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Les rencontres se succèdent pour Édouard Philippe dans le dossier de l’après Notre-Dame-des-Landes. Le Premier ministre a en effet reçu mercredi 21 février 2018 la maire (PS) de Nantes, Johanna Rolland, ainsi que, la veille, Christelle Morançais, présidente (LR) des Pays de la Loire, et Loïg Chesnais-Girard, son homologue breton (PS). À l’issue de ces échanges, les élus se félicitent d’avoir obtenu des engagements de la part du gouvernement qui concernent notamment l’évacuation des occupants illégaux sur l’ex-zone dévolue au projet d’aéroport, le remboursement des subventions versées par les collectivités locales et la révision du plan de gêne sonore. Par ailleurs, l’État fait savoir qu’un accord a été trouvé avec les deux régions pour "tracer les contours d’une nouvelle contractualisation". Des décisions sont attendues "avant l’été".
Contacté par AEF, le cabinet d’Élisabeth Borne confirme jeudi 15 février 2018 avoir confié à Francis Rol-Tanguy, une mission de six mois en vue de l’extension de l’aéroport de Nantes-Atlantique (Loire-Atlantique). Dans un courrier de deux pages daté du 31 janvier 2018, la ministre déléguée aux Transports précise que cette mission visera à faire émerger, avec les collectivités territoriales, "un projet stratégique pour les mobilités du Grand Ouest". Cette concertation avec les élus locaux s’annonce toutefois rude. Philippe Grosvalet, président (PS) du département de Loire-Atlantique et du Syndicat mixte aéroportuaire, réclame en effet à l’État le remboursement de plus de 29 millions d’euros après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et demande la rétrocession des parcelles qui devaient l’accueillir.
Alors que les opposants à l’ex-projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes organisent un rassemblement samedi 10 février 2018, au lendemain de l’expiration du décret qui déclarait d’utilité publique la réalisation d’un nouvel aéroport, le camp adverse affine quant à lui sa stratégie de défense. Jean-Claude Lemasson, maire divers gauche de Saint-Aignan-de-Grandlieu (Loire-Atlantique), commune survolée par les avions, entend bien contrer le projet d’extension de la piste de l’aéroport de Nantes-Atlantique avec des arguments environnementaux. Une série d’expertises, qui vont notamment s’intéresser à la pollution des eaux de ruissellement de l’infrastructure actuelle, vont ainsi être menées. L’élu confirme par ailleurs à AEF avoir déposé en janvier un recours devant le Conseil d’État pour exiger la mise en place d’un plan de prévention du bruit dans l’environnement.
Alors que les travaux d’aménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique devraient débuter "avant 2022", les acteurs locaux s’organisent pour le "rebond collectif". Comme elle l’avait annoncé le jour de l’annonce par le gouvernement de l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes mercredi 17 janvier 2018 (lire sur AEF info), la présidente PS de Nantes Métropole a réuni, trois jours plus tard, 60 acteurs nantais. Deux priorités se dessinent : les mobilités pour favoriser, notamment, une meilleure connexion avec les aéroports parisiens, et l’accessibilité de Nantes et de l’aéroport actuel. La Fnaut Pays de la Loire demande, elle, de "réduire l’expansion incontrôlée du transport aérien". Quant à l’avenir de la ZAD, la CCI Nantes Saint-Nazaire veut mettre en place un projet expérimental en matière de développement durable. De quoi réjouir les élus écologistes nantais.
Comme elle l’avait annoncé suite à la décision de l’État d’abandonner le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (lire sur AEF info), Christelle Morançais, présidente (LR) de la région des Pays de la Loire, a adressé jeudi 18 janvier 2018 un courrier à Emmanuel Macron lui demandant de la recevoir "dans les meilleurs délais". L’élue souhaite évoquer avec le président de la République la mise en œuvre d’un "contrat d’avenir" pour la région qui définisse "très précisément" les compensations mises en œuvre suite à la décision de ne pas construire de nouvel aéroport au nord de Nantes et garantisse la réalisation d’infrastructures qu’elle estime "indispensables" au développement du territoire. Ce courrier est aussi l’occasion de redire son mécontentement suite à cette décision gouvernementale qu’elle dit regretter et déplorer car "elle affaiblit fortement la parole et l’autorité de l’État".