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"Le criblage avant tout n’est certainement pas la solution miracle", affirme Pierre de Bousquet de Florian. Le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme s’exprimait lors d’une table ronde sur la question des entreprises face au risque terroriste, dans le cadre du colloque annuel du CDSE, mardi 19 décembre 2017. "On observe aujourd’hui une rapidité de la radicalisation qui peut être de quelques semaines. Vous pouvez 'cribler' une personne qui veut entrer dans une entreprise à 25 ans et qui sera totalement radicalisée et prête à passer à l’acte à 26 ans." Pierre de Bousquet estime par ailleurs qu’il faut "remettre les choses en perspectives" et "faire attention" à l’encadrement de ce criblage. Il répondait ainsi à des propos du directeur de la sûreté du groupe Total, Denis Favier (lire sur AEF info), qui affirmait "ressentir un besoin de criblage plus affirmé".
"La lutte contre le terrorisme relève également de la vigilance des entreprises, cela ne concerne pas que le renseignement et les services de sécurité intérieure", estime Bernard Cazeneuve, mardi 19 décembre 2017. L’ancien Premier ministre et ministre de l’Intérieur s’exprimait lors du colloque annuel du CDSE (Club des directeurs de sécurité des entreprises), organisé à Paris. "Lutter contre le terrorisme requiert une attention en leur sein, une vigilance partagée, une formation des personnels", ajoute Bernard Cazeneuve, qui indique que cela permet la mise en œuvre d’un "processus vertueux". L’ancien Premier ministre juge en outre que "la détection de la radicalisation est un sujet extrêmement difficile".
"Je veux vous annoncer la création de 'CDSE-Le Lab', qui réunira bientôt les plus jeunes membres de notre club", déclare Stéphane Volant. Le président du Club des directeurs et de la sécurité et de la sûreté s'exprimait lors du colloque annuel de l’association, mardi 19 décembre 2017 à Paris. "Le dernier conseil d’administration leur a fixé une feuille de route qui est à la fois concrète et iconoclaste", indique-t-il. "Cette feuille de route est faite d’ambitions numériques, liées à la sécurité digitale et à la sûreté des objets connectés, mais aussi le devoir d’impertinence et de regard prospectif dans un esprit start-up. Car la sécurité de demain s’invente aujourd’hui." Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui souhaite faire de la cybersécurité "une priorité pour les cinq ans à venir" (lire sur AEF info), salue l’initiative.
"La mission parlementaire sur le continuum de sécurité, que je veux lancer en janvier prochain, formulera des propositions pour étendre les possibilités d’action des agents de sécurité privée", annonce Gérard Collomb lors du colloque annuel du CDSE (Club des directeurs de sécurité des entreprises), mardi 19 décembre 2017 à Paris. Le ministre de l’Intérieur estime que les effectifs des forces de sécurité "ne seront jamais en capacité de protéger l’ensemble des sites considérés comme sensibles". Il juge ainsi que l’emploi d’agents de sécurité privée, comme il est pratiqué au quotidien par les directeurs de la sûreté en entreprise, "est tout à fait indispensable". "Encore faut-il que le personnel soit équipé et formé en conséquence, et qu’il bénéficie aussi d’une vraie latitude d’action", poursuit Gérard Collomb. "Nous ne devons rien nous interdire."