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Gérard Collomb doit valider, dans les jours à venir, la création d’une grande direction du numérique au sein du ministère de l'Intérieur, apprend AEF info de sources concordantes. Elle fusionnera l’actuelle Dsic (direction des systèmes d’information et de communication) avec les services homologues de la Préfecture de police et de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises. L’intégration – ou non – du ST(SI)2 (service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure) et de l’ANTS est soumise à l’arbitrage du ministre de l'Intérieur.
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Un policier lors de l'installation des premiers radars automatiques en 2003 JBVnews
Créer, à l'horizon 2020, une direction du numérique unique au sein du ministère de l'Intérieur : tel est le sens du projet soumis à l’arbitrage de Gérard Collomb par le secrétariat général de la place Beauvau. Selon les informations recueillies par AEF info, cette nouvelle structure, dont la préfiguration doit être lancée en 2019, rassemblera différentes directions réparties dans les services du ministère de l'Intérieur. Rattachée au secrétaire général, elle aura pour mission de piloter les projets informatiques transversaux et les réseaux de télécommunications professionnelles.
La question du ST(SI)2
Si le principe de la fusion de la Dsic, de la sous-direction des systèmes d’information et de communication de la Préfecture de police et de la mission des systèmes d’information de la DGSCGC semble acté, le projet soumis à Gérard Collomb propose deux pistes pour le ST(SI)2 (service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure). Ce service, commun à la police nationale et à la gendarmerie mais rattaché à la DGGN, est chargé notamment de concevoir les applications opérationnelles, notamment celles utilisées par les agents sur le terrain. C'est, par exemple, le cas de Neogend et Neo (lire sur AEF info).
"Il pourrait s’agir, selon l’arbitrage du ministre de l'Intérieur, d’une fusion totale au sein de la future direction, ou bien d’une fusion des seuls crédits de fonctionnement afin que la direction du numérique dispose de la maîtrise d’ouvrage des projets", indique à AEF info une source proche du dossier. En 2013, Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, avait lancé une réforme de l’administration centrale visant notamment à clarifier les missions de la Dsic et du ST(SI)2 (lire sur AEF info).
Le statut de l’ANTS fait également partie des questions soumises au ministre de l'Intérieur. Établissement public administratif, l’ANTS a été créée en 2007 pour piloter l’édition des titres sécurisés par l’État.
"Doter le ministère d’une capacité puissante"
Outre l’objectif de mutualisation entre différentes unités aux missions comparables, la création de la direction vise "à doter le ministère de l'Intérieur d’une capacité puissante dans la gestion d’applications, de réseaux de communication et d’hébergement informatique, y compris pour le compte d’autres ministères", souligne la source d’AEF info. "Peu de ministères ont la taille critique pour disposer de telles capacités."
Les partisans du projet mettent également en avant la question du renouvellement annoncé du réseau radio des forces de sécurité (lire sur AEF info) – "Un investissement structurant qui suppose une direction forte pour porter le projet" – et l’organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024. "Les forces de sécurité auront besoin, à cette occasion, d’outils à la pointe", fait valoir la source d’AEF info.
"Il faut que l’on recrute, non pas des spécialistes, mais des gendarmes qui seront à l’aise avec les outils numériques", affirme le chef de la mission numérique de la gendarmerie nationale, Éric Freyssinet. Il s’exprimait lors d’une conférence organisée par le Cybercercle sur le thème de la transformation numérique de la gendarmerie, jeudi 15 mars 2018. Éric Freyssinet explique que le recrutement et les formations initiales "sont en train de changer petit à petit" au sein de l’institution. "La question est aujourd’hui de savoir si nous sommes attractifs", poursuit le chef de la mission numérique. Éric Freyssinet évoque également les expérimentations technologiques en cours, et l’enjeu de la sécurisation des données recueillies, notamment par la brigade numérique.
L'opérateur Orange Business Services et le fabricant Sony détaillent, dans un communiqué publié mardi 23 janvier 2018 à l’occasion du FIC, les caractéristiques des "18 300 tablettes et 67 000 smartphones" déployés dans la police et la gendarmerie au cours des quatre derniers mois dans le cadre des projets Neo (lire sur AEF info) et Neogend (lire sur AEF info). "Orange Business Services a remporté l’appel d’offres lancé fin mai 2016. Sony, son partenaire, a produit des terminaux spécifiques robustes, à l’autonomie supérieure et aux excellentes qualités en matière d’image", indiquent notamment les deux industriels, qui notent que "plus d’une dizaine d’applications métier sont d’ores et déjà disponibles" sur les terminaux mobiles pour les policiers et les gendarmes.
La réorganisation du service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure, présentée mercredi 18 mars 2015 aux syndicats de police en comité technique de réseau, doit permettre à ce service "de faire face aux enjeux opérationnels importants de demain". Cette réforme s’inscrit "dans un calendrier contraint d’ici au 1er avril 2015, date à laquelle le ST(SI)2 (service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure) devra avoir pris en charge l’infrastructure partageable des transmissions avec ses seuls effectifs", souligne notamment la fiche de présentation relative au projet de réorganisation transmise par la direction générale de la police nationale aux organisations syndicales, et à laquelle AEF a eu accès.
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Clément Giuliano,
journaliste