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Après une tribune du chercheur Jonathan Tennant (1) publié dans le Guardian, une pétition dénonçant l’influence d’Elsevier concernant le projet sur l’évolution de la science ouverte, "Open science monitor", a été déposée début juillet 2018 auprès du médiateur européen. Selon les signataires, plus d’un millier à ce jour, le rôle joué par l’éditeur n’est pas clair et risque in fine de rendre les chercheurs encore plus dépendants des outils et services d’Elsevier. Dans sa réponse, l’éditeur argue notamment qu’il a été retenu dans le cadre d’une procédure ouverte d’appel d’offres.
« Elsevier retire son soutien au RWA ('Research work act'). Nous espérons que cela dissipera certaines des inquiétudes exprimées et aidera à créer un climat moins tendu et plus productif pour nos discussions en cours avec les bailleurs de fonds de la recherche. » C'est ce qu'annonce l'éditeur scientifique dans un « message à la communauté scientifique » posté sur son site internet le 27 février 2012. Ce retrait intervient alors que près de 7 500 chercheurs dans le monde ont annoncé, selon les chiffres du site « The cost of knowledge », boycotter l'éditeur en raison de « ses pratiques commerciales », mais également en raison de son soutien à différents projets de loi américains, dont le « Research Works Act » qui, selon eux, « ont pour but de restreindre le libre échange de l'information » (AEF n°221301). Certaines clauses de ce projet de loi projet visent à interdire le libre accès aux publications scientifiques financées par l'État. L'éditeur ne s'exprime pas sur les deux autres projets mentionnés par les signataires : le Sopa (Stop online piracy act) et le Pipa (Protect intellectual property act).
La négociation avec l'éditeur Elsevier autour d'un groupement de commande a représenté un moment « très douloureux, long, pénible, et nous a mis les nerfs à vif », souligne mardi 17 mai 2011 Raymond Bérard, directeur de l'Abes (Agence bibliographique de l'enseignement supérieur), lors des « Journées » de sa structure organisées à Montpellier jusqu'au 18 mai. Pour Jean-Pierre Finance, président de l'université Henri-Poincaré (Nancy-I) et président du conseil d'administration de l'Abes, « nous attendions beaucoup de choses, nous sommes allés aussi loin que possible, mais j'ai eu la désagréable impression que le consortium [des établissements membres de l'Abes et de Couperin] se délitait au fur et à mesure de l'avancée des discussions. On ne peut pas, en cours de route, quitter le bateau », cela « rend les négociations difficiles ». Jean-Pierre Finance évoque l'idée de « mettre en place un consortium en amont des discussions, de manière quasiment signée ».