qui les empêche de mener leur transition efficacement." D’autre part, 35 % des entreprises déclarent avoir des difficultés à financer le changement. 

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