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Les sénateurs rejettent, mardi 5 décembre 2017, le budget de la sécurité pour l’année 2018. "La consolidation budgétaire de la mission 'sécurités' demeure très largement insuffisante au regard de la dégradation très avancée de la situation de nos forces de sécurité intérieure et du contexte sécuritaire", note Henri Leroy (LR, Alpes Maritimes), rapporteur de la commission des Lois, avant le vote. Il pointe notamment "l’insuffisance des dotations de fonctionnement et d’investissement allouée à la police comme à la gendarmerie nationales". Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, estime pour sa part que les efforts concernant le budget de la sécurité représentent "beaucoup" alors que le gouvernement "a décidé de réduire le déficit face à une dette de 2 200 milliards d’euros". Les élus adoptent en outre un amendement visant à transférer 10 millions d’euros au profit de la sécurité civile.
Le budget de la police et de la gendarmerie pour l’année 2018, adopté à l’Assemblée nationale, vendredi 3 novembre 2017, "apporte des garanties de sincérité budgétaire bien supérieures" à celles prévues pour la loi de finances pour 2017. C’est ce qu’écrivent les députés Nadia Hai (LREM, Yvelines) et Romain Grau (LREM, Pyrénées-Orientales), rapporteurs de la commission des Finances sur le budget des forces de l’ordre pour 2018, dans un rapport rendu public mardi 31 octobre 2017. Outre une hausse des budgets jugée plus réaliste, les élus notent que le gel de crédits sera moins important en 2018. Le taux de mise en réserve, hors dépenses de personnel, "passe de 8 % à 3 %, ce qui accroît les marges de manœuvre […] sur les crédits de fonctionnement et d’investissement." Nadia Hai et Romain Grau détaillent ces derniers, marqués par des annulations de crédits décidées en 2017.
"La répartition actuelle revient à faire bénéficier la police nationale de 75 % des créations de postes, et la gendarmerie nationale de 25 % de ceux-ci", déplore la députée Aude Bono-Vandorme (LREM, Aisne) dans son rapport pour avis sur le budget des forces de sécurité pour 2018 qui vient d’être rendu public. Elle salue les augmentations d’effectifs dans la police et la gendarmerie prévues sur le quinquennat, mais estime qu’"il conviendra sans doute d’envisager au-delà de 2018 un rééquilibrage de l’effort en direction de la gendarmerie". Aude Bono-Vandorme revient également sur la directive européenne imposant onze heures de repos journalier aux gendarmes, et plaide pour "une application plus réaliste" de cette directive. Elle se félicite par ailleurs de la volonté de Gérard Collomb d’échelonner le remboursement de la "dette loyers" de la gendarmerie.