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En 2017-2018 en France, 3 652 étudiants-entrepreneurs ont été accompagnés dans les 30 Pépite du territoire. C’est cinq fois plus qu’en 2014-2015, lors du lancement du plan gouvernemental destiné à encourager l’entrepreneuriat dans l'enseignement supérieur. Le Pépite Vallée de Seine (Normandie Université et université Paris-Seine), en tête, réunit 333 détenteurs du statut d’étudiant-entrepreneur. En nombre d’entreprises créées en revanche, le pôle de Lyon Saint-Étienne apparaît premier, avec 59 entreprises immatriculées en 2016-2017, sur un total de 713. Voici le détail par pôle.
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Les données auxquelles AEF info a eu accès ont été recueillies lors de la mission sur les Pépite menée par Philippe Perrey, Cristelle Gillard (IGAENR) et Albert Meige (CEO de Presans), qui a donné lieu à un rapport publié le 17 janvier dernier (lire sur AEF info).
Cinq ans après le lancement du plan en faveur de l'entrepreneuriat, le 22 octobre 2013 par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso, quelle est la répartition territoriale des entrepreneurs étudiants et des entreprises créées ou reprises par des étudiants ou des jeunes diplômés ?
Le nombre d'étudiants-entrepreneurs est passé de 637 en 2014-2015 à 3 652 en 2017-2018. Parmi ces étudiants, la part des femmes a progressé, passant de 20 % en 2014-2015 à 30 % en 2017-2018, mais reste minoritaire.
Parmi les objectifs de ce plan lancé en 2013 figurait la création de "pôles étudiants pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat" (Pépite) portés par les regroupements territoriaux afin d’impliquer l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur du territoire. Mais aussi le lancement d’un statut national spécifique d’étudiant-entrepreneur pour les étudiants ou diplômés développant un projet entrepreneurial avec, à la clé, un accompagnement adapté, ainsi que la création d’un prix national pour promouvoir les projets.
Lyon Saint-Étienne très dynamique, Vallée de Seine en plein essor
En 2017-2018, le Pépite Vallée de Seine (Normandie Université et université Paris-Seine) concentre le plus grand nombre de porteurs de projets accompagnés : 333 étudiants y obtiennent le statut d’étudiant-entrepreneur. Ce pôle a fortement crû ces quatre dernières années : placé en milieu de peloton les deux premières années du dispositif, il est à la troisième place en 2016-2017 avant d’être premier l’année suivante.
Les trois années précédentes, le Pépite Lyon Saint-Étienne figurait pour sa part en première place, et se situe en 2017-2018 au deuxième rang avec 312 étudiants obtenant le statut.
Lorraine et Bretagne Loire se démarquent également, se situant parmi les cinq premiers durant les quatre années consécutives.
Les Pépite Lyon Saint-Étienne, Vallée de Seine et Bretagne Loire ont été les plus soutenus financièrement par l’État en crédits de fonctionnement : à eux trois, ils cumulent 23 % des 734 K€ consacrés par le MESRI en 2018 pour les 30 Pépites, et 24 % des 697 K€ consacrés en moyenne par la CDC en 2013 et 2016. Bretagne Loire est par ailleurs le plus doté des 30 pôles par le MESRI en masse salariale en 2018 (665 K€).
L’État n’est toutefois pas le principal financeur de ces pôles : les conseils régionaux, qui disposent de la compétence en matière de développement économique, sont déterminants, souligne la mission sur les Pépite à l’origine du rapport remis le 17 janvier au gouvernement (lire sur AEF info). Au sein des 14 Pépite ayant remonté des bilans financiers exploitables, les collectivités peuvent représenter 55 % du budget, et les partenaires privés 18 %.
Par ailleurs, "la dotation du Pépite en moyens", et en particulier en emplois, "de la part de l’établissement" qui l’héberge, est essentielle, appuie la mission. Elle cite l’exemple du Pépite Lorraine, dont l’équipe permanente de six personnes au sein de l’université ne relève pas d’une dotation en emplois de l’État.
Un nombre d'étudiants entrepreneurs à rapporter à celui des établissements membres
La mission met toutefois en garde quant à "un éventuel classement des Pépite car il faudrait pour cela lier le nombre d’étudiants entrepreneurs au 'vivier' des établissements membres du pôle, mais aussi distinguer le nombre de demandes de statuts par rapport au nombre de statuts octroyés". Cette dernière information n’est pas disponible, alors que la mission observe un niveau d’exigence "variable" pour l’obtention du statut national.
Quant au nombre d’établissements membres de chaque Pépite, il est très variable. Les établissements membres du Pépite Vallée de Seine sont ceux de la Comue Normandie Université (6 membres dont les trois universités normandes) et de la Comue Paris Seine (14 membres dont l’université de Cergy-Pontoise, l’ Essec, l’ Eisti et l’ Isipca).
Le Pépite Lyon Saint-Étie nne a quant à lui pour membre la Comue de Lyon, elle-même constituée de 12 établissements dont 4 universités (Lyon-I, Lyon-II, Lyon-III et Saint-Étienne), 7 écoles ( ENS, Centrale, INSA, Sciences-Po, VetAgro Sup, ENTPE et Enise) et le CNRS.
"La mission a pu observer lors de sa visite du Pépite Lyon Saint-Étienne, l’un des plus aboutis selon la mission, que l’équipe comprenait une douzaine de personnes, réparties en pôles dont les missions sont bien identifiées (formation/incubation, animation/sensibilisation, missions transverses) et dans lesquels sont distingués des chargées d’animation, un responsable incubateurs, un ingénieur prototype, un coordonnateur communauté et entrepreneuriat". Par ailleurs, le Pépite fait appel à des tuteurs académiques, mais aussi professionnels "qui sont des intervenants extérieurs issus de l’écosystème ou des partenariats qui sont noués".
70 % de sociétés, 26 % de micro-entreprises et 4 % de reprises en 2016-2017
Parmi les 713 entreprises immatriculées par des étudiants-entrepreneurs en 2016-2017, 497 sont des sociétés, 186 sont des micro-entreprises, et 30 sont des reprises. Parmi les projets figurent "Centiméo" qui permet d’utiliser ses pièces toutes de 1, 2 et 5 centimes dans des distributeurs automatiques dans des gares ou stations de métro ou encore Ornikar, auto-école en ligne qui propose un permis de conduire moins cher et plus rapide.
Le Pépite de Lyon Saint-Étienne se distingue, avec 59 entreprises recensées sur les 713 dans les 30 pôles. Deux pôles se démarquent par le nombre de reprises d’entreprises : la Picardie et la Lorraine.
Presque autant d'entreprises immatriculées que d'étudiants entrepreneurs à PSL
Si l'on rapporte, cette fois-ci, le nombre d'étudiants entrepreneurs au nombre d'entreprises créées ou reprises en 2016-2017, le Pépite Paris PSL, avec 53 entreprises immatriculées pour 68 étudiants obtenant le statut, soit un taux de 78 %, se situe en tête. Le Pépite Paca-Ouest est deuxième, avec 22 entreprises immatriculées pour 34 étudiants, soit un taux de 65 %. Paris-Saclay est troisième, avec 51 entreprises immatriculées pour 81 étudiants entrepreneurs soit un taux de 63 %.
Les Pépite Lyon Saint-Étienne, Vallée de Seine, Bretagne Loire et Lorraine ont des taux compris entre 20 % et 26 %, un phénomène qui peut aussi traduire des dynamiques plus collectives, avec des projets d'entreprise portés par davantage d'individus.
La 5e édition du prix "Pépite-Tremplin pour l’entrepreneuriat étudiant" a distingué 53 lauréats parmi 381 candidats, précise un dossier de presse publié par le MESRI, le 15 novembre 2018. Trois grands prix d’un montant de 20 000 € ont été décernés. Pour cette 5e édition, ce prix s’adresse exclusivement aux étudiants qui bénéficient ou ont bénéficié du statut national d’étudiant-entrepreneur.
Le Conseil d'État confirme le 22 mars 2023 l’annulation de l’homologation du document unilatéral relatif au plan de sauvegarde de l’emploi de l’Afpa, au motif que l’administration n’a pas vérifié le respect, par l’employeur, de ses obligations en matière de prévention des risques pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Les hauts magistrats précisent à cette occasion l’étendue du contrôle par l’administration, à l’occasion de l’examen d’un PSE, du respect, par l’employeur, de ses obligations en matière de prévention des risques psychosociaux.
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Ana Lutzky,
journaliste