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Plébiscité par les entreprises françaises pour son impact sur la motivation des collaborateurs, l’actionnariat salarié a pourtant un impact négatif, à long terme, sur la performance des entreprises françaises. "Passé un certain seuil, en moyenne entre 1,5 et 2 % du capital, les entreprises qui ont moins d’actionnariat salarié sont plus performantes que celles qui en ont plus", affirme Xavier Hollandts, professeur associé à la Kedge Business School. Ce spécialiste de l’actionnariat salarié, coordinateur de la chaire de recherche Alter-Gouvernance, a cosigné une étude économétrique (1) qui analyse l’effet de l’actionnariat salarié sur la performance des 120 plus grandes entreprises françaises entre 2000 et 2014. Selon lui, pour contrecarrer cet effet négatif, "il faut accompagner l’actionnariat salarié sur le long terme" en en expliquant régulièrement la finalité aux salariés.
Mardi 7 mars 2017, la Fédération Européenne de l’Actionnariat salarié (FEAS) publie un nouveau "Recensement Économique Annuel de l’Actionnariat Salarié"
L’image employeur est le premier élément sur lequel le déploiement d’un programme d’actionnariat salarié a un impact, selon 84 % des employeurs français des sociétés non cotées. Selon une étude du cabinet Deloitte publiée à la mi-décembre, c’est en effet un synonyme d’attractivité en termes d’embauche (72 %), mais également de motivation et d’implication des salariés (76 %). La moitié des employeurs considère que l’actionnariat salarié est également lié à l’idée d’équité, 40 % qu’il impacte les relations sociales, et un tiers environ (32 %) qu’il a un fort impact sur le turnover et la fidélisation des talents. 92 % des entreprises ont un retour positif sur la création de ce dispositif au sein de leur structure. Du côté des salariés, 47 % de ceux éligibles à un programme d’actionnariat y ont souscrit, avec 2 850 euros d’investissement unitaire en moyenne.
Les comparaisons européennes ne sont pas toujours favorables à la France, mais il est un domaine où elle tient la première place parmi les 27 : avec 3,5 millions d’actionnaires salariés, l’Hexagone est en effet le pays d’Europe où ce dispositif est le plus développé. Pourquoi alors faut-il encore le renforcer ? "Parce que c’est une des réponses à la crise de croissance que nous connaissons", répond Loïc Desmouceaux, délégué général de la FAS (Fédération française des associations d’actionnaires salariés), ce mardi 20 septembre 2016, lors des 4es Rencontres pour l’épargne salariale. "Une réponse moderne", car elle est "un outil de cohésion qui permet de faire converger les intérêts" des entreprises, des salariés et de l’État. Un point de vue que partage Paul du Saillant, directeur général adjoint du groupe Essilor, qui qualifie l’actionnariat salarié de "triptyque gagnant".