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"Nous souhaitons que les représentants des personnes concernées soient associés à la réflexion sur les politiques de l'emploi", a déclaré le président de l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), Gilles de Labarre, lors d’une conférence de presse le 26 septembre 2017. L’occasion de présenter son rapport intitulé "Sécuriser les reconversions professionnelles" ainsi qu’un baromètre sur le chômage, dans lesquels l’avis des chômeurs est présenté de façon à la fois quantitative et qualitative. Ces éléments sont au centre d'un colloque à l’Assemblée nationale le 28 septembre. Aujourd’hui, l’association se félicite de l’universalisation annoncée de l’assurance chômage et du plan d’investissement dans la formation, tout en insistant sur l’importance de l’accompagnement des personnes sans emploi, une autre des solutions qu’elle préconise dans son rapport.
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Lors d'une conférence de presse le 26 septembre 2017, l’association SNC (Solidarités nouvelles face au chômage) a présenté son rapport intitulé "Sécuriser les reconversions professionnelles" ainsi qu’un baromètre sur le chômage et ses impacts co-réalisé par Comisis et Opinionway. L’association souhaite dorénavant présenter ces deux documents lors de chaque rentrée. La première édition cette année doit alimenter les échanges lors d'un colloque à l’Assemblée nationale ce 28 septembre.
Le président de l’association, Gilles de Labarre annonce vouloir changer les représentations sur le chômage et les chômeurs - l’association choisit d’ailleurs d’utiliser le terme "chercheur" d’emploi, plutôt que "demandeur". "Nous voulons aussi être une caisse de résonance pour les personnes que l’on n’entend jamais", complète-t-il.
Recueillir l’opinion des personnes concernées
Une plate-forme d’expression
Le délégué général de l’association, Vincent Godebout annonce le lancement d’une plate-forme numérique "Expressions" permettant de donner la parole aux demandeurs d’emploi. "À travers cette plate-forme, nous allons réaliser des enquêtes trimestrielles et thématiques", déclare le délégué. La première, qui se termine fin septembre, a pour objet la formation ; les deux suivantes porteront sur le numérique et la santé physique et psychique.
À travers son baromètre, l’association a ainsi voulu recueillir de façon quantitative l'opinion des chômeurs. À la question des freins perçus, la majorité des personnes (six sur dix) évoque le manque d’offres de la part des entreprises. L’âge, le niveau de diplôme insuffisant, le manque d’expérience, la mobilité et les compétences en lien avec le numérique font également partie des principales limites identifiées.
Questionnées sur les mots-clés associés au chômage, les personnes rappellent la précarité financière qu’il induit ainsi que les difficultés générales qu’il provoque, mais aussi l'effort de recherche qu’il demande. Pendant cette période, les demandeurs d’emploi soulignent l’importance des appuis et notamment des solidarités de l’entourage.
La mobilisation des acteurs leur paraît quant à elle plus ou moins efficace à l’exception des réseaux professionnels, avec 60 % d’efficacité. Quant à leurs attentes auprès des recruteurs, 68 % leur demandent de "répondre systématiquement aux courriers de candidature" et 65 % de "donner les raisons d’une non-sélection à l’embauche".
associer les chercheurs d’emploi aux réformes
Selon le baromètre, 88 % des 28,1 millions de personnes actives en France sont en emploi et 12 % en recherche d’emploi. Parmi les personnes en emploi, 60 % ont déjà connu une période de chômage. Selon le document, cette expérience commune de la recherche rapprocherait les demandeurs d’emploi et les personnes en emploi, leurs opinions convergeant à de nombreuses questions du baromètre.
"La plupart des gens ont déjà vécu le chômage", relève ainsi le délégué général de l’association, Vincent Godebout. "À partir de ce constat et sachant qu’aujourd’hui les chômeurs ne sont pas représentés, nous voulons ouvrir le dialogue social au sens large sur les politiques qui les concernent afin que les chercheurs d’emploi soient associés aux futures réformes". Une concertation entre l'État et les partenaires sociaux sur la réforme de l’assurance chômage doit en effet s'ouvrir cet automne, peu après le lancement des discussions sur une nouvelle réforme de la formation professionnelle (lire sur AEF info).
"L’accompagnement est un investissement"
Aujourd’hui, l’association SNC se félicite de l’universalisation annoncée de l’assurance chômage, mais aussi de l’annonce du plan d’investissement pour la formation (lire sur AEF info). "Il y a un immense progrès à considérer la formation comme de l’investissement", se réjouit Gilles de Labarre. Mais une partie doit être consacrée à l’accompagnement". Un accompagnement renforcé et renouvelé qui fait partie des solutions préconisées par l’association. Pour mémoire, les syndicats de Pôle emploi s’inquiètent aujourd’hui d’importantes suppressions d’effectifs ces prochaines années, après la publication d'un article sur le sujet dans Le Parisien (lire sur AEF info). Pour l'heure, une diminution un peu supérieure à 300 postes est prévue par le projet de loi de finances pour 2018.
"Nous avons constaté que les chercheurs d’emploi avaient des difficultés dans leur accès à la formation professionnelle, ou dans le montage de leur dossier VAE", continue Gilles de Labarre. "Actuellement, les chômeurs doivent réaliser seuls l’ingénierie financière de leur formation", ajoute-t-il encore. Un accompagnement pourrait donc permettre de les aider. L’association insiste également sur la labellisation et le contrôle des organismes de formation, dont le gouvernement a fait un des axes forts de la future réforme.
Outre la formation, l’accompagnement et l’universalisation de l’assurance chômage, Solidarités nouvelles face au chômage demande dans son rapport d'"offrir à tous un travail de qualité et à temps choisi", de traiter les pénuries d’emplois par un encouragement aux initiatives locales et aux coopérations entre acteurs de terrain, de faire appel aux contrats aidés (qui ont été limités à 200 000 en 2018 (lire sur AEF info)) et de différencier le contrôle de l’accompagnement des chômeurs.
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Eva Thiébaud,
journaliste