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"Le CSP a, d’un geste souverain, brutalement rejeté le travail d’une année des experts auxquels il s’est tout bonnement substitué", dénoncent dans un mail interne les pilotes du groupe de travail chargé d’élaborer le projet de programme de philosophie. Frank Burbage, Igen, et Pierre Guenancia, universitaire, reprochent au CSP d’avoir publié un projet de programme de philosophie entièrement différent de celui qu’ils lui avaient présenté 2 jours plus tôt. "Le groupe travaille pour le CSP qui a la responsabilité de décider du projet final", rétorque sa présidente, Souâd Ayada, dans le Monde.
"Le CSP a clôturé, mardi 6 novembre 2018, ses séances d’examen et de vote des projets de programme des classes de seconde et de première du nouveau lycée général et technologique", indique l’instance le 9 novembre 2018. Les 75 projets de programme sont en ligne. Remis au MENJ le 7 novembre, "ils font maintenant l’objet, sous la responsabilité de la Dgesco, d’une consultation en ligne à destination de la communauté éducative et d’une concertation avec les organisations syndicales et des associations disciplinaires" jusqu’au 20 novembre. Les textes seront débattus en CSE pour avis en décembre.
"Un mode de (dys)fonctionnement partisan et autoritaire". Ce sont les termes utilisés dans une tribune, diffusée le 6 novembre 2018, par 10 anciens membres du CSP, parmi lesquels Michel Lussault, ancien président, pour qualifier les méthodes de travail au sein de l’instance depuis l’arrivée de Souâd Ayada à sa tête, fin 2017. Ils dénoncent entre autres la constitution de groupes de spécialistes sans "discussion collective". Les signataires font également part de leur inquiétude quant à "la qualité des programmes qui s’appliqueront au lycée dès la rentrée 2019".
Marie-Aleth Grard, vice-présidente d’ATD Quart Monde, annonce sa démission du CSP, avec lequel elle n’est "plus en accord", le 30 septembre 2018. "Nous étions un lieu où on écoutait la parole des autres. Ce n’est plus le cas", affirme-t-elle. Dans le même temps, 15 associations disciplinaires de professeurs dénoncent "le manque de transparence" autour des nouveaux programmes du lycée. Souâd Ayada, présidente du CSP, fait savoir à AEF info que l’instance "organise une série d’audiences" au cours desquelles ces associations "se voient présenter le détail des projets de programme".
À la suite de la publication d’une tribune de trois membres du Conseil supérieur des programmes reprochant à la présidente de l’instance de "dénigrer" le travail de la précédente équipe et de "cliver la communauté" éducative (lire sur AEF info), deux parlementaires siégeant au CSP ont apporté, début juillet 2018, leur soutien à Souâd Ayada. La députée Agnès Thill assure que "l’écoute et le consensus règnent" au sein du conseil. Saluant "la démarche" de Souâd Ayada, le sénateur Max Brisson estime que les ajustements proposés sur les programmes répondent "aux attentes fortes" des acteurs.