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Les effectifs de certaines universités sont composés jusqu’à plus de 20 % d’étudiants extracommunautaires. C’est notamment le cas de l’université Paris-VIII (24 %) ou des universités du Havre et Paris-III (20 %), comme le révèle une annexe publiée dans un rapport de la Cour des comptes portant sur "les droits d’inscription dans l’enseignement supérieur" et publié le 23 novembre 2018. À l’inverse, certaines universités - majoritairement ultramarines - accueillent entre 1 et 3 % d’étudiants extracommunautaires.
En 2016, les universités françaises ont accueilli 201 209 étudiants extracommunautaires, selon des données, annexées au rapport de la Cour des comptes sur les frais d’inscription, publié le 23 novembre 2018. Ce dernier s’intéresse notamment aux hypothèses d’un relèvement des droits d’inscription pour les étudiants étrangers, relèvement que le rapport juge "risqué" (lire sur AEF info).
Pour rappel, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé le 19 novembre dernier que les étudiants extracommunautaires devront désormais d’acquitter de 2 770 € en licence et 3 770 € en master (lire sur AEF info). Cette mesure s’inscrit dans le plan visant à renforcer l’attractivité de la France auprès des étudiants étrangers, lequel prévoit aussi un triplement des bourses et exonérations à destination des étudiants étrangers.
Strasbourg, Lorraine et Aix-Marseille ont accueilli le plus d’étudiants hors UE en 2016
Ce sont les universités de Strasbourg, de Lorraine et d’Aix-Marseille qui ont accueilli le plus grand nombre d’étudiants hors UE en 2016 : 9 418 étudiants hors UE à Strasbourg, soit 12 % des effectifs étudiants de l’établissement ; 7 657 étudiants extracommunautaires à l’université de Lorraine, soit 11 % des effectifs totaux ; et 7 549 étudiants à l’université d’Aix-Marseille, soit 9 % des étudiants.
À l’inverse, l’université de Polynésie accueille le moins d’étudiants extracommunautaires, avec 24 inscrits en 2016, représentant 1 % de ses effectifs globaux. Les universités de Nîmes et de Corse accueillaient quant à elles respectivement 250 et 257 étudiants hors UE, représentant 5 % de leurs effectifs.
les étudiants étrangers hors UE représentent 24 % des inscrits à Paris-VIII
Pour certains établissements, les étudiants extracommunautaires représentent une part importante de leurs effectifs. C’est notamment le cas de Paris-VIII où 24 % des inscrits sont des étudiants hors UE, ou encore de Paris-III et de l’université du Havre où cette proportion atteint 20 %.
Selon les chiffres de la Cour des comptes, 30 universités françaises ont une part d’étudiants extracommunautaires comprise entre 11 % et 15 % et 28 universités un pourcentage entre 6 et 10 %.
Les 11 universités françaises dans lesquelles les pourcentages d’étudiants extracommunautaires sont les plus importants :
Établissement | Pourcentage d’étudiants extracommunautaires (2016) | Nombre d’étudiants extracommunautaires (2016) |
Université Paris-VIII | 24 % | 5 831 |
Université Le Havre | 20 % | 1 556 |
Université Paris-III | 20 % | 3 722 |
Université Lille-I | 19 % | 3 948 |
Université Paris-XIII | 19 % | 4 405 |
Université Paris-Dauphine | 18 % | 2 106 |
Université Perpignan | 16 % | 1 789 |
Université Lyon-III | 16 % | 4 746 |
Université de La Guyane | 15 % | 510 |
Université Mulhouse | 15 % | 1 548 |
Université Lyon-II | 15 % | 4 532 |
La CPU, la Cdefi et la CGE accueillent favorablement les annonces du Premier ministre Édouard Philippe pour renforcer l’attractivité de la France auprès des étudiants étrangers (lire sur AEF info). Contactées par AEF info, mardi 20 novembre 2018, les Conférences sont notamment satisfaites de la décision d’augmenter les droits d’inscription des étudiants extracommunautaires. De son côté, le Snesup-FSU rappelle son opposition à toute augmentation des droits d’inscription à l’université. Plusieurs pétitions commencent à circuler pour demander au gouvernement de revenir sur cette décision.
L’augmentation des droits d’inscription des étudiants extracommunautaires concernera environ 100 000 étudiants chaque année et s’appliquera aux établissements relevant du MESRI, précise l’entourage de F. Vidal, au sujet du plan d’attractivité des étudiants étrangers, annoncé par le Premier ministre le 19 novembre 2018. Mais les 12 500 étudiants bénéficiant d’accords bilatéraux ou les étudiants déjà inscrits dans un cycle ne seront pas concernés par cette hausse. Autres éléments évoqués : les 25 M€ pour développer l’offre de formation à l’étranger et les 6 000 bourses aux mains des universités.
La Fage et l’Unef se prononcent contre toute augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extracommunautaires, en réaction à un projet gouvernemental qui a fuité dans l’AFP (lire sur AEF info). Elles demandent au gouvernement de ne pas mettre en œuvre une telle hausse, alors que cette mesure pourrait être annoncée le 19 novembre prochain par Édouard Philippe. La Fage rappelle son attachement "à un service public d’ESR ouvert et gratuit, s’opposant à toute augmentation des frais d’inscription", tandis que l’Unef dénonce "une mesure inacceptable" qui "renforcerait la précarité".
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Camille Cordonnier,
journaliste