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"Nous demandons purement et simplement le retrait du projet de loi renforçant la lutte contre le terrorisme", déclare Christine Lazerges, présidente de la Commission nationale consultative des droits de l'homme. Elle s’exprimait lors d’une conférence organisée par le réseau État d’urgence/antiterrorisme (1), lundi 25 septembre 2017, à Paris. "Ce qui est en train de se passer avec l’examen de ce texte, c’est la pollution du droit commun par l’état d’urgence", estime-t-elle. "Nous nous élevons avec violence contre un état d’urgence qui deviendrait permanent, qui ferait régresser l’état de droit." Le réseau appelle notamment à un rassemblement ce lundi à 18 heures aux abords de l’Assemblée nationale, où le projet de loi est examiné par les députés en séance plénière.
"Les états d’urgence sont des culs-de-sac politiques à éviter", estime Nils Muižnieks, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, vendredi 15 septembre 2017. Il s’exprimait au Conseil de l’Europe à Strasbourg, lors du discours de clôture de la troisième conférence du réseau IPCAN – un réseau d’institutions internationales qui œuvrent en matière de déontologie de la sécurité. "Si un gouvernement décide de mettre fin à l’état d’urgence et qu’une attaque terroriste se produit le lendemain, c’est une mort politique assurée", ajoute-t-il. "Les autorités françaises font actuellement face à ce problème." Nils Muižnieks s’inquiète également des capacités de surveillance des gouvernements européens, "qui se sont développées bien plus vite que les régimes juridiques en place".