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Après l’annonce des six premiers projets retenus dans le cadre de l’appel à projets "100 % inclusion" en novembre 2018, ce sont quatorze autres lauréats qu’a dévoilés la ministre du Travail le 18 avril 2019 à Marseille. Lancé dans le cadre du PIC (Plan d’investissement dans les compétences), ce programme devrait comporter deux autres vagues de sélection en 2019, pour un total d’environ 100 à 150 projets et une enveloppe globale de 200 millions d’euros mobilisables jusqu’en 2022.
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Muriel Pénicaud, ministre du Travail JBV News
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé le 18 avril 2019 quatorze nouveaux lauréats de l’appel à projets "100 % inclusion". Il s’agit d’une deuxième vague de lauréats sur les quatre prévues pour l’année 2019. La première, qui avait été présentée le 6 novembre 2018, avait bénéficié à six projets (lire sur AEF info). Cet appel à projets s’inscrit dans le cadre du PIC et dispose d’une enveloppe globale de 200 millions d’euros mobilisables jusqu’en 2022. Elle devrait permettre de financer entre 100 et 150 projets.
Ce programme "vise la remobilisation de jeunes et demandeurs d’emploi vulnérables, en difficulté d’insertion professionnelle, et en priorité les personnes peu qualifiées habitant les quartiers de la politique de la ville, les territoires d’outre-mer ou des zones rurales enclavées" et "doit permettre d’expérimenter de nouvelles approches pour remobiliser, accompagner, développer et valoriser les compétences de ces publics et leur permettre de trouver un emploi durable".
QUATORZE NOUVEAUX LAURÉATS
Ci-dessous la liste des quatorze projets retenus sur les 52 dossiers reçus, tels que décrit par le ministère du Travail :
1. Projet "Attitude pro – La pépinière de l’inclusion" de la mission intercommunale de l’Ouest. L’objectif est d’intégrer 640 bénéficiaires sur deux bassins d’emploi (Nord et Ouest) en trois ans et d’accompagner 70 % d’entre eux vers l’emploi via un "learning center" au sein duquel les jeunes sont coachés durant 8 mois pour acquérir, développer et évaluer leurs soft skills au moyen d’Open Badges qui attestent du niveau atteint par chaque jeune à l’issue du parcours.
2. Projet "Un parcours pour une transformation" des Compagnons du devoir. L’objectif est d’accueillir 450 jeunes issus des QPV et des zones rurales, très éloignées de l’emploi et de la formation, et de leur proposer un parcours personnalisé composé de quatre étapes ayant pour but de leur faire prendre conscience de leurs aptitudes et de leurs centres d’intérêt, de leur faire connaître des métiers, d’encourager la construction d’un projet professionnel et sa concrétisation. Prenant appui sur le vivre ensemble, cette expérimentation vise l’intégration annuelle de 200 à 300 jeunes au sein de l’association.
3. Projet "Focale : révélateur de talents à l’échelle d’un QPV territoire apprenant" de la maison de l’emploi de Strasbourg. L’objectif de ce projet, qui transforme le principal QPV de l’Eurométropole en territoire apprenant, est de permettre à 400 bénéficiaires d’acquérir des capacités et des savoirs constitutifs d’un socle de compétences et d’accompagner 100 % des bénéficiaires jusqu’à une sortie positive via un parcours sur mesure de 15 mois s’articulant, notamment, autour d’activités rémunérées en entreprise, d’engagements civiques et solidaires au cœur du quartier, d’ateliers numériques, de formations aux compétences premières.
4. Projet "Passe décisive" porté par l’association Sport dans la Ville. L’objectif est d’accompagner, sur 3 ans et sur 3 territoires (Grand Lyon, Seine-Saint-Denis et Val d’Oise), 600 jeunes en situation de décrochage, habitants des quartiers prioritaires de la ville, via un parcours d’insertion faisant du sport un levier d’action et d’accroche avec les jeunes, en leur proposant un suivi individuel et des solutions concrètes de retour en formation et à l’emploi grâce à l’appui de partenaires de l’insertion et du monde professionnel.
5. Projet "2024 : toutes championnes, tous champions" du GIP Maison de l’emploi du territoire de Plaine Commune. L’objectif est de permettre à 1 000 bénéficiaires pour moitié de Seine-Saint-Denis et de Paris d’occuper des emplois dans les secteurs économiques les plus dynamisés par les jeux olympiques et paralympiques de Paris grâce à l’expérimentation de démarches innovantes en matière de remobilisation, d’accompagnement, de développement et de valorisation des compétences.
6. Projet "Apprendre ensemble" du Groupe Amnyos. L’objectif est de proposer à 800 personnes éloignées de l’emploi un parcours certifiant d’un an qui, prenant la forme de jeux en équipes mixtes, composées de bénéficiaires et de personnes en activité (salariés, recruteurs, responsables d’associations…), permet, via une série de challenges d’une intensité progressive, de progresser sur les compétences socles de l’employabilité, de découvrir les ressources du territoire, de développer son réseau, de préciser son projet professionnel.
7. Projet "Insert’up" de Wake up Café. L’objectif est de remobiliser et accompagner vers une réinsertion globale 1 570 personnes détenues et sortant de prison volontaires, en Île-de-France et en Rhône-Alpes, au travers de parcours expérimentaux, d’une durée de 14 mois, comprenant une période de deux mois en détention pour préparer la sortie grâce à des ateliers artistiques et culturels, des programmes visant à développer l’estime de soi et à coconstruire le projet de réinsertion de chaque personne, puis une période de 12 mois à la sortie comprenant une préparation à l’embauche, un accompagnement personnalisé, une orientation vers des formations et des emplois adaptés à leurs compétences et aspirations.
8. Projet "Tous repreneurs, le nouveau parcours du retour à l’emploi" de Tous Repreneurs. L’objectif est d’accompagner 1 000 demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA vers l’emploi via un parcours de 6 mois d’accompagnement initial intensif, comprenant une brique de formation puis jusqu’à 36 mois d’accompagnement complémentaire qui, construit avec le candidat, valorise talents, hard skills, soft skills.
9. Projet "Agir pour les décrocheurs de l’insertion" de Chênelet. L’objectif de ce projet s’adressant aux demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés en situation de précarité est de booster leur insertion et de réduire le taux d’échec via des parcours d’accompagnement et de formation augmentés de 18 mois s’articulant autour de la connaissance de soi, la formation des bénéficiaires sur des métiers industriels en tension et un accompagnement individualisé faisant du numérique un levier d’insertion et de montée en compétences par l’expérimentation de nouvelles approches et méthodologies.
10. Projet "Mobil’emploi" de BimBamJob. Le projet vise à repérer et accompagner 1 000 personnes dites "invisibles" sur 3 ans, en s’appuyant à la fois sur l’expérience et les méthodologies éprouvées d’un important acteur de l’insertion tel qu’ARES et sur l’agilité et la technique de la startup sociale et solidaire BimBamJob. Les parcours proposés s’appuieront en particulier sur la puissance du numérique et les possibilités ouvertes par le canal et format de communication SMS pour délivrer un accompagnement et répondre à des besoins individualisés.
11. Projet "Teame" du Groupe SOS Jeunesse. Le projet s’adresse à des jeunes de 16 à 25 ans qui, du fait de leur parcours, ont décroché du droit commun. L’objectif est de les remobiliser et de démultiplier leur chance de trouver une formation ou un emploi en leur proposant un challenge ambitieux : par groupe de 8 à 12, créer une entreprise éphémère qu’ils développent et gèrent ensemble durant 3 mois.
12. Projet "Sup de Sub" de La Fabriks. Consolidation et extension d’une école Sup de Sub conçue en 2014 à Marseille, le projet vise à accompagner 160 personnes sur quatre promotions en utilisant l’attractivité de la création artistique pour faire naître dans l’action un besoin continu de savoir et provoquer une ambition d’abord collective puis individuelle d’apprentissages supérieurs.
13. Projet "Right to repair" de l’Institut catholique de Lille. Inspiré d’un mouvement international ("le droit de réparer, le droit de se (p)réparer, le droit de réparer la planète"), le projet ambitionne de placer le meilleur des ressources technologiques et de l’innovation sociale au profil de l’inclusion des plus éloignés de l’emploi en proposant notamment à 300 bénéficiaires un voyage entrepreneurial, de développement personnel et d’intelligence collective, en vue de créer des emplois, objets et services durables, avec un impact positif sur la planète.
14. Projet "Prepa/tremplin de QPV au CDI" de la Fondation "Agissons pour l’emploi" abritée par l’École Centrale de Nantes. Appuyée sur une première expérience réussie de recrutements pérennes de demandeurs d’emploi de longue durée, le projet s’adresse à 500 personnes sur trois ans. L’objectif est de les faire accéder à des postes évolutifs, sur des métiers porteurs, dans le numérique et l’industrie de l’armement et de l’aéronautique, grâce à une méthodologie de "Médiation agissante", engageant fortement les entreprises partenaires, conduite par des médiateurs experts des métiers ciblés.
Déjà employée pour la première vague de lauréats, la procédure de sélection des projets est la suivante :
- analyse de recevabilité et d’éligibilité par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), opérateur pour le compte de l’État ;
- avis sur chacun des dossiers par un comité des bénéficiaires composés de personnes relevant des publics cibles de l’appel à projets ;
- évaluation de la qualité des projets par un comité de sélection composé de personnalités indépendantes ;
- décision des projets retenus et attribution des financements par le comité d’engagement présidé par la ministre du Travail.
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Astrid Gruyelle,
journaliste