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"Le sacrifice de toute une série de talents" : voilà le risque auquel s’expose l’université, selon la présidente du jury du concours d’agrégation de droit public 2019-2020. Martine Lombard s’insurge en effet du très faible nombre de postes offerts à l’agrégation de droit public cette année : il s’élève à 6 "contre une trentaine jusqu’à récemment", écrit-elle dans un courrier adressé aux présidents d’université et aux directeurs d’IEP (1). "Ce chiffre est indécent au regard de la qualité d’ensemble des 146 candidats inscrits à ce concours", estime-t-elle.
Il n'y aura plus de contingent de postes ouverts au concours d'agrégation dans les disciplines économiques et de gestion, ce, à titre expérimental et pour quatre ans, apprend AEF de sources syndicales. C'est en effet ce qui ressort de la dernière version du décret enseignant-chercheur, transmise au Conseil d'État et qui sera examinée au CSFPE plénier le 17 mars 2014. Un rapport d'évaluation sera établi par le HCERES (Haut conseil de l'évaluation de l'enseignement supérieur et de la recherche), l'objectif étant de veiller à ce que le décontingentement ne favorise pas l'endorecrutement.
« On peut toujours s'accommoder du statu quo, en considérant qu'un rituel universitaire n'a jamais nui à personne, et qu'au pays d'Amélie Poulain, un concours pittoresque agrémente les représentations mentales de la patrie. Sauf que les inconvénients de l'agrégation nationale sont très lourds », déclarait Laurent Batsch, président de Dauphine, dans une tribune publiée en octobre dernier sur le Huffington Post. Un point de vue exprimé par le président d'une université dont deux enseignants sur trois relèvent de ces disciplines qui recrutent par agrégation. Alors « mode de recrutement archaïque » ou « symbole d'excellence », faut-il conserver l'agrégation du supérieur, système hérité de la fin du XIXe siècle ? AEF fait le point sur les différents arguments invoqués pour et contre cette procédure typiquement française, au moment où est discuté le projet de révision du décret enseignant-chercheur (AEF n°472517).