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"Nous arrivons au terme de la première étape de la directive NIS, qui est celle de la transposition", affirme Guillaume Poupard, directeur général de l’Anssi, mardi 4 septembre 2018. Il s’exprimait lors de la quatrième édition de l’université d’été d’Hexatrust, une association qui fédère une trentaine de start-ups spécialisées dans la cybersécurité. Il affirme que l’arrêté fixant les règles de sécurité qui s’appliqueront aux "opérateurs de services essentiels" – une catégorie créée par la directive – devrait être publié "ce mois-ci".
"Si on ne met pas en place rapidement une identité numérique au niveau national, demain, nous devrons nous reposer sur celle des Gafa. C’est une question de souveraineté nationale", affirme le directeur général de l’Anssi, Guillaume Poupard, mardi 22 mai 2018 à Paris. Il s’exprimait à l’occasion des "Rendez-vous parlementaires de l’identité numérique", qui réunissait des députés, des professionnels de la cybersécurité et de l’identité numérique, ainsi que des représentants de la Cnil et de la gendarmerie, afin d’avancer sur la création d’un service permettant de justifier de son identité sur internet. En France, ce dispositif gouvernemental devrait voir le jour en septembre 2019.
Le projet de loi de programmation militaire, "sous couvert de répondre à des besoins de sécurité, autorise une analyse approfondie des flux et permet à l’Anssi de s’implanter, si elle le souhaite, au cœur de l’infrastructure des opérateurs." C’est ce que dénonce la Fédération des fournisseurs d’accès à internet associatifs, vendredi 20 avril 2018. Si elle se dit "en faveur d’une meilleure sécurité des équipements connectés à l’internet", la FFDN pointe "de nombreux problèmes" induits par l’article 19 du texte. Ce dernier autorise l’Anssi à installer des sondes chez les fournisseurs d’accès et hébergeurs afin de déceler des cyberattaques. Selon l’organisation, cet article menace les libertés fondamentales. La fédération considère également que "l’automatisation d’un traitement différencié" des flux constitue "une atteinte à la neutralité du net".
La Quadrature du Net dénonce, dans un communiqué publié mercredi 18 avril 2018, les dispositions de la loi de programmation militaire permettant aux opérateurs de télécommunications d'analyser leurs réseaux à la recherche de cyberattaques. Pour l’association de défense des libertés sur internet, il s’agit d’un dispositif "flou, déséquilibré et attentatoire aux libertés". La Quadrature considère notamment que ces "systèmes de détection recourant à des marqueurs" – qui pourront également être imposés aux opérateurs par l’Anssi – "ouvrent une brèche immense qui fait planer le spectre d’une surveillance massive". "S’il est sans doute illusoire d’espérer un rejet en bloc du dispositif, il est encore temps de corriger les sérieux problèmes contenus dans ce texte", qui doit être examiné au Sénat en première lecture à partir du 22 mai.
Le projet de loi de programmation militaire, qui doit être examiné par les députés en séance publique à compter du mardi 20 mars 2018, prévoit d’impliquer les opérateurs de télécommunications dans la détection des cyberattaques. L’Anssi pourra notamment imposer aux opérateurs – en particulier les fournisseurs d’accès et hébergeurs — d’installer des "dispositifs techniques" afin de déceler ces attaques. Surnommés "sondes", ces outils pourront également être installés par les opérateurs eux-mêmes. "Aujourd’hui, les opérateurs français ne font pas de détection d’attaques", justifie Guillaume Poupard, directeur général de l’Anssi. De son côté, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), qui sera chargée du contrôle de ces dispositions, fait part de ses inquiétudes, notamment concernant le principe de neutralité d’internet.
La loi du 26 février 2018 portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans le domaine de la sécurité est publiée au Journal officiel, mardi 27 février 2018. Le texte transpose notamment la directive du 6 juillet 2016, dite "NIS", relative à la sécurité des réseaux et des systèmes d'information, ainsi que celle du 17 mai 2017 modifiant les règles de contrôle de l'acquisition et de la détention d'armes. "Cette nouvelle loi donne à la France les moyens de mieux protéger ses entreprises et services publics essentiels face aux attaques informatiques", salue Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du Numérique, dans un communiqué publié mardi 27 février 2018. Le texte avait été définitivement adoptée par l'Assemblée nationale, jeudi 15 février 2018.