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Pierre de Bousquet de Florian constate une "forme d’ensauvagement général de la société" (salon Milipol)

"Nous nous trouvons face à une dégradation des rapports sociaux, à des postures populistes véhémentes, à une forme d’ensauvagement général de la société", constate Pierre de Bousquet de Florian, jeudi 21 novembre 2019 à Villepinte. Le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme s’exprimait lors d’une conférence organisée dans le cadre du salon Milipol. Le préfet revient en outre sur les combattants étrangers, "enjeu sécuritaire majeur". Jane Coombs, ambassadrice de la Nouvelle-Zélande en France, évoque pour sa part les conséquences de l’attentat de Christchurch de mars 2019.

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"Nous sommes dans une sorte de foisonnement des idéologies de rupture", déclare Pierre de Bousquet de Florian, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, jeudi 21 novembre 2019, lors du salon Milipol, organisé à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Selon lui, "les services de renseignement portent une attention majeure sur l’ultradroite, qui a commis plusieurs attentats terroristes ces dernières années, comme sur l’ultragauche, qui n’est pas, à ce stade, compromise dans des actions terroristes, mais plusieurs de ses représentants en sont capables et susceptibles de le faire".

Les agents du renseignement portent en outre une attention particulière aux "radicaux de tous bords". "Les discours sont de plus en plus violents". Il cite notamment, parmi les groupes pouvant évoluer vers une forme d’action terroriste, les antispécistes, les libertariens, les autonomistes, les transhumanistes, les identitaires, mais aussi les écologistes. Le coordonnateur évoque par ailleurs la menace du terrorisme étatique, "une habitude qui s’était perdue depuis les années quatre-vingt". "Il n’est pas à exclure qu’un État acculé puisse recourir à ce type d’action." Par ailleurs, le responsable souligne la "progression inquiétante" des actes de cyberterrorisme. "Il n’est pas exclu que certains aient la volonté de faire s’effondrer un système critique."

La lutte contre le terrorisme, une priorité

"La lutte contre le terrorisme reste parmi les priorités du ministère de l'Intérieur. La menace demeure à un niveau très élevé", note également le préfet. Il rappelle que "depuis 2015, la France a connu quatorze attaques réussies ayant entraîné 255 morts et plusieurs centaines de blessés". "Depuis 2017, sept attaques ont abouti." Selon lui, "la principale menace terroriste reste la menace islamiste, même si la capacité de projection de Daech a été réduite avec la fin du califat territorial" (lire sur AEF info). "Al Qaïda reste virulent, notamment dans la bande sahélo-saharienne."

Il se félicite par ailleurs du "tarissement des filières" des combattants étrangers vers l’Irak et la Syrie, mais pointe la présence de "700 Français sur zone qui ne sont ni revenus, ni morts" (lire sur AEF info). "Environ 200 sont emprisonnés en Syrie, dans des camps que nous situons bien. S’ajoutent à cela plusieurs centaines d’enfants, la plupart nés sur place, et qu’il faut traiter, sans que nous en ayons la capacité, l’accès étant très compliqué." Et d’indiquer qu'"en raison de l’offensive turque, les returnees sont un enjeu sécuritaire majeur" (lire sur AEF info). "Pour l’instant, la France privilégie le jugement des combattants dans les pays où ils ont commis leurs crimes."

"La menace endogène reste la préoccupation majeure", souligne également Pierre de Bousquet de Florian. "Ce sont des individus qui sont difficiles à déceler, isolés, sans vrai réseau, principalement des hommes, d’origine maghrébine, avec un profil de petit délinquant. Ils utilisent des moyens rudimentaires, et privilégient les cibles vulnérables ou symboliques", précise-t-il. Le préfet alerte sur le "souci des engins explosifs improvisés". "Nous avons enregistré la volonté d’associer des agents NRBC à des engins explosifs." En outre, "l’ouverture de grands procès terroristes pourrait inciter certains à passer à l’acte".

Armer l’Internet

Jane Coombs, ambassadrice de la Nouvelle-Zélande en France, revient sur l’attentat de Christchurch, qui a fait 51 morts en mars 2019 (lire sur AEF info). "Cette attaque a servi à armer internet", estime la diplomate, rappelant que l’attaquant a filmé et diffusé son attaque sur Facebook. "Dans les 24 heures qui ont suivi l’attaque, Facebook a supprimé 1,5 million de copies de la vidéo. Youtube a recensé la mise en ligne de cette vidéo une fois par seconde durant la même période. L’impact de cette attaque, par sa diffusion, a été inédit", poursuit-elle. "Cela nous a prouvé que les efforts pour lutter contre une telle utilisation d’internet devaient être portés à l’échelle internationale."

Évoquant l’appel de Christchurch, texte de coopération internationale signé en mai 2019 (lire sur AEF info), elle se félicite que l’initiative soit désormais "supportée par 48 États, trois organisations internationales et huit plateformes de l’internet". "L’appel a mis en relief qu’une législation gouvernementale seule ne suffit pas pour lutter contre les contenus terroristes et extrémistes et leur diffusion en ligne. La technologie évolue sans cesse. Les gouvernements doivent s’adapter, mais cela passe par une coopération poussée avec les autres États et les compagnies."

Des évolutions majeures

"En septembre, nous avons pu annoncer des évolutions majeures. Il s’agit tout d’abord de la réforme du Forum mondial de l’internet contre le terrorisme, une initiative qui venait initialement des compagnies elles-mêmes", poursuit Jane Coombs. "Il doit désormais devenir un organe indépendant, avec un directeur exécutif, une fonction de gestion de crise mobilisable à tout moment et des groupes de travail couvrant divers sujets, et un comité regroupant des représentants des gouvernements et d’organisations internationales."

Elle évoque également la mise en œuvre d’un nouveau protocole de crise. "Chaque seconde, chaque heure peut-être cruciale dans la lutte contre la diffusion de contenus extrémistes. Il est nécessaire de développer un mécanisme de crise pour répondre à une éventuelle attaque." Cet outil, qui doit être testé en Nouvelle-Zélande le mois prochain, "fait toujours l’objet d’ajustements".

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Raphaël Marchal, journaliste