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"Il existe 92 bandes organisées aujourd’hui en France que nous connaissons", déclare Christophe Castaner, mardi 16 octobre 2018. Le nouveau ministre de l'Intérieur était interrogé au Sénat sur la mort d’un adolescent de 13 ans dans un affrontement entre deux bandes aux Lilas (Seine-Saint-Denis), samedi 13 octobre 2018. Appelant les élus à éviter la "petite politique politicienne" sur les questions de sécurité, Christophe Castaner suscite la colère des élus LR, qui décident de quitter l’hémicycle.
"Les outils classiques de la police ne sont pas adaptés pour répondre aux phénomènes maffieux qui touchent la Seine-Saint-Denis", déclare le député François Cornut-Gentille (LR, Haute-Marne), jeudi 31 mai 2018. Il s’exprimait lors de l’examen de son rapport d’évaluation de l’action de l’État en Seine-Saint-Denis, coécrit avec Rodrigue Kokouendo (LREM, Seine-et-Marne). Selon François Cornut-Gentille, "la police de sécurité du quotidien passe complètement à côté de ces phénomènes", répondant seulement à des faits de petite délinquance. Rodrigue Kokouendo rétorque que la police de sécurité du quotidien doit tout d’abord être expérimentée à compter de septembre 2018 avant de pouvoir être évaluée. Stéphane Peu, élu GDR de Seine-Saint-Denis, regrette pour sa part que ce département n’ait pas été davantage sollicité pour l’expérimentation de la réforme policière.
Des effectifs de police insuffisants, inexpérimentés et tournants, une délinquance sous-évaluée, une image de la police et de la justice détériorée. Telles sont les principales conclusions des députés François Cornut-Gentille (LR, Haute-Marne) et Rodrigue Kokouendo (LREM, Seine-et-Marne), dans un projet de rapport sur la mission d’évaluation de l’action de l’État en Seine-Saint-Denis auquel AEF a eu accès. Le texte définitif doit être présenté jeudi 31 mai 2018 à l’Assemblée nationale. Selon les rapporteurs, la mise en place de politiques prioritaires en matière de sécurité n’a pas permis de lutter contre une délinquance mésestimée. Les élus mettent ainsi en lumière une économie souterraine prospère, et préconisent notamment d’améliorer la formation des policiers et de faire évoluer les critères de répartition.