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Les rapports annuels de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté se succèdent sans que la situation de l’accès au travail en détention n’évolue sensiblement. Dans son édition 2018 publiée le 27 mars 2019, la contrôleuse, Adeline Hazan, rappelle ses recommandations de 2015 visant à "indiquer clairement dans la loi le rôle du travail en détention" et à établir "des règles claires en matière de relations de travail". Or, si elle fait de la réinsertion des détenus un objectif, la loi de programmation pour la justice du 23 mars 2019 n’apporte pas de réponse précise sur ces sujets.
La CEDH juge le 9 février 2016 que l’obligation de travailler faite à un détenu ayant atteint l’âge de la retraite n’est pas constitutive d’un "travail forcé ou obligatoire" au sens de l’article 4 § 2 de la convention européenne des droits de l’homme. Le travail obligatoire effectué par le détenu peut être considéré comme un "travail requis normalement d’une personne soumise à la détention" selon l’article 4 § 3 a) de la convention. C’est la première fois que la Cour européenne des droits de l’homme est confrontée à la question de l’obligation de travailler d’un détenu ayant atteint l’âge de la retraite.