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Le général de brigade Patrick Touron, directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, est nommé commandant du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, à compter du 1er août 2018. Il remplace le général François Daoust, nommé conseiller du directeur général de la gendarmerie nationale en police technique et scientifique.
La gendarmerie nationale dispose de six analystes comportementaux, officiers de police judiciaire particuliers chargés d’orienter les enquêteurs à partir de l’observation d’une scène de crime. Depuis 2003, ces militaires travaillent sur des affaires "spectaculaires" et, sans avoir accès au dossier, déterminent des "suggestions d’investigation". "Nous faisons appel à nos connaissances en criminologie et à ce que nous observons. C’est l’alliance des deux qui nous fait voir la scène de crime sous un autre angle", explique Marie-Laure Brunel-Dupin, cheffe du département d’analyse comportementale, lors d’une présentation du dispositif à la presse, mercredi 14 février 2018 à Pontoise (Val-d’Oise). La cheffe d’escadron précise que l’analyse comportementale n’est pas une enquête en soi, mais "un outil d’aide à l’enquête".
"Quand un commandant de groupement de gendarmerie prend une décision, elle ne repose pas uniquement sur l’analyse prédictive. Mais ce serait une véritable erreur de ne pas intégrer l’analyse prédictive dans sa décision", affirme le colonel Patrick Perrot, commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Marne. Il s’exprimait lors d’une conférence consacrée aux algorithmes prédictifs et à leurs enjeux éthiques et juridiques, organisée par le CREOGN, mardi 26 septembre 2017 à Paris. Il revient sur l’expérimentation d’algorithmes prédictifs par la gendarmerie, et insiste sur la nécessité de développer ces technologies en interne pour maîtriser les données et leurs résultats. Patrick Perrot estime également que "s’engager dans ces algorithmes prédictifs est presque une nécessité" pour la gendarmerie.
"Nous sommes très raisonnables sur ce que nous pouvons attendre des outils d’analyse prédictive", déclare le colonel Philippe Mirabaud, mardi 27 juin 2017. Le commandant du groupement de gendarmerie du Nord s’exprimait à l’occasion d’un colloque de l’Inhesj intitulé "Sécurité et justice, le défi des algorithmes". "Différents outils ont été développés en interne par la gendarmerie, ils ne sont pas tous finalisés", indique le gendarme, qui présente certains d’entre eux. Philippe Mirabaud liste également les "défis" de l’analyse prédictive pour les années à venir. De son côté, Yves Gallot, commissaire divisionnaire, chef de la division des systèmes d’information opérationnelle à la DCSP, évoque les projets en cours au sein de la police nationale.
"En matière d’enquête criminelle, un aveu doit être circonstancié. Il en va de même pour les preuves scientifiques", estime le colonel François Daoust, directeur de l’IRCGN (institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale). Il s’exprimait, mercredi 27 mai 2015, lors d’une conférence intitulée "La preuve scientifique est-elle irréfutable ?" organisée par deux candidats à la tête du barreau de Paris