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Éric Morvan rappelle les conditions d’emploi du lanceur de balles de défense "dans le contexte actuel particulièrement difficile des opérations de maintien de l’ordre public" à l’occasion des manifestations de "gilets jaunes". Dans un télégramme daté du mardi 15 janvier 2019 et qu’AEF info s’est procuré, le directeur général de la police nationale rappelle notamment que les policiers doivent "exclusivement" viser le torse, les bras ou les jambes, en évitant les tirs au visage.
Vingt-et-un signalements pour des soupçons de violences commises par des gendarmes sur des "gilets jaunes" ont été portés à la connaissance de l’IGGN, révèle Gendarmes et citoyens, dimanche 13 janvier 2019. "Aucun n’a fait l’objet de saisine judiciaire ou administrative. Il est donc difficile de venir taxer les gendarmes de 'moutons violents à la botte du gouvernement'", estime l’APNM, alors que l’IGPN était pour sa part saisie de 78 enquêtes judiciaires, vendredi 11 janvier 2019 (lire sur AEF info). Le "sang-froid" des gendarmes et la "doctrine du maintien de l’ordre", qui place "en première ligne" des gendarmes mobiles formés, expliquent l’absence de poursuites, assure-t-elle. L’association tire en outre "le signal d’alarme sur l’état de fatigue des personnels". Selon elle, les conséquences des suspensions de repos et de permissions "pourraient s’avérer tragiques".
La Ligue des droits de l’homme dresse "le constat dramatique d’un usage illégitime et disproportionné des GLI-F4 (grenades de désencerclement) et LBD 40 (lanceurs de balles de défense) par les forces du maintien de l’ordre", dans un communiqué publié vendredi 7 décembre 2018. "De très nombreux citoyens de tous âges, y compris des mineurs lycéens et des retraités, sont victimes de graves blessures, infirmités, mutilations et décès causés par les tirs de ces armes", ajoute l’association, qui demande leur interdiction. La LDH souligne que les grenades GLI-F4 contiennent de la TNT, un composant explosif également présent dans les grenades offensives, qui avaient été interdites à la suite du décès de Rémi Fraisse, en novembre 2014 (lire sur AEF info). Par conséquent, rien ne justifie, selon la LDH, que les grenades GLI-F4 "ne subissent pas le même sort."