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Marian McCarthy (université de Cork) : "Tout acte d’enseignement est un acte de recherche" (échos du forum de l’EUA)

Comment développer une stratégie d’enseignement à l’échelle de l’établissement ? À cette question, Simone Buitendijk, vice-présidente éducation à l’Imperial College de Londres, répond, lors du Learning & Teaching Forum de l’EUA, les 14 et 15 février 2019 à Varsovie, qu’il faut avoir le soutien de la direction de l’établissement mais aussi de sa communauté et consacrer des ressources. Marian McCarthy, ancienne vice-présidente à l’université de Cork, juge qu’il faut considérer l’enseignement comme un acte de recherche. Voici les échos des débats et des initiatives présentées au forum.

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L'entrée de l'université de Varsovie, où se tenait le deuxième forum de l'EUA sur le "Learning et teaching", les 14 et 15 février 2019. Camille Cordonnier

Imperial College, un exemple concret de stratégie L&T à l’échelle d’un établissement. Convaincue qu’il faut faire des étudiants "des partenaires de leur éducation, de manière active", Simone Buitendijk, vice-présidente éducation à l’Imperial College – université de recherche en technologie, sciences et business –, revient sur la stratégie de son établissement en matière d’enseignement et d’apprentissage, en ouverture du deuxième Learning & Teaching Forum de l’EUA, le 14 février 2019. Elle précise ainsi que la stratégie a été menée "à l’échelle de toute l’université" et visait à passer d’un enseignement basé sur des cours à un apprentissage actif grâce notamment aux technologies en ligne et digitales. Elle donne plusieurs exemples d’innovations en la matière : "durant les premières années de médecine, les étudiants rencontrent de vrais patients ou font le parcours d’un patient. Cela fait d’eux des docteurs différents", assure-t-elle.

Ce type de stratégie a un coût, puisque l’Imperial College dépense "entre 5,7 et 7 millions d’euros par an pendant dix ans afin de changer sa culture concernant l’enseignement", précise Simone Buitendijk. Elle fait cependant remarquer que ce montant représente "assez peu" comparé au budget de l’établissement (près d’un milliard d’euros en 2017-2018, selon le site de l’université). Elle ajoute que pour réussir, ce type de stratégie doit avoir le soutien de la direction de l’établissement ainsi que de toute la communauté, étudiants comme enseignants. "Il faut valoriser les étudiants, mais également trouver dans les équipes enseignantes des personnes respectées qui peuvent être la vitrine des changements pédagogiques. C’est la clé du succès."

"Considérer le L&T de manière holistique" et comme un acte de recherche. Pour Marian McCarthy, ancienne vice-présidente "Learning et Teaching" à l’université de Cork (Irlande), il faut considérer l’enseignement de manière "holistique" et comme "un acte intellectuel" au même titre que la recherche : "Il faut arrêter de faire une division bipolaire entre recherche et enseignement. Tout acte d’enseignement est un acte de recherche et l’enseignement ne commence pas dans la salle de classe", soutient-elle. "L’enseignement a à voir avec la recherche, pas avec la remédiation", insiste-t-elle également.

De son côté, Bjørn Stensaker, professeur à l’université d’Oslo, souligne que beaucoup d’enseignants et d’universités ont "des ambitions pour faire de bonnes choses" en matière d’enseignement. "La Commission européenne et les dirigeants reconnaissent que c’est important. Ils nous parlent de manière normative en nous disant que l’on doit booster le learning et teaching." Il revient notamment sur les prix d’excellence en enseignement, récompensant les meilleurs enseignants. "Cela ne change pas les institutions et il faut nous écarter de la formation individuelle, embarquer l’administration et les étudiants, sinon nous allons échouer à faire avancer l’enseignement et l’apprentissage."

La commission européenne engagée en matière d’enseignement et d’apprentissage


Vanessa Debiais-Sainton, cheffe d’unité enseignement supérieur à la DGEAC, rappelle que la Commission européenne a lancé un espace européen de l’éducation pour "permettre les mobilités et la reconnaissance des diplômes". Les universités européennes, dont l’appel à projets se termine le 28 février prochain, s’intègrent dans cet espace. Un des objectifs de ces réseaux d’universités sera de "développer l’excellence et l’innovation en matière d’enseignement".

De son côté, Peter Greisler, chef de la direction de l’enseignement supérieur au sein du ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche, précise qu’en termes d’enseignement, l’Allemagne souhaite "mettre en place une institution permettant de financer l’enseignement innovant". Il précise également que le pays souhaite dépenser "1,8 milliard d’euros par an pour améliorer la qualité de l’enseignement", somme qui sera attribué" aux Länder.

Panorama d’initiatives conduites en Europe en matière d’enseignement et d’apprentissage

Plusieurs initiatives en matière d’enseignement et d’apprentissage ont été présentées lors du forum. En voici quelques-unes :

La "méthode ABC" de UCL

Clive Young, responsable de l’équipe de conseil en éducation digitale à UCL, revient sur "la méthode ABC" développée en 2014 par l’université britannique pour amener les enseignants à repenser leur cours. La méthode est simple : les enseignants travaillent en groupe pendant 90 minutes, à partir de cartes permettant de dérouler "un scénario visuel des activités d’apprentissage (en ligne et hors ligne) nécessaire pour atteindre les résultats du cours". "C’est un exercice créatif pour que les personnes échangent des idées, leurs pratiques", dit-il, précisant que si le format de 90 minutes peut paraître court, il permet d’être efficace. "Les méthodes d’évaluation, les thèmes transversaux et les stratégies institutionnelles sont également intégrés au processus", dit-il, précisant qu’une boîte à outil est disponible en ligne.

UCL a partagé cette méthode au sein de la Leru. Elle est notamment mise en place à Sorbonne Université et à l’université de Milan. Bernold Hasenknopf, professeur à Sorbonne Université, précise que son établissement a organisé "environ une dizaine d’ateliers" et a intégré cette méthode dans la formation des jeunes maîtres de conférences. Cette méthode a également attiré "des champions et des enseignants qui n’auraient pas pensé changer quoi que ce soit dans leur cours. Cela a changé leur état d’esprit", précise-t-il. Il souligne quelques avantages liés à cette méthode : "l’adaptabilité, le fait de créer un langage commun entre les équipes qui travaillent ensemble, permettre de créer des communautés de pratiques entre enseignants".

Vassiliki Michou, chercheuse en ingénierie à Sorbonne Université, précise cependant que la méthode a été légèrement adaptée, notamment dans le format des ateliers : "Au début, ils étaient ouverts et tous les enseignants pouvaient venir, ce qui faisait que nous avions des enseignants de différentes disciplines. C’était intéressant mais nous ne pouvions pas aller plus loin dans la démarche car nous ne pouvions pas mesurer les résultats pédagogiques. Nous sommes donc partis sur une approche par équipe."

Une étude sur l’impact des prix d’excellence distinguant l’activité d’enseignement

Une étude réalisée par Ekaterina Efimenko (Comité syndical européen de l’éducation), Agnes Roman (Comité syndical européen de l’éducation), Maria PintoFernando Remião (coordinatrice pédagogique à l’université de Porto) et Pedro Teixeira (professeur associé à l’université de Porto), montre que "même si les institutions introduisent les valeurs d’excellence principalement dans le but de motiver le personnel académique pour un enseignement de qualité, et pour encourager les innovations dans l’enseignement et l’apprentissage, elles ne réussissent que dans une certaine mesure à promouvoir la reconnaissance de la mission d’enseignement vis-à-vis des enseignants".

Les auteurs regrettent notamment que ce type de prix ne soit pas utilisé "pour stimuler le travail collaboratif sur la pédagogie ou promouvoir la différenciation des profils académiques". Une manière de surmonter "le caractère individualiste actuel des récompenses décernées et de les transformer en avantages collectifs consiste à assurer la diffusion la plus large possible des propositions, projets et meilleures pratiques des nominés (et pas uniquement des lauréats) et à leur offrir de nombreuses opportunités", souligne l’étude.

En outre, une "stratégie de diffusion peut être mise en œuvre non seulement au niveau politique institutionnel, mais également au niveau national (intégration des critères nationaux d’attribution pour renforcer les systèmes institutionnels, par exemple) et au niveau européen (conférence européenne avec des présentations de projets primés)". L’étude regrette que cette étape de la diffusion des meilleures pratiques soit "largement négligée par les institutions, ce qui nuit fortement à l’impact réel des prix sur l’amélioration des normes, des pratiques et des innovations en matière d’enseignement et d’apprentissage".

Prendre en compte le bien-être étudiant (université de Vienne)

L’université de Vienne a lancé en mai 2018 un programme de cours de sport et d'activités de bien-être (méditation) se tenant durant la période de révision et s’adressant aux étudiants inscrits en premier cycle. Johanna Warm précise que les cours de sport ont été organisés dans une salle attenante à la bibliothèque universitaire. Ces cours s’accompagnent de l’envoi d’une newsletter réalisée par des professeurs et des psychologues donnant des indications sur "comment réviser, être en forme ou encore s’organiser dans son travail", précise Johanna Warm. Elle ajoute que depuis sa mise en place, "plus de 500 étudiants ont participé au programme". L’université n’a pas encore évalué l’impact sur la réussite des étudiants.

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