Generali France a annoncé le 6 février 2018 le ralliement d’un nouveau partenaire - Nokia - à son programme de prévention santé Vitality, lancé en septembre 2016. À l’occasion de cet élargissement, le responsable de l’offre collective de Generali, Yanick Philippon, explique à l’AEF les premiers enseignements tirés de la mise en place de ce programme dans les contrats collectifs santé de l’assureur. En ressort notamment la nécessité de rassurer les salariés, et d’obtenir l’adhésion active des équipes RH pour défendre le programme en interne.
Que diriez-vous de découvrir nos services d’information en temps réel ainsi que les dossiers thématiques et les newsletters de nos rédactions ?
Nous vous invitons à formuler une demande de test pour accéder à AEF info.
L’annonce par Generali des modalités de son nouveau programme de "prévention santé", dénommé Vitality (lire sur AEF), destiné aux salariés couverts par un contrat collectif d’entreprise, continue de faire des vagues. Après la CFDT, c’est au tour du Ciss, qui fédère des associations de malades et d’usagers du système de santé, d’analyser le 9 septembre une initiative qui "peut sembler 'séduisante' au premier abord", mais "ne va pas sans susciter de lourdes interrogations, tant au niveau des modalités que du principe même que ce type d’approche peut poser si elle en venait à modifier le cadre légal protecteur qui existe en France en matière de complémentaires santé et de prévoyance". Le Ciss y voit une opération de "fidélisation client", susceptible de creuser les inégalités entre individus, et un risque de sélection à terme dans un contexte de "bataille industrielle" entre opérateurs.
La CFDT, dans un communiqué daté du 7 septembre 2016, critique le programme de prévention santé présenté la veille par Generali (lire sur AEF), estimant que "cette initiative, inédite en France, met le doigt dans un engrenage dangereux du point de vue de la solidarité et de la mutualisation des risques entre malades et bien portants". Soulignant que ce programme prévoit la réalisation d’examens de santé, la confédération réaffirme être "opposée à toute forme de sélection des assurés sur des critères médicaux", estimant que "la transmission des données de santé personnelles à un tiers doit être encadrée et régulée pour éviter toute dérive". Selon Generali, cependant, seul le comportement – et non l’état de santé de la personne — est évalué par ce programme, et les données ne sont transmises qu’à une société tierce (qui n’a cependant pas reçu d’agrément officiel de la Cnil).