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Le CNRS, Inria et une vingtaine d’établissements d’enseignement supérieur arrêtent leurs abonnements au groupe Springer

Un accord national a été trouvé entre le consortium Couperin et l’éditeur Springer sur le tarif des abonnements à la mi-octobre 2018 (lire sur AEF info). Pour autant, deux organismes de recherche, le CNRS et Inria, et une vingtaine d’établissements d’enseignement supérieur – les 18 universités membres de la Curif (1), l’université de Nantes et les ENS Paris et Lyon – ont décidé de ne pas renouveler leurs abonnements chez cet éditeur aux conditions obtenues. Pour eux, la montée en puissance de l’open science doit s’accompagner d’une transformation du modèle économique de l’édition scientifique.

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Journaux scientifiques. © Banque nationale de Belgique

La décision prise par ces établissements de recherche et d'enseignement supérieur de ne pas renouveler leurs abonnements aux revues éditées par Springer Nature intervient après qu'un accord national a été négocié par le consortium Couperin (2) et alors que s’engagent des négociations avec un autre grand éditeur, Elsevier. Il ne s’agit pas de remettre en cause le rôle de Couperin, précisent les établissements.

L’OPEN SCIENCE REMET EN CAUSE LE MODÈLE DE L’ÉDITION SCIENTIFIQUE

Ainsi, Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS, et Yves Laszlo, directeur adjoint pour les sciences de l’ENS Paris, tout comme la Curif, "saluent le travail des négociateurs" qui ont obtenu "une baisse significative du coût des abonnements". La Curif souligne également, dans un communiqué diffusé le 30 octobre, que sa position "est solidaire de la négociation Couperin", et que "si Springer souhaite ouvrir de nouvelles discussions, celles-ci ne pourront avoir lieu que dans le cadre du consortium Couperin".

Les raisons pour lesquelles ces établissements ont décidé de ne plus souscrire aux tarifs proposés par Springer, en dépit de leur baisse, tiennent à la montée en puissance de l’open science. "Depuis plusieurs années, explique Alain Schuhl, les communautés scientifiques se sont engagées dans une démarche visant à rendre accessibles les publications scientifiques 'au juste prix'. De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a présenté le 4 juillet dernier un plan national pour la science ouverte, qui vise, entre autres, à réduire sensiblement les budgets dédiés aux contrats avec les éditeurs (lire sur AEF info). Le coût des abonnements proposé par Springer reste selon nous trop élevé au regard des objectifs fixés par ce plan."

ÉVITER L’INFLATION DES COÛTS SUR LES ABONNEMENTS ET SUR LES APC

"Nous avons la responsabilité d’élaborer collectivement un modèle économique viable pour les établissements d’enseignement supérieur et de recherche", renchérit Yves Laszlo. La Curif rappelle pour sa part que les universités qu’elle rassemble "représentent un tiers du coût national des abonnements Springer" et que "dès lors, le principe même du calcul du coût devient un enjeu majeur", alors que les "communautés souhaitent s’engager plus avant dans la science ouverte avec tous les éditeurs".

"Ce qui nous gêne, précise Frédéric Dardel, président de l’université Paris-Descartes, c’est qu’avec le lancement du plan français pour la science ouverte et le lancement du 'plan S' au niveau européen (lire sur AEF info), les chercheurs n’ont pas d’autre choix à l’heure actuelle que de publier de plus en plus en open access dans les revues hybrides (3). Or ces publications ont un coût, que l’on appelle les APC (article processing charges), que la réduction consentie par Springer sur les abonnements est loin de compenser. C’est pourquoi nous plaidons pour un changement de modèle économique qui nous éviterait d’avoir à payer deux fois : une fois pour pouvoir nous lire (les abonnements), une autre fois pour rendre nos articles accessibles au plus grand nombre (les APC). En d’autres termes, nous voudrions pouvoir arriver à un forfait englobant les abonnements et la publication des articles en open access, ce que les grands éditeurs refusent aujourd’hui."

COMBIEN COÛTENT LES APC ?

 

Des données recueillies par Couperin auprès de dix établissements d’enseignement supérieur et de recherche, publiées en juin 2018, montrent qu’en 2015, les frais de publication de près de 700 articles atteignent un total de près de 1,2 M€, soit une moyenne de 1 688 € par article.

La vision internationale des coûts des APC est fournie par la base de données Open APC. En 2015, les APC payés dans les revues intégralement en open access s’élèvent à 1 523 € en moyenne par article. Dans les revues hybrides, ce coût est de 2 627 € en moyenne par article.

D’après les données d’Open APC, en 2015, la facture des APC pour le CNRS s’est élevée à un peu plus de 1 M€ pour près de 700 articles (dont 300 000 € chez Springer Nature), soit une moyenne de 1 556 € par article (1 472 € pour les revues intégralement en open access, 2 069 € pour les revues hybrides).

UNE POSITION "FERME" MALGRÉ L’ARRÊT DES ABONNEMENTS

La première conséquence du refus de ces établissements de renouveler leurs abonnements à Springer est que ce dernier leur a coupé l’accès à ses articles qui ne sont pas en open access. Cela dit, les collections achetées en licence nationale par Istex sont de toute façon accessibles, des origines des revues jusqu’en 2014 (lire sur AEF info), et les contrats de Springer prévoient que les titres du précédent abonnement, qui courait jusqu’en 2017, restent accessibles pendant encore deux ans.

Jean-Frédéric Gerbeau, directeur général délégué à la science d’Inria, est conscient que cette coupure va "perturber l’activité des chercheurs". Mais il juge aussi "essentiel qu’Inria affirme fermement sa volonté de réduire ses dépenses auprès des éditeurs". Même écho chez Alain Schuhl au CNRS, qui se dit "convaincu que seule une position ferme auprès des éditeurs peut nous permettre de ramener le coût des publications scientifiques à un niveau raisonnable". "C’est à ce prix que la discussion pourra continuer avec les éditeurs sur une base compatible avec l’évolution nécessaire vers la science ouverte", déclare pour sa part la Curif.

L'open science aux "Rencontres de l'ESRi" le 21 novembre

 

"Open science : nouveaux enjeux, nouvelles contraintes" : telle est l'une des dix tendances à suivre dans l'enseignement supérieur et la recherche et qui seront approfondies lors des "Rencontres de l'ESRI" organisées par AEF info le 21 novembre prochain, en partenariat avec Sorbonne Université (lire sur AEF info). Une keynote d'Alain Schuhl, directeur général délégué à la sciences du CNRS, sur ce sujet est ainsi programmée à 15h30.

Programme complet et inscription (gratuite dans la limite des places disponibles)

(1) La Curif (Coordination des universités de recherche intensive françaises) rassemble les 18 universités suivantes : Sorbonne Université, Aix-Marseille Université, université de Bordeaux, université Grenoble Alpe, université de Lille, université de Lorraine, université Claude-Bernard Lyon-I, université de Montpellier, université de Nice-Sophia Antipolis, université Panthéon-Sorbonne Paris-I, université Paris-Descartes, université Paris-Diderot, université Paris-Nanterre, université Paris-Sud, université de Rennes-I, université de Strasbourg, université Toulouse-I Capitole et université Paul-Sabatier Toulouse-III.

(2) Couperin (Consortium unifié des établissements universitaires et de recherche pour l’accès aux publications numériques) est notamment chargé de négocier l’achat de ressources documentaires numériques au bénéfice de ses 264 membres : 113 universités et établissements assimilés, 29 organismes de recherche, 88 écoles, 4 bibliothèques et 30 autres organismes.

(3) Est qualifiée d’hybride une revue dont l’accès se fait sur abonnement payant, mais dans laquelle on peut aussi publier en libre accès, moyennant le paiement d’APC.

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René-Luc Bénichou, journaliste