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Home| Social / RH| Formation professionnelle| Dépêche n°579020

Il faut un référentiel national des compétences entre les métiers et les formations professionnelles (J. Lamri, Lab RH)

"Nous allons lancer le 31 janvier 2018 une charte éthique de l’utilisation du numérique [dans les ressources humaines], en partenariat avec la CFE-CGC", explique à l’AEF Jérémy Lamri, cofondateur du Lab RH, en soulignant qu'il s'agit de la première étape d’un programme d’accompagnement pour ses adhérents à la mise en place du RGPD. L’association va déployer en 2018 France apprenante, un consortium créé en décembre 2017 avec notamment l’École 42, le Numa ou Engie. "L’objectif est de structurer une démarche commune qui permette de démontrer l’efficacité des modèles innovants", souligne Alexandre Stourbe, coordinateur général du Lab RH. Pour Jérémy Lamri, "la grande question qui se pose est celle de l’orientation, il faut renforcer le conseil en évolution professionnelle, et dépoussiérer les logiques de reconnaissance de la formation".

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AEF : Quelles sont les attentes du Lab RH à propos de la réforme de la formation professionnelle ?

Jérémy Lamri : Au-delà du contenu de la réforme, les décisions que prendra Estelle Sauvat [la haut-commissaire à la transformation des compétences en charge du pilotage du PIC] auront un véritable impact sur la modernisation et l’adaptation de l’appareil de formation aux nouveaux besoins de l’économie (lire sur AEF). L’enjeu est de simplifier le dispositif, pour le rendre plus accessible et plus fluide. C’est un enjeu de taille, avec des freins inhérents à la manière dont le financement de la formation a été développée dans notre pays. Également, pour aider les gens à se former, il faudra des passerelles claires entre les référentiels métiers et formation, via un socle commun de compétences. Là encore, un enjeu de taille mais indispensable, car si on veut savoir quelle formation permet de préparer à quel métier, il s’agira bien de parler le même langage en matière de compétences !

AEF : Quelles autres préconisations feriez-vous ?

Jérémy Lamri : Un autre point important porte sur la reconnaissance : il faut définir quel type de formation nous finançons, car ce n’est pas une formation en langue qui permettra au plus grand nombre de trouver du travail. La grande question qui se pose est celle de l’orientation, il faut renforcer le conseil en évolution professionnelle, et dépoussiérer les logiques de reconnaissance de la formation. Dans le champ de la formation, c’est le RNCP qui définit les cursus éligibles. Toutefois, l’employabilité réelle à l’issue d’un parcours n’est pas nécessairement corrélée. La reconnaissance d’une formation au RNCP relève plus de l’exercice administratif que de la qualité et de l'utilité réelle d’une formation.

Ce constat pose la question des indicateurs de performance. Une formation peut être considérée comme efficace lorsqu’elle permet de créer plus de valeur sur son propre métier, ou qu’elle permet un changement volontaire de métier. Ces indicateurs sont facilement mesurables, et présentent d’autant plus d’intérêt qu’ils représentent l’une des bases pour faire de la GPEC au niveau du pays, pour assurer la compétitivité à moyen terme du capital humain français.

AEF : L’articulation entre l’offre de formation et les besoins des entreprises sur les territoires est l’ambition des réformes précédentes, comme des opérations tel que le plan de 500 000 formations supplémentaires. Pourquoi cela ne fonctionne pas ?

Jérémy Lamri : Estelle Sauvat semble considérer que la mise en œuvre de la formation professionnelle relève de la responsabilité des régions. Nous sommes nombreux à la soutenir dans cette vision au sein du Lab RH, car cela donnera plus de flexibilité et d’adaptabilité à la machine de la formation. En revanche, cette décentralisation implique nécessairement une harmonisation préalable des langages, autrement dit, la mise en place d’un référentiel national des compétences entre les métiers et les formations professionnelles. Avec un peu de bonne volonté, c’est extrêmement simple à mettre en œuvre, et encore plus simple à maintenir, si on joue avec les codes du 21e siècle : le collaboratif.

Waze connaît l’état du trafic sur n’importe quelle route et en temps réel. Non pas parce que les équipes de Waze sillonnent les routes pour le savoir, mais parce qu’ils agrègent et structurent les informations remontées par les utilisateurs eux-mêmes. Avec l’appui de Pôle emploi, nous prônons le déploiement d’un véritable Trip advisor de la formation, une plate-forme qui permette de suivre l’efficacité et la disponibilité des formations. Pôle emploi a lancé un premier dispositif en ce sens ; il faut le renforcer pour permettre de tenir à jour une veille de l’offre de formation et de son efficacité.

AEF : Comment le Lab RH porte-t-il ces revendications ?

Alexandre Stourbe : Nous avons une approche "bottom-up" en travaillant au plus proche des acteurs régionaux. Par exemple, la région Paca nous sollicite dans le cadre de 12 opérations d’intérêt régional dont l’une vise à attirer 500 entreprises sur le territoire d’ici 2024. Il faut dans ce cadre travailler sur l’attractivité du territoire et mettre en corrélation les compétences, notamment celles des demandeurs d’emploi avec les besoins, en travaillant sur les parcours de formation. Cela suppose aussi d’impliquer l’Éducation nationale dans la refonte des parcours, il faut créer des partenariats avec des associations comme 100 000 Entrepreneurs pour sensibiliser les collégiens. Il faut donner du sens à ce qu’ils apprennent à l’école et impliquer tous les acteurs des nouvelles technologies dans la démarche.

AEF : Vous avez des projets concrets dans ce cadre ?

Alexandre Stourbe : Nous avons lancé le 1er décembre 2017 France apprenante, un consortium qui réunit un très grand nombre d’acteurs innovants en matière de formation et d’éducation. Ces acteurs sont par exemple l’École 42 ou encore Simplon.com, le School Lab, le Numa, et des entreprises comme Engie ou la Maif, soit une quarantaine d’acteurs pour le moment. L’objectif est de structurer une démarche commune qui permette de démontrer l’efficacité des modèles innovants à travers nos expériences respectives. Nous avons déjà lancé des groupes de travail.

Ensuite l’objectif est d’obtenir des financements publics. Le gouvernement envisage de consacrer 15 milliards d’euros au développement des compétences, cela doit être efficace et nous travaillons très étroitement avec Pôle emploi. Nous sommes convaincus qu’au-delà des enjeux d’efficacité et de reconnaissance des formations actuelles, il devient critique de repenser ce qu’est une formation et comment elle est dispensée à des participants. On parle de contextualisation de la formation, et on parle également de types de compétences enseignées, pour aller au-delà de la simple compétence technique.

AEF : L’intelligence artificielle va-t-elle réellement transformer en profondeur la formation professionnelle ?

Jérémy Lamri : L’intelligence artificielle a le potentiel pour redéfinir l’acte de formation en lui-même, et pourquoi pas envisager d’apprendre en chargeant de l’information dans le cerveau, comme dans Matrix. S’il s’agit du court terme, alors je me contenterai de dire que les usages numériques couplés aux algorithmes peuvent permettre d’augmenter significativement l’efficacité des processus de formation tout en réduisant leur durée. À ce stade, je ne parlerais pas d’intelligence artificielle, car avant d’appliquer une technologie avancée à un domaine pour créer de la valeur dans le temps, il faut maitriser ce domaine. Le processus de formation relève du fonctionnement même du cerveau en matière d’ancrage, d’analyse, de stockage et de mobilisation de l’information. Cela ne semble pas être le chemin qu’a suivi le monde de la formation dans notre pays.

Alexandre Stourbe : Au sein du Lab RH, nous voyons monter en puissance des métiers autour du coaching. Des sites comme Viemonjob ou Testunmétier permettent de découvrir de nouveaux métiers. Toutefois, pour la question de l’accompagnement, l’humain reste incontournable, ce que démontre d’ailleurs la montée en puissance du CEP, qui a été renforcé avec la montée en charge du CPF. Le métier de conseiller va évoluer vers celui de coach. Il n’y a besoin de personne pour consulter sur un écran des offres d’emploi. En revanche, un accompagnement est indispensable pour préparer le développement d’une carrière. L’intelligence artificielle peut permettre avec des chabots de réaliser des tâches répétitives.

AEF : Quels sont les principaux chantiers du Lab RH en 2018 ?

Alexandre Stourbe : Nous avons trois principaux chantiers. Il s’agit premièrement de notre régionalisation, nous nous rapprochons des collectivités territoriales, des start-up, des entreprises dont les PME, implantées dans les territoires. L’initiative que nous menons auprès de la région Paca pour les soutenir dans le développement de leur attractivité, a déjà été menée en 2017 avec les régions Auvergne Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Pays-de-la-Loire, nous continuerons avec l’Occitanie et le Grand Est. Notre deuxième gros chantier est la mise en œuvre du RGPD à partir du 23 mai 2018, et qui va avoir un impact important sur les ressources humaines.

AEF : Pouvez-vous nous en dire plus ?

Jérémy Lamri : Nous allons lancer le 31 janvier 2018 une charte éthique de l’utilisation numérique, en partenariat avec la CFE-CGC. Il y a des enjeux très importants sur le plan éthique, par exemple la loi ne réglemente pas la qualité des résultats proposés par un algorithme et la RGPD n’impose pas d’obligation de résultat. Que se passe-t-il par exemple si un chatbot n’oriente pas correctement un utilisateur sur un sujet critique comme l’orientation de carrière ? Nous réfléchissons à la manière dont nous pouvons accompagner l’innovation en reprenant les principes de l’ethics by design [des services numériques respectueux des usagers], il faut à la fois expliquer le cadre général mais aussi pouvoir faire du cas par cas. Nous allons sélectionner des prestataires qualifiés, négocier des tarifs pour nos membres, mais aussi mettre en place des ateliers de formation. Tout cela va se mettre en place courant du premier semestre, en fonction de l’intensité des demandes.

AEF : Quel est votre troisième principal chantier ?

Alexandre Stourbe : Le troisième chantier rejoint le développement de France apprenante, et part de la conviction que, demain, les organisations prendront la forme d’écosystèmes ; c’est déjà le cas pour le Lab RH. L’évolution de la société fait qu’une entreprise seule a de plus en plus de mal à vivre ; l’avenir est au regroupement de sociétés autour de valeurs communes avec un objectif commun, comme au Lab RH où des acteurs très différents (grandes entreprises, PME, éditeurs SIRH, universités, syndicats…) partagent la volonté de promouvoir l’innovation. En 2018, nous voulons accélérer cette logique avec France apprenante, mais aussi avec Hub France IA dont nous sommes l’un des fondateurs et dont l’objectif est de fédérer un écosystème autour de l’intelligence artificielle avec des start-up et des entreprises. Cette initiative s’inscrit dans la continuité du rapport remis l’année dernière au gouvernement pour définir une stratégie sur l’intelligence artificielle.

AEF : Avez-vous d’autres projets ?

Alexandre Stourbe : Nous allons continuer de nous positionner comme un accélérateur des start-up dans les ressources humaines, nous le sommes implicitement mais nous souhaitons formaliser la démarche avec des offres de service que nous proposerons à nos 650 organisations membres. Il s’agit d’accompagner une start-up dans toutes les étapes clés de son développement, nous ferons du mentorat ce qui peut lui permettre de gagner plusieurs mois voir plusieurs années. Nous lancerons également en 2018 en open source la plateforme HR Connect, initiée avec TalentSoft, qui permet d’interconnecter entre eux tous les systèmes d’information RH du marché.

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