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"L'industrie de sécurité en France est une industrie d'excellence", affirme Marc Darmon, mardi 18 décembre 2018 à Paris. Le président du comité stratégique de la filière des industries de sécurité s'exprimait lors du colloque annuel du CDSE. Il détaille les objectifs de cette entité qui a succédé au Cofis. "Il a été décidé d'établir cette filière comme une filière stratégique au même titre que l'aéronautique ou l'automobile", explique Marc Darmon. "Le comité stratégique de filière doit rédiger un contrat de filière avec l’État pour développer de grands projets."
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Le CSF (comité stratégique de filière) des industries de sécurité "souhaite développer des projets très visibles, facilement descriptibles, avec des indicateurs de succès évidents". C'est ce que déclare Marc Darmon lors du colloque annuel du CDSE, organisé mardi 18 décembre 2018 à Paris (lire sur AEF info). Le directeur général adjoint de Thales, par ailleurs président de cette nouvelle structure créée au sein du Conseil national de l’industrie le 22 novembre 2018 (lire sur AEF info), explique que l'un des axes de travail du CSF porte sur la sécurité des grands événements, "avec les JO 2024 comme emblème" (lire sur AEF info).
"La question est de savoir comment faire émerger une offre nationale pour la sécurité grands événements", souligne le dirigeant. "Il s’agit d'identifier une offre consolidée avec les solutions des grands intégrateurs tels que Thales ou Atos, ainsi que celles des ETI et PME qui vont fournir les briques nécessaires selon chaque site et ses contraintes." Marc Darmon estime que "l’indicateur de succès, sur ce projet, revient à être capable de saisir l’occasion des JO 2024 pour en faire une vitrine de l’industrie française de sécurité".
"Le Premier ministre et Marc Darmon ont souhaité que le CDSE soit présent au sein du comité de pilotage du CSF", salue Stéphane Volant, mardi 18 décembre 2018. Le président du CDSE explique que l’organisation doit y exprimer "les attentes des utilisateurs et acheteurs des produits et solutions de sécurité".
Marc Darmon précise que le comité de pilotage du CSF sera constitué "d’une douzaine de membres". Outre une moitié d'industriels, "six autres membres représenteront l’État, les partenaires sociaux et les utilisateurs". "Le CDSE doit être partie prenante du CSF, car le dialogue entre les industriels et les clients, les opérateurs et les demandeurs, est quelque chose d’important. Le CSF sera la plateforme de ce dialogue."
La problématique du "cloud souverain" constitue un autre axe de travail du comité de filière (lire sur AEF info). "Il ne s’agit pas d’un cloud monolithique souverain comme cela a été essayé il y a quelques années", prévient le président du CSF (lire sur AEF info). Pour Marc Darmon, la France doit "être capable d’offrir aux grandes entreprises la possibilité de pouvoir stocker et protéger leurs données, mêmes critiques, dans un cloud en France". "Les technologies existent mais il faut construire l’offre pour la faire émerger", poursuit-il. "Le contrat de filière comportera un cadre réglementaire dans lequel il faudra définir cette offre. Du fait du 'Cloud Act', nous devons faire en sorte de proposer une offre alternative (lire sur AEF info). C’est un enjeu sociétal et politique."
D’autres axes de travail du CSF portent sur la sécurité des territoires, notamment sur les enjeux de la "safe city", et sur la cybersécurité, notamment la protection face aux risques de sabotage d’OIV et de cyberterrorisme.
LE CSF REPREND LES TRAVAUX DU COFIS SUR LES TECHNOLOGIES
Le CSF succède au Cofis (Comité de la filière industrielle de sécurité), créé en 2013 après la publication du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (lire sur AEF info). Il entend reprendre les travaux de fond menés par cette entité sur les "technologies critiques" et les "technologies de rupture" (lire sur AEF info).
"Le travail sur les technologies critiques consiste à déterminer quelles sont les technologies qu’il est indispensable de maîtriser en France et dont il faut absolument éviter qu’elles passent sous pavillon étranger ou sous la masse critique", explique Marc Darmon, citant l’exemple des sondes de détection des cyberattaques. "Les sondes les plus performantes sont asiatiques ou américaines. Rien ne nous dit que ces sondes étrangères ne laissent pas passer quelques attaques. Il y a donc un intérêt de maîtriser cette technologie en France", estime-t-il.
Le travail sur les "technologies de rupture" consiste pour sa part à déterminer l’impact des nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle, l’analyse de données ou la blockchain, sur la sécurité (lire sur AEF info).
"Le cluster 'data intelligence' propose, en un guichet unique, le nec plus ultra des solutions pour le renseignement", annonce le Gicat, jeudi 29 novembre 2018, à l’occasion de la présentation de l’offre de 22 entreprises françaises dédiée au traitement massif de données, qualifiée d'"alternative française à Palantir" (lire sur AEF info). "Le cluster a été lancé en juin 2017", précise le président de ce regroupement, Yannick Rolland (Atos). "L’offre est aujourd’hui opérationnelle et les produits sont matures."
"Il existe aujourd’hui une offre cohérente, souveraine, modulaire, compétitive […] à disposition des services de renseignement et entreprises ayant des problématiques liées au big data", affirme le Gicat dans un communiqué publié mardi 16 octobre 2018. L’organisation réunissant des industries de défense et de sécurité terrestres annonce ainsi la création d’un "cluster data intelligence" de 22 sociétés françaises, dédié au traitement de données massives. Ce réseau est présenté par le Gicat comme une alternative tangible à Palantir, société américaine qui compte la DGSI parmi ses clients.
Quels scénarios pour la filière des industries de sécurité en 2025 ? C’est la question que pose le Cofis (Comité de la filière industrielle de sécurité) dans un document publié à l’occasion des deuxièmes "Assises de la filière des industries de sécurité" organisées à Paris, lundi 24 septembre 2018. La structure identifie, sur des scénarios élaborés par l’Idate
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Marc-Antoine Bindler,
journaliste