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La CGT-cheminots et SUD-rail ont décliné l’invitation du haut-commissaire aux Retraites et du secrétaire d’État aux Transport, tandis qu’une réunion équivalente pour la RATP a été annulée jeudi 21 novembre 2019, la plupart des organisations syndicales ne souhaitant pas s’y rendre, selon elles. De son côté, la CFDT-Cheminots a annoncé à son tour qu’elle déposerait un préavis de grève reconductible à partir du 5 décembre 2019, à l’issue d’une rencontre ce jeudi avec Jean-Paul Delevoye et le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebarri.
A la SNCF, les principaux syndicats ont tous appelé à la grève. © SNCF
Alors que la perspective d’une grève très suivie le 5 décembre se précise à la SNCF et à la RATP, les relations entre le gouvernement et certains syndicats de ces groupes publics se tendent. Pour désamorcer ce conflit provoqué par la volonté de l’exécutif d’en finir avec les régimes spéciaux de retraite, le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, et le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, ont invité les principaux syndicats de la SNCF à une réunion de concertation ce jeudi matin ainsi que ceux de la RATP dans le cadre d’une autre rencontre.
Faute de combattants, cette dernière a été annulée. "Nous avons discuté avec la CGT et l’Unsa et personne ne voulait aller à cette réunion car le gouvernement ne propose rien de nouveau", a expliqué Frédéric Ruiz, président de la CGC au sein de la RATP, cité par plusieurs médias.
Quant à la réunion dédiée à la SNCF, la CGT-cheminots et SUD-rail ne s’y sont pas rendues. "On veut le retrait de cette réforme, affirmait hier la CGT lors d’une conférence de presse (lire sur AEF info) - la CGT cheminots est le premier syndicat de l’entreprise. Il ne s’agit pas de rentrer dans des discussions."
respecter l’engagement de 2018
Jean-Baptiste Djebbari et Jean-Paul Delevoye ont donc rencontré l’Unsa-Ferrovaire et la CFDT-cheminots, qui a annoncé dans la foulée qu’elle déposait un préavis de grève pour le 5 décembre. Cette dernière souhaitait que le gouvernement annonce qu’il maintenait le régime spécial de retraite pour les cheminots à statut : "Ce gouvernement s’est engagé en 2018 dans le cadre de la loi pour un nouveau pacte ferroviaire, c’est-à-dire l’année dernière, à ne pas toucher au statut pour les personnes embauchées jusqu’au 31 décembre 2019. Nous ne voulons pas qu’il revienne dessus", a expliqué le secrétaire national de la CFDT-cheminots, Thomas Cavel, qui a fait part de sa volonté de "négocier" car "un préavis n’est pas un appel à la grève".
C’est au tour de la CFE-CGC d’avoir officiellement déposé le 14 novembre 2019 un préavis de grève illimitée, couvrant l’ensemble des encadrants de la RATP à compter du mercredi 4 décembre dès 22 heures. L’organisation "regrette que le gouvernement campe sur ses positions et reste sourd à toute évolution de son projet cible". Elle dénonce par ailleurs le fait qu’il "focalise sur les bénéficiaires de régimes spéciaux (3,4 % de la population active) pour réduire les droits de l’ensemble des cotisants au nom du principe d’égalité. Cela ne peut que fracturer davantage un corps social déjà fragilisé". La CFE-CGC groupe RATP revendique notamment que, pour les statutaires et les contractuels présents à la RATP, le contrat social soit respecté par "le maintien des âges de départ et le maintien des taux de remplacement".
Les syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, Unsa, SUD et CFDT) sont invités à une réunion sur la réforme des retraites le 21 novembre avec le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye et le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. Lors d’une première réunion multilatérale le 31 octobre - boycottée par la CGT-Cheminots et SUD-Rail -, le gouvernement s’était en effet engagé à formuler de nouvelles propositions avant le 22 novembre, soit deux semaines avant la grève interprofessionnelle du 5 décembre contre le projet de système universel de retraite par points à l’appel des principaux syndicats de la SNCF - CGT-Cheminots, Unsa ferroviaire SUD-Rail. Plusieurs réunions bilatérales devraient également se tenir en amont de cette réunion avec les organisations syndicales.
L’Unsa-RATP, la CFE-CGC RATP, Sud RATP, Solidaires RATP et FORATP appellent ce vendredi 20 septembre 2019 à un mouvement illimité à partir du 5 décembre pour protester contre la réforme des retraites. "Devant la gravité de la situation, le gouvernement doit utiliser ce temps pour prendre les dispositions nécessaires afin de respecter le contrat social, avec le maintien de nos garanties statutaires, qui lie les salariés à l’entreprise et à l’État", écrivent les organisations syndicales dans leur communiqué commun. Après une première mobilisation très suivie le 13 septembre dernier, les trois syndicats principaux de la RATP avaient été reçus par la direction, qui n’avait fait "aucune proposition", estiment l’Unsa, la CGT et la CFE-CGC.
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Bénédicte Foucher,
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