En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Alors qu'Emmanuel Macron devrait se prononcer à nouveau sur la politique de la ville, les acteurs du renouvellement urbain réunis les 27 et 28 juin à Valenciennes se montrent déterminés à obtenir un engagement fort de l’État pour les QPV. Satisfaits par la mise en route du NPNRU, ils ne cachent cependant pas leurs inquiétudes concernant les suites données au rapport rédigé par Jean-Louis Borloo et les impacts d'une montée en charge des ventes HLM, prévue par le projet de loi Elan. À l’instar de l’ancien ministre de la Ville qui regrette la "vision inefficace et dangereuse" du gouvernement.
Le discours du chef de l’État sur la politique de la ville, mardi 22 mai 2018, n’aura pas manqué de faire réagir les élus. Manque de moyens, traitement "dédaigneux", absence de vision d’ensemble… Globalement, ils se disent dans l’attente de précisions et se montrent déçus de voir que peu de propositions du rapport Borloo aient été in fine retenues.
Quatre ans après son lancement, le NPNRU peine à entrer en phase opérationnelle et, malgré le doublement annoncé de son enveloppe, son financement n’est toujours pas assuré. Après la mise en place de la RLS qui réduit les ressources financières des bailleurs sociaux, le relèvement du seuil d’assujettissement des entreprises à la participation à l’effort de construction, envisagé dans le projet de loi Pacte, engendrerait un manque à gagner de près de 300 M€ pour Action Logement qui, faute d’assurance sur ses revenus, repousse à plus tard le vote des modifications du règlement de l’Anru qui devait intervenir lors du CA de l’agence le 28 mars 2018. Devant ces retards et plus généralement les moyens insuffisants attribués selon eux à la politique de la ville, les élus expriment leur colère, à l’instar du maire de Sevran Stéphane Gatignon (Seine-Saint-Denis), qui a démissionné le 27 mars.