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"On nous explique que la sécurité privée est une composante à part entière de l’architecture de sécurité, sauf que, localement, on ne la prend pas en compte." C’est le constat que dresse Xavier Latour, professeur agrégé de droit public et vice-doyen de la faculté de droit et de science politique de l’université de Nice-Sophia Antipolis, dans un entretien à AEF. A l’heure du "continuum de sécurité", il qualifie cette situation de "paradoxe" et pointe le fait que la sécurité privée n’est représentée dans aucun CLSPD (conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance), "y compris dans des villes qui font massivement appel aux prestataires de sécurité". Xavier Latour évoque par ailleurs l’exemple de l’expérimentation du logiciel de signalement "Reporty" menée par la municipalité de Nice, et s’étonne que les agents privés de sécurité n’y soient pas associés.
"La mission parlementaire sur le continuum de sécurité, que je veux lancer en janvier prochain, formulera des propositions pour étendre les possibilités d’action des agents de sécurité privée", annonce Gérard Collomb lors du colloque annuel du CDSE (Club des directeurs de sécurité des entreprises), mardi 19 décembre 2017 à Paris. Le ministre de l’Intérieur estime que les effectifs des forces de sécurité "ne seront jamais en capacité de protéger l’ensemble des sites considérés comme sensibles". Il juge ainsi que l’emploi d’agents de sécurité privée, comme il est pratiqué au quotidien par les directeurs de la sûreté en entreprise, "est tout à fait indispensable". "Encore faut-il que le personnel soit équipé et formé en conséquence, et qu’il bénéficie aussi d’une vraie latitude d’action", poursuit Gérard Collomb. "Nous ne devons rien nous interdire."
"Nous sommes engagés sur la définition de la police de sécurité du quotidien à l’initiative de l’État et nous sommes face à la définition du continuum de la sécurité entre les trois différents cercles de la sécurité." C’est ce que déclare le délégué aux coopérations de sécurité, Philip Alloncle, lors du salon Milipol 2017, vendredi 24 novembre 2017. Cette question du continuum de sécurité, mentionnée par le ministre de l'Intérieur dans sa "feuille de route" (lire sur AEF info), était au cœur des débats lors de cet événement dédié à la sécurité intérieure des États. Alors que la phase de consultation sur la police de sécurité du quotidien doit s’achever en décembre 2017, Philip Alloncle assure qu’à l’instar des policiers et gendarmes, "l’État va consulter les organisations professionnelles du secteur de la sécurité privée, ainsi que les maires en tant qu’employeurs des polices municipales".
"Développer le partage d’informations recueillies sous le sceau du secret entre l’ensemble des acteurs des CLSPD (conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance)." Telle est l’une des décisions adoptées lors de la troisième réunion du Conseil national des services publics, jeudi 9 juillet 2015 à Matignon. Lancée en juillet 2014, cette structure a pour but de créer "un cadre permanent de dialogue social pour discuter des évolutions du service public". Selon une note adressée aux membres du conseil à l’issue de la réunion, huit axes de travail ont été retenus afin d'"améliorer le fonctionnement de l’administration territoriale de l’État". L’un d’eux consiste à "renforcer les dispositifs de prévention et de gestion des risques et de la sécurité". Les mesures doivent être présentées lors du conseil des ministres du 22 juillet 2015.